3. La régression du paludisme
Bien que la majorité de la population vietnamienne (55 %) vive encore dans des zones à risque d'impaludation, le nombre de cas déclarés n'a cessé de diminuer au cours de la dernière décennie. On dénombrait ainsi 16 cas pour 1000 habitants en 1991 contre 6 cas pour 1000 en 1998. Dans le même temps, le taux de mortalité a été divisé par dix. Cette évolution favorable est due à la mise en oeuvre d'un programme efficace de lutte contre le paludisme, dont les effets ont été renforcés, d'une part, par le programme de contrôle du paludisme au Cambodge, au Laos et au Viêt-nam, financé par l'Union européenne, et par l'évolution des modes de vie des vietnamiens. Néanmoins, on assiste encore à la résurgence sporadique, et parfois virulente, de foyers locaux de paludisme dont l'apparition serait favorisée par les migrations internes et, notamment, l'exode rural.