LES RESULTATS DE LA SECURITE ROUTIERE EN 2001
En 2001, on a constaté : 116 745 accidents corporels, 7 720 tués à six jours, soit 8 160 tués à trente jours, 153 945 blessés dont 26 192 blessés graves.
Ce bilan enregistre une baisse des nombres d'accidents corporels (- 3,7 %), de blessés graves (- 4,4 %) et de blessés légers (- 5,2 %) mais une augmentation du nombre de tués (+ 1,0 %), évolution d'autant plus défavorable que l'année 2001 comptait un jour de moins que l'année 2000. Il reste cependant le meilleur bilan depuis que des statistiques fiables existent pour les accidents corporels et les blessés et le deuxième meilleur après 2000 pour les tués.
Cette constatation doit toutefois être modulée par le niveau de la gravité qui est très élevé cette année avec 6,61 tués pour 100 accidents corporels. Au cours des vingt dernières années, c'est la plus forte proportion après celle de 1998 (6,78).
L'année 2001 a été marquée par deux périodes très distinctes : les cinq premiers mois, avec une diminution globale de 5,4 % du nombre de tués - mais avec parfois de fortes variations d'un mois sur l'autre -, et les sept mois suivants qui ont enregistré une augmentation moyenne de 5,1 % (voir à ce sujet le chapitre sur l'analyse conjoncturelle).
En données corrigées des variations saisonnières, météorologiques et calendaires, le bilan annuel moyen est d'environ 7 600 tués. La différence avec le résultat réel de 7 720 tués s'explique essentiellement par des conditions météo défavorables.
L'augmentation de la circulation mesurée sur le seul réseau national (autoroutes et routes nationales) a été de 3,1 %, soit un point de plus que celle enregistrée l'an dernier, ce qui lui permet de retrouver son rythme de 1997 mais pas les progressions supérieures à 4 % de 1999 et 1998.
L'augmentation sur les autoroutes (+ 4,2 %) a été plus du double de celle constatée sur les routes nationales (+ 1,8%).
L'évolution de la consommation de carburants permet de donner une idée de la circulation sur le territoire national. Cette année, la bonne tenue de la consommation des ménages et la diminution du prix des carburants a permis une reprise de la consommation de 2,5 % après la stagnation qu'elle avait connue l'an dernier (- 0,1 %).
Sécurité routière : développer la recherche pour sauver des vies Chaque année, la France compte environ 8.000 tués sur les routes, et plus de 150.000 blessés. Avec ces résultats, la France se situe dans le peloton de queue des pays européens, juste devant le Portugal ou la Grèce, mais loin derrière les résultats de ses grands homologues européens comme l'Allemagne ou la Grande-Bretagne. Les pouvoirs publics ont pris conscience de la gravité de cette situation et consacrent des moyens croissants à la promotion de la sécurité routière. Toutefois, ces moyens ne sont pas toujours consommés, ce qui montre la difficulté de définir une vraie politique de lutte contre l'insécurité routière et il est permis de s'interroger sur leur efficacité, compte tenu du nombre persistant de victimes de la route dans notre pays. De surcroît, jusqu'à une date récente, le budget de la sécurité routière ne représentait qu'une faible part des moyens consacrés à lutter contre la violence routière si bien que son examen ne permettait absolument pas aux parlementaires de connaître l'ampleur des moyens engagés ni les résultats de la politique menée en ce domaine. Avec la publication d'un document de synthèse sur l'effort de la Nation en faveur de la sécurité routière, suite à un amendement adopté à l'initiative de votre rapporteur dans la loi de finances pour 2001, les grands axes du problème sont désormais mieux connus des décideurs publics. A l'occasion de cette nouvelle publication, qui intègre, dans l'esprit de la nouvelle loi organique relative aux lois de finances du 1 er août 2001, une analyse des résultats de la politique menée en comparaison des moyens qui y sont consacrés, votre rapporteur a souhaité apporter un éclairage particulier sur les moyens consacrés au domaine de la recherche en sécurité routière. Le présent rapport passe en revue les différents axes de la recherche, l'action des organismes publics et privés, qu'il s'agisse des établissements publics de recherche sur les transports ou du laboratoire des constructeurs automobiles, leurs réussites mais également leurs lacunes. Le rapport souligne aussi l'insuffisance de certains outils, notamment statistiques, et propose des améliorations pour impliquer davantage les pouvoirs publics et les instituts de recherche dans des domaines encore peu exploités mais pourtant porteurs d'espoirs. |