D. CHAUFFER LES HABITATS
Diverses études ont été menées, notamment par l'ADEME, mais aussi par l'INESTENE (70 ( * )) , sur les différents procédés de chauffage et il est apparu que beaucoup d'améliorations pouvaient résulter de nouvelles conceptions énergétiques.
Surtout, ces études montrent qu'il peut être recouru à des solutions diversifiées et à des sources d'énergie complémentaires dans chaque immeuble. Ainsi, une source peut assurer le chauffage de base de la structure en cause tandis qu'une autre source, mieux modulable, sert seulement à apporter la température d'appoint aux locaux considérés.
Outre les économies d'énergie qu'elle entraîne, cette méthode permet à chacun d'obtenir une température correspondant exactement à ses aspirations.
E. CLIMATISER LES LOCAUX
Autant la température atteinte à l'intérieur des locaux en hiver apparaît généralement excessive, autant la réfrigération desdits locaux semble souvent surdimensionnée en été. C'est ainsi qu'en hiver, nombre d'appartements ou de bureaux sont chauffés jusqu'à 20 ° ou 22 ° alors qu'en été la climatisation s'efforce de faire redescendre leur température à 18 ° environ.
Dans les deux cas, le contraste avec la température extérieure est maximal. Ce résultat n'est évidemment pas dicté par les besoins, mais résulte d'habitudes contractées au fil des ans qui ne donnent plus lieu à une véritable réflexion et il faudrait peut-être éduquer ou rééduquer à la perception des besoins réels pour que chacun redevienne maître de la température qu'il souhaite réellement obtenir tout en mesurant le coût global de celle-ci, qu'il s'agisse du coût pour le consommateur individuel ou pour la société.
Dans les études relatives aux relations entre santé et climat , il a été relevé que la climatisation pouvait contribuer de manière importante à préserver des vies humaines lors de grandes vagues de chaleur, mais, bien évidemment, cela ne saurait justifier l'extension de la climatisation à toutes les latitudes, ni son emploi à longueur d'année dans tous les types de locaux.
A la suite du premier choc pétrolier de 1973, de nouvelles réglementations d'isolation thermique pour les bâtiments neufs ont été adoptées dès 1974.
Elles ont permis la réduction de moitié de la consommation moyenne de l'énergie consacrée au chauffage des logements neufs par rapport à ceux construits avant 1975.
Cette réglementation a été réactualisée en 1988.
Une nouvelle réglementation thermique a été publiée le 30 novembre 2000 pour entrer en vigueur le 1 er juin 2001.
Elle exige une amélioration de 15 % des performances énergétiques pour les bâtiments résidentiels et de 40 % pour les bâtiments non résidentiels. En réalité, ces exigences sont déjà satisfaites à hauteur de 10 % pour le résidentiel et de 15 % à 25 % pour le non résidentiel.
En outre, cette réglementation vise aussi la climatisation à travers l'édiction d'une température d'été maximale à ne pas dépasser grâce à une meilleure conception initiale des bâtiments non climatisés et des mesures à prendre pour réduire les consommations énergétiques des bâtiments climatisés.
De plus, cette réglementation introduit, pour la première fois, la notion de niveau réglementaire maximal incompensable pour les ponts thermiques - les éléments de la construction laissant passer à l'excès la chaleur ou le froid (fenêtres, vitrages...) et propose des solutions techniques permettant aux artisans et aux particuliers de réaliser de telles économies sans avoir à effectuer des calculs complexes.
Il est prévu que cette réglementation évolue tous les cinq ans au moyen d'un renforcement de 10 % de ses exigences à chaque étape . Elle s'accompagne de l'élimination des équipements aux performances insuffisantes (certains radiateurs électriques, fenêtres métalliques sans système thermique, chaudières à gaz à veilleuse...).
* (70) « Le chauffage au bois » - étude de l'INESTENE