2. Des relations nouvelles entre les collectivités locales et les entreprises
Nombreuses étaient les communes qui, avant la création d'une ZFU, n'étaient pas dotée d'un service économique. Cinq ans plus tard, force est de constater que la mise en oeuvre de cette politique a donné lieu au recrutement de personnel, souvent contractuel, chargé de gérer le développement économique de la zone, voire même à l'apparition de véritables services économiques dans des communes qui en étaient dépourvues (notamment des communes « dortoir »). Comme le souligne l'IAURIF dans l'étude remise à votre rapporteur, ces chargés de mission et ces services ont permis aux collectivités locales de mener une politique de communication auprès des entreprises (notes explicatives, mailings) et d'organiser des réunions destinées à faire connaître les avantages des ZFU.
Dans le même ordre d'idées, on retiendra la contribution importante des Chambres de commerce et d'industrie et des chambres de métiers à la réussite de la politique des zones franches. Le réseau consulaire a, en effet, mené un important travail d'information et de sensibilisation des entreprises aux exonérations fiscales et sociales, ainsi qu'une action pour affiner la délimitation du périmètre de certaines zones, non moins que des efforts d'évaluation du dispositif dans le cadre de relations avec les URSSAF.
Selon le témoignage relatif à la ZFU de Clichy-sous-Bois-Montfermeil, l'accueil réservé par les services intéressés aux entreprises candidates à l'installation dans la ZFU leur a également permis de dépasser les a priori qu'elles nourrissaient sur l'image de ces deux villes , d'autant que les collectivités locales y ont fait évoluer leur stratégie d'accueil en fonction des résultats des études de satisfaction réalisées auprès des entreprises. En outre, d'après la même source, ces contacts ont eu une incidence positive sur la volonté d'investir sur le long terme manifestée par les entreprises.
Au total, les relations étroites qui se sont nouées entre les chefs d'entreprises, les communes ou leurs établissements publics de coopération, les chambres de commerces et d'industrie et les chambres des métiers et les comités d'agrément ou d'observation et de surveillance ont permis d'améliorer la connaissance du tissu économique et des besoins ressentis par les entreprises et de créer une véritable « identité économique » dans des quartiers qui en étaient dépourvus.