B. L'EFFORT D'ENTRETIEN DU RÉSEAU
1. L'effort réalisé en 1998
L'effort réalisé en 1998 en faveur de
l'entretien et de la réhabilitation du réseau routier national
aura été le
plus élevé depuis 1991.
En ce qui concerne les opérations lourdes de réhabilitation du
réseau, les moyens disponibles se sont ainsi élevés
à 343 millions de francs en 1998 (soit une augmentation de
37,2 % par rapport à 1997) permettant :
- la poursuite des opérations de renforcement de certains axes sur
environ 100 kilomètres contre 80 kilomètres en 1992
(sur les 2.300 restants) ;
- la réfection de chaussées dans une quarantaine de
traversées d'agglomération (contre une trentaine en 1997), avec
réalisations conjointes, en association avec les collectivités
locales, de travaux visant à améliorer la sécurité
et l'environnement urbain ;
- la remise à niveau de chaussées, essentiellement sur les
voies rapides urbaines, les autoroutes et les grandes liaisons
d'aménagement du territoire, pour une cinquantaine de kilomètres
en 1998, dont 8 kilomètres de pose de connecteurs sur les dalles de
béton de l'autoroute A1, en vue notamment d'en réduire la
rugosité et le niveau sonore.
Dans le domaine des ouvrages d'art, les 262 millions de francs de
crédits ouverts en 1998 ont permis la réparation lourde d'une
centaine d'ouvrages répartis sur l'ensemble du territoire et le
démarrage ou la continuation de très importantes
opérations de rénovation sur certains grands ouvrages : pont
d'Orgen dans les Bouches du Rhône, pont Eiffel sur la Dordogne en
Gironde, tunnel de Saint-Cloud dans les Yvelines, pont du Royaume sur le
Rhône en Avignon.
2. Les perspectives pour 1999
L'effort d'amélioration de l'entretien du
réseau
national se poursuivra en 1999 : les moyens d'engagement de l'entretien le
plus courant (y compris la viabilité hivernale et les moyens des parcs),
progressent ainsi de 2,4 % ; les crédits consacrés aux
travaux de réhabilitation augmentent de 26,2 %, à
433 millions de francs ; enfin, les dotations au renforcement des
ouvrages d'art s'accroissent de 7,6 % en autorisations de programme,
à 282 millions de francs.
Ce rattrapage consécutif à la forte baisse des
crédits d'entretien entre 1988 et 1993 devra toutefois se poursuivre
comme l'illustre le graphique ci-après.
En
ce qui concerne l'entretien préventif, les besoins permettant la
conservation durable du patrimoine et un entretien satisfaisant des
dépendances ne sont en effet satisfaits à 100 % que pour les
voies urbaines rapides. Selon le ministère, ces besoins ne sont
satisfaits qu'à 80 % pour les autoroutes non
concédées et les grandes liaisons d'aménagement, à
70 % pour les routes de liaison et à 45 % pour les routes
nationales ordinaires.
De fait, pour cette dernière catégorie qui représente
10.400 kilomètres sur les 31.100 kilomètres du
réseau, ceci conduit au remplacement de l'entretien préventif par
de l'entretien curatif, c'est-à-dire que les dégradations sont
traitées au fur et à mesure de leur apparition.
Par ailleurs, les effectifs affectés à l'entretien du
réseau routier, pour l'Etat, les communes ou les départements
(pour ces derniers dans le cadre des conventions signées en application
de la loi du 2 décembre 1992), continuent de se réduire.
Effectifs affectés à l'entretien de l'ensemble du réseau routier
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Réalisation de l'entretien et de l'exploitation de la route |
|
|
|
|
|
Ingénierie de l'entretien de la route |
3.300 |
3.620 |
4.150 |
4.380 |
4.580 |
Ingénierie de l'exploitation de la route |
2.570 |
2.620 |
2.890 |
2.970 |
3.080 |
Ouvriers des parcs et ateliers (compte de commerce) |
6.620 |
6.600 |
6.700 |
6.550 |
6.390 |
TOTAL |
40.110 |
39.540 |
39.010 |
38.480 |
37.950 |