LE RÔLE PRÉCURSEUR DES GRANDES ENTREPRISES
LE SECTEUR PRIVÉ REPRÉSENTE 85 % DES DÉPENSES INFORMATIQUES
Concernant les entreprises privées, selon PAC, l'ensemble des administrations n'a réalisé que 15 % de la dépense totale en technologies de l'information en 2003 , alors que les dépenses publiques représentent la moitié du produit intérieur brut. En d'autres termes, le secteur privé représente 85 % des dépenses en technologies de l'information en France.
Il convient toutefois d'être prudent sur l'interprétation de la part des dépenses publiques, inhérente aux méthodes de calcul elles-mêmes et à la possibilité d'individualiser certaines dépenses internes à l'administration, notamment en personnel. En outre, la part des dépenses publiques d'informatisation augmente (elle n'atteignait que 14,4 % en 2001) et son rythme de progression est deux à trois supérieur (4 % par an) à celle de l'ensemble des dépenses de l'Etat (1 % à 2 % par an) .
LA PART PRÉPONDÉRANTE DES GRANDES ENTREPRISES
La situation des entreprises est cependant contrastée en fonction de leur taille . Selon le Livre blanc du MEDEF 18 ( * ) , seules 39 % des PME étaient équipées d'un accès à Internet en 2000. Selon PAC, les entreprises de plus de 2.000 employés engagent plus de 38 % des dépenses en services informatiques, soit près de la moitié des dépenses du seul secteur privé.
A contrario , les grandes entreprises ont généralement devancé les administrations publiques dans le domaine du contrôle de gestion et pour l'externalisation de certaines fonctions supports. Elles procèdent également plus volontiers à des achats par enchères sur Internet (le « e-procurement ») 19 ( * ) , dont une étude du cabinet de conseil et management A. T. Keaney - conduite auprès de 147 grandes entreprises dans 22 pays - a évalué le puissant effet de levier sur l'investissement : 1,6 milliard d'euros en « e-procurement » entraîneraient des économies d'échelle évaluées à 20,8 milliards d'euros.
* 18 Mouvement des entreprises de France, Livre blanc. Propositions et recommandations du MEDEF en matière d'administration électronique, 14 janvier 2004.
* 19 Le « e-procurement » consiste en une rationalisation du processus d'achats, par la mise en place de plates-formes d'enchères virtuelles permettant de comparer les différentes propositions. Le coût d'adhésion, élevé, restreint toutefois l'accès à ces plates-formes et une étude de Markess International aurait montré, en 2001, que des processus induits de réorganisation de la « chaîne de valeur ajoutée » renchérissaient fortement l'investissement initialement prévu.