B. ... ET DEVRAIENT MÊME DIMINUER À MOYEN TERME
Les
projections à l'horizon 2008 concernent les effectifs
d'étudiants inscrits dans les principales filières de
l'enseignement supérieur : université, instituts universitaires
de technologie (IUT), sections de techniciens supérieurs (STS), classes
préparatoires aux grandes écoles (CPGE), qui accueillent plus de
huit étudiants sur dix.
Après une courte période marquée par une
démographie plus favorable (1999 à 2000), les effectifs de jeunes
arrivant à l'âge du baccalauréat devraient à nouveau
se réduire. Le nombre d'admis aux séries générales
et technologiques connaîtra un recul important (environ - 5.000 par an)
sur la période 2001-2003, suivi d'une petite progression en 2005 et
d'une nouvelle diminution en fin de période, qui devrait affecter
principalement les séries générales. Au total, 484.100
bacheliers sont attendus à la session 2008, soit 24.000 de moins
qu'à la session 2000.
Sur le
long terme, l'arrivée d'un contingent moins nombreux de bacheliers
généraux et technologiques pourrait s'accompagner non seulement
d'une tendance à l'abaissement des flux d'entrée dans
l'enseignement supérieur, mais aussi, probablement, d'une plus forte
orientation de ces jeunes vers les filières sélectives (IUT, STS
et CPGE) au détriment de l'université.
Les filières sélectives pourraient toutefois mieux
résister. Leurs effectifs devraient passer par un maximum en 2001 puis
se réduire jusqu'à la rentrée 2004, avant une timide
reprise en 2005 et 2006, suivie d'une légère diminution en
2008 :
- le développement des IUT se poursuivrait de façon
modérée, de 115.000 étudiants en 1998 à
123.000 en 2001, et ne reprendrait qu'en 2005, après quatre
années de repli pour ensuite se stabiliser à 122.000 à
l'horizon 2008 ;
- les effectifs des STS connaîtraient des variations analogues au
cours de la période : avec 254.000 étudiants, ils
retrouveraient en 2008 un niveau voisin de celui de 2000, après
être passés par un maximum proche de 257.000 en 2001 ;
- la baisse des effectifs des CPGE amorcée en 1998 devrait se
prolonger et s'accentuer entre 2001 et 2003. De près de 71.000 en l'an
2000, le nombre d'inscrits baissera à 68.000 en 2004, niveau auquel il
devrait se stabiliser jusqu'à l'horizon 2008.