AVIS N° 86 TOME IX - PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 1998 ADOPTE PAR L'ASSEMBLEE NATIONALE - JEUNESSE ET SPORT
M. François LESEIN, Sénateur
COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES - AVIS N° 86 TOME IX
Table des matières
- I. DES MOYENS LIMITÉS
-
II. UNE POLITIQUE AMBITIEUSE
- A. LES ACTIONS EN FAVEUR DE LA JEUNESSE
- B. LES ACTIONS EN FAVEUR DU SPORT
- C. LE FONDS NATIONAL POUR LE DÉVELOPPEMENT DU SPORT (FNDS)
- EXAMEN EN COMMISSION
N° 86
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1997-1998
Annexe au procès-verbal de la séance du 20 novembre 1997.
AVIS
PRÉSENTÉ
au nom de la commission des Affaires culturelles (1) sur le projet de loi de finances pour 1998 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE,
TOME IX
JEUNESSE ET SPORTS
Par M. François LESEIN,
Sénateur.
(1) Cette commission est composée de :
MM. Adrien
Gouteyron,
président
; Pierre Laffitte, Albert Vecten, James
Bordas, Jean-Louis Carrère, Jean-Paul Hugot, Ivan Renar,
vice-présidents
; André Egu, Alain Dufaut, André
Maman, Mme Danièle Pourtaud,
secrétaires
;
MM. Philippe Arnaud, Honoré Bailet, Jean Bernadaux, Jean Bernard,
Jean-Pierre Camoin, Jean-Claude Carle, Robert Castaing, Marcel Daunay, Jean
Delaneau, André Diligent, Ambroise Dupont, Daniel Eckenspieller,
Gérard Fayolle, Alain Gérard, Roger Hesling, Pierre Jeambrun,
Alain Joyandet, Philippe Labeyrie, Serge Lagauche, Henri Le Breton,
Jacques Legendre, Guy Lemaire, François Lesein,
Mme Hélène Luc, MM. Pierre Martin
,
Philippe
Nachbar, Michel Pelchat, Louis Philibert, Jean-Marie Poirier, Guy
Poirieux, Roger Quilliot, Jack Ralite, Victor Reux, Philippe Richert,
Claude Saunier, Franck Sérusclat, René-Pierre Signé,
Jacques Valade, Marcel Vidal.
Voir les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
230
,
305
à
310
et T.A.
24
.
Sénat
:
84
et
85
(annexe n°
31
)
(1997-1998).
Lois de finances
.
Mesdames, Messieurs,
Le temps de loisir des jeunes est un moment privilégié pour
conduire des actions éducatives facilitant l'insertion des jeunes en
difficulté. L'aménagement des rythmes scolaires peut être
un facteur essentiel d'épanouissement. Le sport est également un
élément reconnu d'intégration sociale et professionnelle.
Force est de constater, cependant, qu'en 1998, le budget du ministère de
la jeunesse et des sports diminue pour la seconde année
consécutive et que les ressources du Fonds national pour le
développement du sport (FNDS) n'arrivent pas à un niveau qui lui
permettrait de remplir sa mission.
Certes, la diminution des crédits affectés à la
préparation de la Coupe du monde permet de redéployer des
crédits vers les actions traditionnelles du ministère. Mais les
moyens à la disposition du ministère de la jeunesse et des sports
sont aujourd'hui inférieurs à ce qu'ils étaient il y a
5 ans.
En dépit d'un rôle social considérable, l'action en faveur
de la jeunesse et des sports ne représente que 0,18 % du budget de
l'Etat.
I. DES MOYENS LIMITÉS
A. LES CRÉDITS BUDGÉTAIRES
Le projet de budget de la jeunesse et des sports
s'élève pour 1998 à 2.901,7 millions de francs contre
2.965 millions de francs dans la loi de finances pour 1997, soit une
baisse de près de 2,1 %.
