I. LES PERSPECTIVES EUROPEENNES : UN MARCHE OUVERT, CONCURRENTIEL ET REGULE

M. Jean-Claude Larrivoire

Le Président Larcher vient d'exprimer des orientations précises pour l'évolution de la poste française. Nous allons maintenant entendre celles de plusieurs responsables européens. M. Paul Watershoot, directeur général à la Commission Européenne, chargé du marché intérieur, ouvre le débat.

M. Paul Watershoot, représentant de M. Frits Bolkestein, commissaire européen, responsable du marché intérieur

Je comptais d'abord vous énumérer les changements qui ont eu lieu récemment dans le marché postal, en tenant compte de la situation de l'ensemble de la Communauté. Puis, vous rappeler la situation en ce qui concerne la directive de 1997 et faire le point sur le débat actuel.

Une des premières constatations est qu'en Europe, la profitabilité des opérateurs publics s'est considérablement améliorée, la plupart d'entre eux étant désormais bénéficiaires. Cette tendance qui résulte de la directive actuelle est générale dans la Communauté.

Les opérateurs s'efforcent de davantage tenir compte des besoins en offrant un service de plus en plus varié, adapté aux différentes catégories d'usagers. On a constaté que grâce à la directive de 1997, la qualité du service transfrontalier a considérablement augmenté. On note également que se développent des collaborations entre opérateurs publics et privés ainsi que des prises de participation dans le capital des opérateurs dans les différents États membres, ou des coopérations avec des opérateurs privés, notamment dans le domaine exprès et des paquets. Souvent, dans un certain nombre d'États, le réseau et les comptoirs postaux sont aménagés sous forme de franchisage des opérateurs.

On constate aussi que les services à valeur ajoutée sont particulièrement contestés entre opérateurs publics et privés, essentiellement les services exprès, les services à valeur ajoutée de types nouveaux.

Des changements ont lieu au niveau réglementaire. Dans certains pays, il n'y a plus de domaine réservé ; dans d'autres, il est moindre que ce qui est autorisé par la directive en vigueur. Dans tous les pays, la structure des opérateurs se transforme d'une administration vers une entreprise commerciale.

Un certain nombre de problèmes résultent de ces changements. Le principal est l'utilisation des ressources financières qui proviennent du domaine réservé. Nous avons eu des décisions récentes de la Commission dans ce domaine, car les ressources du domaine réservé et qui, parfois, sont liées au niveau du tarif national, conduisent à créer des ressources qui sont utilisées dans une situation concurrentielle ou des ressources utilisées pour le rachat d'entreprises dans les autres États membres.

Quels sont les points essentiels de la directive actuelle ? Le maintien d'un service universel de qualité qui est accessible à tous. Ce service universel peut être financé par un domaine réservé. Le mot important est « peut », ce n'est pas une possibilité automatique d'attribuer un certain domaine à l'opérateur public, c'est une possibilité qui doit être en équilibre avec les charges supplémentaires qui résultent du service universel.

Dans la directive, il y a la faculté d'établir un système de licence en ce qui concerne le domaine couvert par le service universel, et un système de fonds de compensation, qui peuvent être utilisés si le domaine réservé ne suffit pas. Il ne peut pas être utilisé au-delà. Le principe de base de la directive est une ouverture progressive et contrôlée du marché.

La situation du cadre réglementaire actuel est un équilibre entre la réalisation du marché intérieur et le maintien du service universel, basé sur la situation en 1997. Le degré d'harmonisation est limité dans la directive car elle ne couvre que le domaine réservé au maximum, la qualité du service transfrontalier et le service universel minimal, c'est-à-dire que les États membres peuvent prévoir un service universel qui va au-delà du minimum prévu dans la directive.

