4. Des relations toutefois distendues avec le monde universitaire et avec la recherche internationale
Les relations entre les économistes de marché et les universités sont relativement distendues.
Certes, les grandes entreprises et les grandes banques apportent parfois leur soutien financier à des centres universitaires. Par exemple, la Société Générale sponsorise une fondation de l'Université de New York.
Cependant, comme en France, les économistes de marché s'intéressent assez peu aux travaux de recherche universitaire. Ils estiment en effet que ces travaux, quelle que soit leur qualité, sont trop orientés vers l'explication du passé, et, par souci de rigueur, trop peu prédictifs et trop peu créatifs. Dès lors, ces travaux ne peuvent guère les aider à anticiper l'évolution des marchés.
Par ailleurs on peut souligner que les institutions financières américaines n'appréhendent l'économie européenne qu'au travers du filtre que constituent les analyses des économistes de leur desk Europe, souvent installé à Londres.
5. Des capacités de modélisation macro-économique limitées
Comme les administrations économiques, les grandes institutions financières souscrivent souvent aux services des quatre institutions privées - D.R.I., Primemark / W.E.F.A. ( Wharton Economics and Financial Analysis ), Haver Analytics et Macroeconomic Advisers - qui réalisent régulièrement des projections ou des simulations à l'aide de modèles macro-économétriques.
Cependant, les institutions financières se sont retirées du développement et de l'exploitation directe de ce type de modèles : leurs prévisions économiques sont ainsi fondées pour l'essentiel sur des jugements d'experts.