7. Les carrières et le statut des praticiens hospitaliers doivent être rendus plus attractifs
Il est essentiel que, dans les meilleurs délais, le
Gouvernement prenne des mesures incitatives en faveur des praticiens
hospitaliers, afin d'améliorer l'attractivité du statut et des
carrières hospitalières. De telles mesures sont indispensables
pour lutter contre la sous médicalisation progressive de nombreux
hôpitaux publics, en particulier dans certaines disciplines.
Ces mesures, élaborées en concertation avec les professionnels,
devraient notamment tenir compte des charges, de la pénibilité,
de la localisation géographique et des niveaux de responsabilité
respectifs des praticiens hospitaliers.
Elles devraient aussi favoriser une plus grande mobilité des praticiens.
8. Le Gouvernement doit rapidement remettre en chantier la politique du médicament sans compromettre la crédibilité de la politique conventionnelle
Les négociations avec les professionnels de l'officine
doivent aboutir au plus vite afin de déterminer les modalités de
la participation des pharmaciens aux politiques de maîtrise des
dépenses et de santé publique et le rôle que peuvent
remplir les pharmaciens dans le cadre de la politique de promotion des
médicaments génériques.
De même, le Gouvernement devrait publier sans délai les mesures
réglementaires nécessaires à la poursuite de la politique
conventionnelle engagée avec les industriels du médicament.
Il devrait enfin éviter, en prenant des mesures non
négociées, de compromettre la crédibilité de la
démarche conventionnelle, eu égard notamment au caractère
international du marché du médicament.
9. L'informatisation des cabinets médicaux doit être menée sans retard
Votre commission craint que, sauf volontarisme particulier de
la part du Gouvernement, les délais fixés par l'ordonnance du 24
avril 1996 pour l'informatisation ne soient pas tenus. Les premières
décisions gouvernementales, malheureusement, confirment cette crainte.
L'informatisation mérite un pilotage actif qui garantisse le respect des
délais et de la déontologie, en évitant un perfectionnisme
théorique excessif qui pourrait compromettre sa réalisation
pratique.