Dans la Communauté, apparaît une réduction du domaine réservé. Voici quatre exemples : le courrier domestique, le publipostage, le courrier transfrontalier et le service à valeur ajoutée. Que constate-t-on pour le courrier domestique ? Un certain nombre d'États membres n'ont plus du tout de domaine réservé, pourtant le service universel fonctionne bien. Trois États membres ont une limite plus basse que celle autorisée par la directive actuelle de 350 g, et un État membre (l'Espagne) a ouvert le marché local à la concurrence. En ce qui concerne le publipostage, trois États membres n'ont pas de domaine réservé, et trois États membres ont d'autres possibilités, d'ouverture du marché de publipostage. Pour le courrier transfrontalier, cinq États membres ont libéralisé ce marché, et cinq États membres ont libéralisé le marché de fait, soit dix États membres où le courrier transfrontalier sortant est libéralisé. Pour ce qui concerne le service à valeur ajoutée, le principe de la libéralisation est acquis dans la directive de 1997. Ce principe a été confirmé par des cas décidés par la Commission en matière de concurrence. Un certain nombre d'États membres ont établi le système de licence à cet égard.

Concernant la nouvelle proposition, rappelons-en les principes. D'une part, il y a une réduction progressive des domaines réservés, c'est le passage de la limite de poids. D'autre part, il y a une précision quant à la définition de services nouveaux, et il y a un calendrier avec des étapes en 2003 et une autre étape en 2007, qui dépendra d'un examen de la situation au préalable.

Abordons à présent les points de discussion de cette nouvelle proposition. Le premier point est le degré d'ouverture du marché en 2003. Le Parlement européen veut une ouverture beaucoup plus limitée que ce qui a été proposé par la Commission. Deuxième point, faut-il une étape intermédiaire en 2006 ? Interrogation qui a surgi lors du débat au Conseil en décembre. Troisième point, faut-il des dérogations pour certains États pour les courriers transfrontaliers sortants ? Nous avons constaté que certains pays tirent des ressources importantes des courriers transfrontaliers sortants, et désirent avoir une dérogation en ce qui concerne l'ouverture de ce marché à la concurrence. Il s'agit essentiellement de la Grèce, du Luxembourg, de l'Espagne et de l'Irlande. Quatrième point, quelle définition faut-il avoir pour les services spéciaux ? La question est de savoir s'il faut une limite de prix pour les services spéciaux ouverts à la concurrence ? Finalement, le point le plus important, faut-il prévoir une étape ultérieure en 2009 et si oui, avec quel contenu ? Cette date peut avoir différentes significations selon qu'elle est plus ou moins définitive en ce qui concerne l'existence de monopoles.

Comment peut-on résumer le débat actuel ? En décembre 2000, lors des discussions au Conseil, en ce qui concerne les étapes 2003 et 2006, la présidence française était très proche de trouver des solutions. Les points contentieux qui subsistent sont la définition des services spéciaux, la nécessité d'une limite de prix, et l'utilité de l'étape 2009.

La présidence belge a prévu un Conseil au mois d'octobre, qui devrait débattre de cette situation.

M. Jean-Claude Larrivoire :

L'Union européenne étant sous la présidence suédoise, l'expérience suédoise a été moteur dans le jeu de la libéralisation, préconisée par la direction européenne. Je passe la parole à M. Nils Gunnar Billinger, directeur général de l'Agence nationale des postes et des télécommunications suédoise.

M. Nils Gunnar Billinger, directeur général de l'Agence nationale des postes et des télécommunications suédoise

En Suède, nous avons organisé notre Agence de manière qu'elle combine à la fois les télécoms et les services postaux, au sein d'une seule et même entité. Cela nous permet de tirer des leçons des expériences des deux secteurs. Nous avons choisi très rapidement la libre concurrence dans le domaine postal en 1994, et l'expérience suédoise a été présentée comme un exemple par les partisans du libéralisme, ainsi que par les défenseurs des prestataires de ce type de services. Voici le tableau des sept dernières années sur le marché suédois.

