D. LE FONDS DE GESTION DE L'ESPACE RURAL

Objet et statut du FGER

Créé par l'article 37 de la loi d'orientation du 4 février 1995, le FGER " contribue au financement de tout projet d'intérêt collectif concourant à la réhabilitation de l'espace rural. Il doit être en priorité affecté aux agriculteurs et à leurs groupement ".

Il est mis en oeuvre dans le cadre d'orientations pluriannuelles " arrêtées au niveau de chaque département par le préfet en association avec le président du conseil général, après consultation d'une commission associant des représentants des services de l'Etat du département, des communes, de leurs groupements, de la profession agricole, des autres partenaires économiques et du milieu associatif. "

Les crédits du FGER qui figurent au chapitre 44-83/10 du ministère de l'agriculture sont actuellement destinés à soutenir la préservation et la restauration du paysage, l'entretien de la réhabilitation des espaces agricoles et forestiers ; la conservation de la diversité biologique et des espaces, et la prévention des risques naturels.

Le tableau ci-dessous présente l'évolution des crédits du FGER depuis sa création :

ÉVOLUTION DES CRÉDITS DU FGER

(en millions de francs)

ANNEE

Loi de finances initiale

Annulation de crédits

Crédits ouverts

1995

500

164

335

1996

388

170

502

1997

150

145

308

1998

140

Comme le souligne M. Henri Revol dans son avis sur le budget de l'aménagement rural, les crédits du FGER passent de 150 à 140 millions de francs entre 1997 et 1998, soit une baisse de près de 7 %.

Votre commission déplore cette réduction, qui contredit les propos tenus par le ministre chargé de l'aménagement du territoire lors de son audition devant elle, lorsqu'il déclarait qu'il attacherait une grande importance à ce que le fonds de gestion de l'espace rural soit doté de ressources " suffisantes et stables ".


Elle constate, en outre, l'importance des annulations et des reports de crédits : 145 millions d'annulation de crédits en 1997 : pour un budget de 150 millions de francs voté en loi de finances initiale, et 308 millions de francs de reports de crédits disponibles la même année !

Votre Commission des Affaires économiques s'interroge sur les causes de cette situation, qui traduit, à son sens, la lenteur de l'instruction des dossiers de subvention du FGER.

Elle juge souhaitable que le FGER soit doté, outre la ligne destinée à l'agriculture, d'une ligne spécifiquement destinée au développement des activité économiques dans les zones de revitalisation rurale, laquelle pourrait relever du budget de l'aménagement du territoire.

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