III. L'INDISPENSABLE DÉVELOPPEMENT D'UNE PROTECTION COMPLÉMENTAIRE

A côté de la faiblesse des pensions, la seconde caractéristique forte du régime de retraite des exploitants agricoles est l'absence de " second pilier ", un régime de retraite complémentaire obligatoire.

Le règlement de la question des contrats de retraite surcomplémentaire et par capitalisation, dits COREVA, permet aujourd'hui de repenser la protection complémentaire des agriculteurs en assurance vieillesse. Le succès de ces contrats a montré l'intérêt des agriculteurs pour la constitution d'une épargne complémentaire.

Entre les retraites forfaitaires et proportionnelles (par répartition), et la retraite complémentaire facultative (par capitalisation, " ex-COREVA "), se pose aujourd'hui la question de la création d'un " deuxième pilier " : une retraite complémentaire obligatoire , comme il en existe déjà dans la plupart des autres régimes.

Cette création se heurte à la question du financement d'un tel système en raison notamment

. de la faible capacité des agriculteurs à assumer de nouveaux prélèvements ;

. et de la réticence du Gouvernement à apporter un soutien financier (fiscal ou budgétaire) à la constitution de ce régime.

L'article 3 de la loi d'orientation agricole précitée prévoit que le rapport prévu portera également sur les perspectives de création et de financement d'un régime complémentaire obligatoire des non-salariés agricoles. Il conviendra de s'assurer que le Gouvernement tirera effectivement toutes les conséquences de ce rapport, rédigé par notre collègue député Germinal Peiro, remis au Gouvernement. Ce rapport, déjà en retard sur sa date légale de dépôt alors qu'il aurait constitué un outil utile pour le débat parlementaire, devrait être déposé sur le bureau des assemblées dans les prochains jours.

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