Deux questions se posent lorsque l'on parle des conséquences de la déréglementation suédoise. Premièrement, en quoi les consommateurs ont-ils profité de la concurrence sur le marché des services postaux ? Deuxièmement, en quoi la concurrence a-t-elle affecté les possibilités d'offrir un service postal universel ?

En ce qui concerne les services postaux universels, les obligations ont été définies par la loi sur les services postaux qui stipule que quiconque, où qu'il se trouve dans le pays, a droit à avoir des services postaux de bonne qualité et à un prix raisonnable. On a également décidé que l'ancienne administration postale devrait fournir ce service. Le problème d'une compensation des services qui ne seraient pas bénéficiaires par le gouvernement ne s'est jamais posée. À plusieurs reprises, la mise en place d'un fonds de compensation a été envisagée mais jusqu'à présent, nous n'avons pas eu à le faire car les services postaux en Suède ont toujours été bénéficiaires. Comme dans la plupart des autres pays, les services au guichet ne sont pas bénéficiaires et la poste suédoise a parfois été aidée par le gouvernement. Si on étudie les activités du service au guichet, on se rend compte que les services universels, au sein des services postaux, ne se sont pas détériorés depuis que le monopole est tombé. Au contraire, il s'est plutôt amélioré. Par exemple, le priority mail , pour lequel subsiste un monopole. Les délais se sont améliorés et la poste suédoise est considérée comme l'une des meilleures au monde dans ce domaine. Le nombre de foyers qui ne bénéficient pas d'un service de livraison cinq jours par semaine s'est réduit et plus de 99 % des foyers bénéficient de ce service cinq jours sur sept.

La question abordant les effets de la déréglementation sur les prix a été fort débattue. Le prix de 3 couronnes suédoises pour une lettre de 20 grammes est passé, depuis la déréglementation en 1997, à 5 couronnes, sachant que la TVA est de 25 % et a été introduite à deux reprises en 1994 et en 1995. 200 à 300 couronnes par mois sont dépensées sur Internet en moyenne, alors qu'un foyer moyen dépense 200 couronnes (20 à 30 euros) par an en courrier. Le coût de cette augmentation par foyer est relativement mineur. Les services postaux en Suède sont loin d'être les plus chers d'Europe. Ils sont dans la moyenne européenne. D'autre part, depuis 1997, il n'y a eu aucune augmentation, un prix plafond interdisant d'augmenter le prix des timbres au-delà de l'augmentation moyenne du coût de la vie. Si l'on peut dire que la déréglementation n'a pas eu d'effets négatifs sur la qualité des services postaux, en quoi a-t-elle été positive pour le consommateur ? Je vais donc faire une description de la situation de la concurrence au niveau du marché du courrier aujourd'hui.

Sur ce marché, la poste suédoise a toujours été en concurrence avec d'autres opérateurs, en particulier avec la Dadge Poste qui, grâce à l'acquisition d'une grosse agence, a pu prendre une partie importante des services colis en Suède. Aucune restriction n'a non plus été imposée sur les services de coursiers. Pendant longtemps, les sociétés de coursiers internationaux ont pu offrir toute une gamme de services sans aucune restriction quant au poids ou à la valeur. L'abolition du monopole a permis l'entrée de nombreux opérateurs locaux. Les activités desdits opérateurs tombaient parfaitement dans le champ de compétences qui était auparavant couvert par le monopole. Néanmoins, il a fallu plusieurs années avant que leur établissement ne prenne de l'ampleur. Certains ont même réussi à prendre des parts de marché considérables sur le marché national (15 % du volume total du courrier). Depuis l'abolition du monopole en Suède, la société City Mail a le mieux réussi en tant qu'alternative au service postal officiel. À partir de 1991, cette société s'est concentrée sur les envois groupés. Depuis juillet 2000, l'opérateur du Royaume-Uni, Royal Mail , possède les deux tiers de cette organisation. Grâce à l'aide de Royal Mail , City Mail a pu s'étendre géographiquement à l'ouest et au sud de la Suède, et couvre aujourd'hui 40 % de toutes les adresses du pays. City Mail représente 10 % des envois groupés et 5 % du volume total des envois des lettres.

