LES CONCLUSIONS DE CETTE RÉFLEXION SERONT RENDUES PUBLIQUES AU PRINTEMPS
PROCHAIN. LE NOUVEAU PRÉSIDENT ET LE BUREAU DU CONSEIL DEVRAIENT ENSUITE
PRÉSENTER LEURS NOUVELLES ORIENTATIONS ; ELLES AURONT SANS DOUTE
UNE RÉPERCUSSION BUDGÉTAIRE DANS LE PROCHAIN PROJET DE LOI DE
FINANCES.
EXAMEN EN COMMISSION
Réunie le mercredi 20 octobre 1999, sous la présidence de M.
Alain Lambert, président, la commission a procédé à
l'examen des
crédits
des
services
du Premier ministre -
III Conseil économique et social
, sur le rapport de
M. Claude
Lise
,
rapporteur spécial
.
M. Claude Lise, rapporteur spécial des crédits du
Conseil économique et social
, a rappelé qu'en septembre
dernier, il a été procédé au renouvellement du
Conseil économique et social (CES) : 99 nouveaux membres ont
été nommés et 132 reconduits.
Il a indiqué que les crédits inscrits dans le projet de loi de
finances pour 2000 étaient marqués par la charge que
représentent les pensions des nouveaux retraités. Il a ensuite
analysé les crédits de ce budget qui s'élèvent,
pour 2000, à un peu plus de 189 millions de francs, soit une majoration
de 3,31 % par rapport au budget voté en 1999. Il a constaté
qu'au chapitre 31-01, consacrés aux indemnités des membres du CES
125,75 millions de francs étaient inscrits, soit une augmentation
de 6,10 % par rapport à 1999. Il a expliqué que ces
crédits étaient destinés à financer
l'augmentation des rémunérations
publiques (1,014 million de francs), à poursuivre la
réforme, entamée en 1999, qui vise à améliorer le
fonctionnement des secrétariats des groupes (1,226 million de
francs) et surtout à abonder la caisse des retraites des anciens
membres. Il a remarqué que ce dernier poste s'élevait à
4,987 millions de francs et représentait de loin la plus importante
mesure nouvelle du budget.
M. Claude Lise, rapporteur spécial
a ensuite commenté les
dépenses de personnel, dont la hausse - 0,77 million de
francs- s'explique par différents
mouvements : 0,405 million de francs destinés à
honorer l'accord du 10 février 1998 portant augmentation
générale des traitements de la fonction
publique, 0,112 million de francs sont consacrés à la
transformation d'un emploi d'administrateur en sous-directeur, et au
repyramidage du corps des adjoints administratifs, et enfin 0,258 million
de francs sont affectés au financement des augmentations induites par le
" glissement vieillesse technicité ".
Il a relevé la quasi-stabilité des dépenses de
matériel -en progression de 0,53 %, soit 0,06 million de
francs- destinée à la poursuite de l'équipement
informatique en logiciels. Quant à l'équipement administratif,
retracé au chapitre 57-01, il diminue d'un tiers, avec un crédit
de 4 millions de francs.
M. Claude Lise, rapporteur spécial,
a ensuite
présenté ses quatre principales observations sur ce budget qu'il
a qualifié de budget de transition. Il a tout d'abord constaté
que la légère progression des crédits était
essentiellement destinée à financer des
charges fixes, en
observant que l'accroissement de la subvention à la caisse des retraites
représentait, à elle seule, plus de 80 % de l'augmentation
du budget. Il a rappelé qu'en 1995, année suivant le dernier
renouvellement, le ministère des finances avait refusé de
procéder à l'ajustement autorisé cette année. C'est
la raison pour laquelle cette mesure revêt une importance
particulière pour l'équilibre de la Caisse et a estimé la
dépense nouvelle à 5 millions de francs
environ. Il a
fait remarquer que si l'on ajoutait à cela l'accroissement des
dépenses liées aux augmentations générales de la
fonction publique pour les seuls membres, l'ensemble des crédits
supplémentaires accordés cette année se trouvaient
entièrement consommés. Il a noté que ce n'est que
grâce à la
réduction de 2 millions de francs du
chapitre équipements administratifs que le budget du Conseil
économique et social affichait une progression raisonnable.
Il a ensuite abordé le problème de l'entretien du Palais
d'Iéna et a souligné que depuis trois ans, 21 millions de
francs avaient été consacrés à la rénovation
du Palais d'Iéna, dont l'entretien avait un temps été
négligé, et que les travaux les plus lourds -en particulier en
matière de sécurité- avaient donc pu être
menés à bien. Il a détaillé le plan plus modeste
pour 2000 des travaux axé sur la mise aux normes
de " sécurité incendie " d'une partie du Palais et
à la
réfection des façades. Il s'est
félicité de la modernisation des moyens informatiques et de
l'ouverture récente du
site internet
,
en français
et en anglais, du Conseil économique et social.
Il a ensuite déploré que le bilan de la dernière
mandature soit
en retrait par rapport à celui de la
précédente -100 avis et études ont été
adoptés contre 112 entre 1989 et 1994- et s'est inquiété
de la baisse des demandes gouvernementales -35 entre 1989 et 1994, contre
18 au cours de la dernière législature-. En dépit de ces
résultats, il a insisté sur la qualité des travaux du
Conseil économique et social.
Il s'est félicité que la dernière mandature du
Président Jean Mattéoli ait été marquée par
un essor considérable des relations internationales et que le Conseil
ait encouragé avec succès la création de conseils
économiques et sociaux à travers le monde.
Dans une quatrième observation,
M. Claude Lise, rapporteur
spécial,
a abordé les projets du nouveau président.
Il a annoncé que le nouveau président du Conseil
économique et social, M. Jacques Dermagne, lui avait fait part de
sa volonté de donner un nouveau souffle à cette institution. Il a
répété sa conviction de l'utilité du Conseil. Il a
souligné que la composition du CES permettait aux différents
acteurs économiques et sociaux toutes tendances confondues, de
confronter leurs idées dans un débat utile à la
démocratie.
Il s'est félicité des projets du président Jacques
Dermagne qui souhaite que les travaux du CES aient un plus large impact
auprès de nos concitoyens et qui envisage de rénover les
méthodes internes de travail. Il a fait remarquer que le Conseil
s'était d'ores et déjà saisi du problème des
retraites et faisait l'objet d'une saisine gouvernementale sur la directive
européenne sur le gaz.
Il a informé la commission qu'au mois d'avril prochain le
président présenterait ses orientations qui auraient des
incidences financières certaines, la relance de l'institution impliquant
un accroissement des moyens.
M. Claude Lise, rapporteur spécial
, a alors proposé
l'adoption des crédits du Conseil économique et social.
Un débat s'est ensuite engagé.
En réponse à
M. Alain Lambert, président
, qui
s'interrogeait sur le fonctionnement de la caisse des retraites,
M. Claude
Lise
a expliqué que cette caisse était autonome et que ses
ressources provenaient des cotisations des conseillers, à
compléter par des cotisations patronales et une subvention.
Répondant à
M. François Trucy
, le rapporteur
spécial a indiqué que les conseils économiques et sociaux
régionaux étaient autonomes et que certains de leurs membres
pouvaient être nommés au Conseil économique et social
national.
A l'issue de ce débat, la commission des finances a
décidé de proposer au Sénat
d'adopter
les
crédits
du
Conseil économique et social
.