3. Les personnes handicapées et les politiques de l'emploi
Les personnes handicapées relèvent des
catégories prioritaires des politiques publiques d'insertion et d'emploi
et, à ce titre, elles bénéficient des mesures les plus
favorables de la politique de l'emploi.
Les personnes handicapées ont constamment fait partie des publics
prioritaires pour l'accès aux contrats de retour à l'emploi
(jusqu'en juin 1995), puis aux contrats initiative emploi, qui ont pris le
relais à partir de juillet 1995.
Pour le seul second semestre 1995, 12.034 contrats initiative emploi ont
été conclus en faveur de travailleurs handicapés.
La même dynamique a été constatée en 1996, 21.567
travailleurs handicapés ont été embauchés sous ce
type de contrats. Ce chiffre est à rapporter aux 11.136 contrats de
retour à l'emploi conclus en 1992.
Par ailleurs, 49.397 personnes handicapées ont été
embauchées en CES en 1996. Le caractère de particulière
fragilité du public handicapé, très peu formé en
moyenne, très éloigné de l'emploi au point d'être
fortement sur-représenté dans la catégorie des
chômeurs de longue durée, explique le recours important à
des contrats de travail aidés du type du CES. Par ailleurs, 7.833
travailleurs handicapés ont bénéficié d'un CEC pour
cette même année.
La progression du nombre de travailleurs handicapés en CES a
été soutenue et est illustrée par le tableau suivant :
1993 |
33.269 |
1994 |
40.042 |
1995 |
43.674 |
1996 |
49.397 |
De 1993 à 1996, il est ainsi enregistré une augmentation de 48,45 %.
4. L'effort d'insertion et de formation professionnelle doit être poursuivi
Le dispositif de formation professionnelle des personnes
handicapées repose essentiellement sur :
- les centres de rééducation professionnelle (CRP) ;
- les centres de l'AFPA ;
- les schémas régionaux de la formation professionnelle (SRFP)
mis en place à l'initiative de l'AGEFIPH.
On peut noter que l'AGEFIPH poursuit son programme des
" 17 mesures
pour l'emploi des personnes handicapées " qui vise à agir
sur la qualification professionnelle, mobiliser le monde de l'entreprise,
augmenter les moyens consacrés à l'insertion et répondre
aux obstacles techniques rencontrés par les personnes
handicapées. Le budget de l'AGEFIPH de 1997 repose sur
l'équilibre des ressources et des emplois de l'exercice (les ressources
collectées sont estimées à 1.730 millions de francs). Au
1er semestre 1997, on observe une nette augmentation des actions dans le
domaine de l'apprentissage (463 contrats financés contre 201 au premier
semestre 1996), de la formation professionnelle (4.360 dossiers contre 2.995)
et de la création d'activités (1.020 dossiers financés
contre 620 en 1996).
La seconde tendance est marquée par un plafonnement des embauches dans
des emplois à durée indéterminée ou
supérieure à un an. Sur huit mois, 15.271 dossiers de primes
à l'embauche ont été financés, soit un recul de
2,9 % par rapport aux 15.711 dossiers financés en 1996. 82 %
des dossiers sont éligibles simultanément à la prime
travailleur handicapé et à la prime employeur, ce qui tend
à montrer que le dispositif des primes de l'AGEFIPH traite en
priorité le flux des travailleurs handicapés nouvellement
reconnus par les COTOREP.