Ceci m'amène à faire deux observations. Tout comme le marché des télécoms suédois déréglementé il y a dix ans, le marché est devenu une sorte de test pour les sociétés étrangères pour apprendre à concurrencer les anciennes sociétés de monopole. La deuxième observation est que l'expansion géographique à laquelle a procédé City Mail dans les environs des grandes villes, comme Göteborg ou Malmö, révèle qu'il est indispensable pour une société de pouvoir s'offrir une distribution dépassant le centre-ville. Pour attirer les grosses sociétés, les sociétés qui ont de nombreux clients, ou les administrations locales, il est crucial de pouvoir offrir ou assurer une distribution couvrant des domaines assez étendus. Dans la plupart des cas, il s'agit de zones qui entourent les grandes villes. Par conséquent, cette déréglementation a eu un effet positif sur le consommateur. La concurrence dans n'importe quel domaine donné permet au consommateur de choisir le prestataire qui lui convient, le prestataire qui pourra lui fournir le meilleur service au meilleur prix. L'évolution du marché postal suédois a suivi cette direction et a affecté de manière positive le domaine des livraisons en volume. Où qu'ils se trouvent, les opérateurs locaux offrent des prix plus bas que le service national, car les services nationaux doivent avoir des prix uniformes qui rendent impossible la concurrence sélective, dans des zones précises. Néanmoins, la loi sur les services postaux permet à la poste suédoise d'avoir un tarif particulier, à condition qu'il ne s'applique pas au niveau national, quelle que soit la concurrence dans une zone géographique donnée. Les services postaux suédois n'ont pas fait usage jusqu'à présent de cette possibilité. Au cours des quinze à vingt dernières années, les services postaux suédois ont considérablement évolué et sont devenus l'un des leaders mondiaux. La gestion, la rationalisation, la modernisation des services ont eu des effets positifs sans pour autant faire perdre des emplois.

Il ne faut pas négliger le fait que la poste suédoise, toujours détenue par le gouvernement, doit encore se concentrer sur certains domaines protégés. Lorsque les enthousiastes, ou ceux qui défendaient les monopoles, ont réalisé que le marché postal n'était pas devenu aussi chaotique que prévu, ils ont changé leur position disant que la concurrence s'était peu développée : 95 % du marché des lettres étaient encore détenus par cette entreprise traditionnelle. Notre problème aujourd'hui est un problème de concurrence trop faible.

Pour conclure, il n'y a pas de raisons économiques ou politiques raisonnables qui aillent à l'encontre d'une libéralisation du marché des services postaux. Rien ne fera la différence vis-à-vis du consommateur. Je pense donc que la libéralisation s'impose.

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Débat avec la salle

M. Daniel Paris, MEDEF

Une question pour M. Watershoot. Selon vous, parmi les principes de la directive de 1997, il y avait l'attribution de licences pour l'exercice du service universel et l'ouverture progressive de son marché. La disposition de la loi de 1999 en France, qui attribue aux seuls opérateurs publics la licence qui permet d'exercer le service universel, vous paraît-elle compatible avec ces principes de la directive de 1997 ?

M. Paul Watershoot

Dans le domaine de l'attribution des licences, il s'agit d'un type d'harmonisation qui est facultatif, c'est-à-dire que les États membres ont la possibilité d'utiliser le système de licence s'ils l'estiment utile. Un certain nombre de pays en ont fait usage, notamment l'Allemagne où il y a huit cents licenciés pour le service de la valeur ajoutée. Si la France prévoit un seul licencié qui est l'opérateur public, ce n'est pas un problème en termes de droit communautaire.

