2. L'inflation à moyen terme
Ainsi, le principal déterminant de l'inflation à moyen terme semble être l'évolution des salaires.
Il est pour cette raison possible que les projections de l'Insee et de l'OFCE sous-estiment l'inflation à moyen terme.
• En effet, l'Insee estime que son modèle sous-estime vraisemblablement l'impact de l'augmentation des prix à la consommation sur les salaires, et donc l'inflation sur le moyen terme.
• Les experts de l'OFCE retiennent, quant à eux, une hypothèse particulièrement forte : ils supposent en effet que, du fait du surcroît de recettes publiques permis par le niveau élevé de la croissance, le taux apparent des cotisations patronales serait réduit d'un point par an à partir de 2003, ce qui contribuerait fortement à limiter l'inflation.
Votre Rapporteur se réjouit que l'OFCE retienne comme hypothèse de son scénario central une réduction supplémentaire des cotisations patronales, dont il a à plusieurs reprises souligné la nécessité.
Cependant, si cette hypothèse n'était pas vérifiée, l'inflation en l'an 2005 serait accrue de 1 point ( 3,5 % au lieu de 2,5 %).
3. Conclusion
Au total, il n'est donc pas impossible que l'économie française - et, d'une manière plus générale, l'ensemble des économies développées - entre au cours des prochaines années dans une période d'accélération de l'inflation.
Une telle évolution pourrait se prolonger sur le long terme , du fait du vieillissement démographique à partir de l'année 2005. En effet, certains économistes estiment que celui-ci est susceptible de générer un choc inflationniste, du fait du déséquilibre qu'il entraîne entre le nombre d'actifs et celui de retraités, qui pourrait susciter une insuffisance de l'offre par rapport à la demande.