TROISIÈME PARTIE



LE FONCTIONNEMENT

Les crédits de fonctionnement ont différentes destinations, ils sont destinés à la fois à la vie courante et à l'activité des forces. Ils doivent donc être examinés avec la plus grande attention dans la phase de transition vers une totale professionnalisation des armées.

En effet, ils sont structurellement amenés à baisser dans la mesure où les effectifs et le nombre d'unités, d'établissements et d'organismes divers de la défense diminuent. Cependant, ils doivent rester à un niveau suffisant pour :

- attirer et fidéliser une nouvelle " population " : celle des engagés dont les conditions de vie, par nature plus rudes que celles de la société civile, ne doivent malgré tout pas être pénibles ;

- ne pas susciter la déception des cadres déjà en place et qui verraient leur situation se dégrader ;

- permettre l'entraînement optimal des forces.

Or, le titre III, on l'a noté, subit une tendance lourde : celle de l'écrasement des crédits de fonctionnement par les crédits de rémunérations dont la part relative dans le titre III s'accroît d'année en année et dépasse pour la première fois, dans le projet de budget pour 2000, 80 % du titre III.

Cependant, pour 2000, les crédits de fonctionnement subissent une diminution (- 0,93 %) conforme à la diminution des effectifs (- 5,3 %).

CHAPITRE PREMIER



LES CRÉDITS DE VIE COURANTE

L'incidence financière des crédits de vie courante est inégale d'une catégorie à l'autre et d'un organisme à l'autre. Au total ils s'élèvent à 16,5 milliards de francs.

Mais ils ont un impact qui pour être non chiffrable n'en est pas moins essentiel. Crédits de la vie quotidienne, ils ont un effet direct sur le " moral " du personnel. Facteurs de cohésion, de sérénité et d'efficacité, ils ne peuvent être négligés dans la période de mutation difficile et exigeante que traversent les armées.

I. LES CRÉDITS D'ALIMENTATION

Leur régression (- 6,9 %) par rapport à 1999 est liée à la baisse des effectifs et plus particulièrement à la diminution du nombre d'appelés. Ils n'augmentent que pour la gendarmerie en raison de l'augmentation du nombre des volontaires.

(En millions de francs)

 

Budget voté 1999

Projet de budget pour 2000

Marine ...............................................

464,0

440,1

Air .....................................................

404,1

370,9

Terre ..................................................

1 245,5

1 120,7

Gendarmerie ......................................

222,7

242,5

Essences ............................................

4,9

4,9

Santé .................................................

48,2

43,4

Délégation générale pour l'armement

9,6

7,4

Direction du service national .............

33,5

33,5

Total ........................

2 432,5

2 263,4

L'ajustement des crédits d'alimentation se fait en fonction d'une actualisation des prix des denrées alimentaires d'une part, de l'évolution des effectifs d'autre part. Cet ajustement n'appelle pas d'observations particulières.

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