M. Alain Bréau, président de TLF

Nous constatons qu'en Europe, les services universels restant sous monopole bénéficient de tarifs différents. Une étude parue dans La Tribune signale que la lettre de base sous monopole est à 0,56 euro en Allemagne et à 0,46 euro en France, pour des contraintes géographiques qui sont plus favorables en Allemagne qu'en France. Ma question est la suivante : devant de telles disparités de tarifs, le monopole devient une rente. Pourquoi la Commission, après avoir défini juridiquement le service universel, les services spéciaux, les services annexes, n'intervient-elle pas dans la définition du juste prix du service universel restant sous monopole ?

M. Paul Watershoot

C'est une question complexe. Le principe de la directive, c'est que le tarif doit être lié au coût. Un outil est prévu dans la directive, c'est un système de comptabilité analytique qui doit prévoir la location des coûts entre le service réservé et le service sous concurrence. C'est une obligation qui n'existait pas lors de l'entrée en vigueur de la directive, qui devait être appliquée l'année passée. La plupart des opérateurs ont pris les mesures nécessaires pour allouer le coût correctement. Nous n'avons pas encore les résultats de cette opération. L'article 7 de la directive prévoit qu'un domaine réservé peut être maintenu pour financer le service universel. Il est un équilibre établi dans cet article qui implique une justification de la part de l'État membre d'avoir un domaine réservé. Un certain nombre d'États membres ont réduit ce domaine réservé car ils estimaient que ce n'était pas utile d'aller jusqu'aux 350 g prévus dans la directive.

Dernier élément, la décision de la Commission concernant la Deutsche Post qui a constaté que les ressources provenant du domaine réservé et du tarif élevé qui existait en Allemagne contribuaient à une distorsion de concurrence sur le marché des paquets. Donc, les États membres ne peuvent pas faire n'importe quoi en ce qui concerne le transfert des ressources qui proviennent du domaine réservé vers le secteur concurrentiel.

Mme Emmanuelle Dardenne, collaboratrice de Corinne Lalieux, députée fédérale belge

J'ai deux questions pour M. Billinger. Dans son exposé, il ne nous a pas parlé de tous les indicateurs. En termes de réseaux de distribution, quelles sont les conséquences de l'ouverture du marché ? Le nombre de bureaux de poste est-il le même ? Sont-ils en l'état par rapport à ce qu'ils étaient avant la libéralisation ?

M. Nils Gunnar Billinger

Une augmentation des points de services en Suède a été notée et l'indice de satisfaction est en hausse sur plusieurs points. Le nombre de lettres envoyées depuis la modernisation des services postaux a augmenté. Comme je l'ai dit, nous avons des petits opérateurs locaux, et dans les petites villes où ils se trouvent, le consommateur peut poster ses lettres plus tard, les services postaux nationaux s'adaptent à ces changements. Ils peuvent également offrir des prix plus bas que leurs concurrents.

Question de la salle :

Je représente le Bureau européen des consommateurs. Actuellement, la directive postale de 1997 prévoit la possibilité d'appliquer un tarif identique sur l'ensemble du territoire pour les services contenus dans le service universel. Pourquoi ne prend-on pas cette possibilité d'appliquer un tarif identique en le rendant obligatoire pour les États membres ?

M. Paul Watershoot , représentant de M. Frits Bolkestein, commissaire européen, responsable du marché intérieur

En ce qui concerne ce point particulier, la directive de 1997 prévoyait que les États membres peuvent maintenir un tarif uniforme sur l'ensemble du territoire. Cela reste valable dans la nouvelle directive.

Mme Geneviève Meunier, journaliste

Quels pays de l'Union européenne ont mis en place des autorités de régulation ?

M. Paul Watershoot

Tous les pays. Nous avons entamé des procédures d'infractions avec quatre ou cinq États membres (Belgique, France, Espagne, Grèce, j'ai oublié le dernier...) puisque le principe, dans la directive de 1997, est que le régulateur doit être indépendant par rapport à la gestion quotidienne de l'opérateur public existant. Or, parfois, le régulateur dépend de la même entité que celle qui gère ou qui est propriétaire de l'entreprise publique.

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