2. La pyramide des emplois
La
pyramide des emplois universitaires est telle que
le principal barrage
à une dynamique des carrières est le passage à la
première classe des professeurs.
Les professeurs de
1
ère
classe et classe exceptionnelle ne représentent
en effet qu'environ 14 % des universitaires et 47 % des seuls professeurs.
Une comparaison des tableaux annexés aux lois de finances pour 1991 et
2001 illustre de façon grossière
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*
)
l'évolution de la pyramide des
emplois budgétaires (hors médecine) après une
décennie de forts recrutements. Elle montre la stabilité de ces
proportions, même si la priorité a été manifestement
donnée au développement de la hors-classe des maîtres de
conférences.
|
1991 |
2001 |
variation |
Assistants (en extinction) |
2 190 |
1 561 |
-28.7% |
MA et MC classe normale (ex 1ère+2nde) |
22 609 |
29 703 |
+ 31.4% |
MC hors classe |
1 372 |
2 777 |
+102.4 % |
PR 2 nde classe |
6 263 |
7 649 |
+22.1 % |
PR 1 ère classe |
4 249 |
5.587 |
+31.5 % |
PR classe exceptionnelle |
1 174 |
1 405 |
+19.7% |
TOTAL |
37 857 |
48 682 |
+28.6 % |
PR en % du total |
30.9% |
30.1% |
|
PR 1 ère cl et cl exc. en % du total |
14.3% |
14.4% |
|
PR 1 ère cl et cl exc. en % des professeurs |
46.4% |
47.7% |
|
Cette
stabilité de la structure de la pyramide des emplois dissimule la
détérioration des conditions de promotion et l'âge moyen de
plus en plus tardif de passage à la 1
ère
classe qu'a
analysés l'OST avec précision dans son étude
annexée au présent rapport. Les simulations du ministère
montrent de plus que les départs en retraite nombreux des prochaines
années n'amélioreront pas sensiblement la situation en l'absence
de mesures de repyramidage puisque le taux de promotion à la
1
ère
classe des professeurs oscillerait au cours de la
prochaine décennie entre 8 % et 10 % et celui de la hors classe des
maîtres de conférences entre 4 % et 6 %.
Votre rapporteur ne peut que constater que le ministère a tardivement
compris la nécessité d'études prospectives en
matière de gestion des ressources humaines. Mais un reprofilage
coûteux de la pyramide des emplois sera nécessaire si l'on ne veut
pas tuer l'attractivité de la carrière universitaire pour les
jeunes et recréer les stimulants nécessaires à une
poursuite de l'activité de recherche pour les nouveaux maîtres de
conférences.