La part du budget du ministère de la jeunesse et des sports dans le
budget de l'Etat s'établit ainsi à 0,18 %.
Aux crédits du budget général s'ajoutent les ressources
provenant de deux comptes d'affectation du trésor, le Fonds national
pour le développement du sport (FNDS) et le Fonds national de
développement de la vie associative (FNDVA), dotés respectivement
de 916 et 24 millions de francs en 1998 comme en 1997.
Le volume total des crédits sous la responsabilité du
ministère de la jeunesse et des sports s'élève donc dans
le projet de loi de finances pour 1998 à 3.841,7 millions de
francs, contre 3.904,4 millions de francs pour 1997, soit une diminution
plus modeste de 1,6 %.
ÉVOLUTION DU BUDGET GÉNÉRAL
(en millions de francs) |
LFI
|
PLF
|
Variation
|
Variation
|
TITRE III - Moyens des services |
1 793 |
1 830 |
37 |
2,1 % |
TITRE IV - Interventions publiques |
1 114 |
960 |
-154 |
-13,8 % |
DÉPENSES ORDINAIRES |
2 907 |
2 790 |
-117 |
- 4,1 % |
Titre V investissements exécutés par l'Etat |
34 |
42 |
8 |
23,5 % |
Titre VI subventions d'investissements accordées par l'Etat |
24 |
70 |
46 |
191,6 % |
DÉPENSES EN CAPITAL EN CRÉDITS DE PAIEMENT |
58 |
112 |
+ 54 |
+ 93,1 % |
TOTAL Budget Général (DO + CP) |
2 965 |
2 902 |
-63 |
-2,1 % |
Source : ministère de la Jeunesse et des Sports
On doit toutefois observer que, hors financement des opérations
liées à la Coupe du monde de football, le budget du
ministère de la jeunesse et des sports pour 1998 augmente de 3,3 %
par rapport à la loi de finances pour 1997.
La charge de la construction du Stade de France diminue, en effet, de
154 millions de francs. Sur cette somme 90,7 millions de francs sont
redéployés vers les actions traditionnelles du ministère,
les 63,3 millions de francs restants contribuant à l'effort de
maîtrise des dépenses de l'Etat.
ÉVOLUTION DES CRÉDITS AFFECTÉS À LA PRÉPARATION DE LA COUPE DU MONDE
(en millions de francs) |
LFI 1997 |
PLF 1998 |
1998-1997 |
1998/1997 |
Budget MJS |
2 965 |
2 901,7 |
- 63,3 |
- 2,1 % |
Préparation de la Coupe du monde |
264 |
110 |
154 |
- 58,3 % |
Budget MJS hors préparation Coupe du monde |
2 701 |
2 791,7 |
+ 90,7 |
+ 3,3 % |
Source : ministère de la Jeunesse et des Sports
Ce ministère n'ayant pas reçu de crédits
supplémentaires pour financer la préparation de la Coupe du
monde, votre rapporteur aurait souhaité qu'il conserve, une fois les
travaux achevés, l'intégralité des crédits
affectés à ces dépenses exceptionnelles afin de les
redéployer vers des actions en faveur du sport de masse et de la
jeunesse. Ce n'est pas le cas.
Ces actions ont été
pénalisées par la charge qu'a représentée la
construction du Stade de France, elles ne profiteront pas pleinement de son
achèvement.
ÉVOLUTION DU BUDGET DU MINISTÈRE DE LA JEUNESSE
ET DES SPORTS
ET CRÉDITS AFFECTÉS À LA
PRÉPARATION DE LA COUPE DU MONDE
1. La répartition des dépenses
a) Les dépenses ordinaires
Les dépenses ordinaires s'élèvent en 1998
à 2.789,3 millions de francs, en baisse de près de 4 %
par rapport à la loi de finances pour 1997. Cette baisse recouvre, il
est vrai, des évolutions très contrastées.
·
Les crédits consacrés aux moyens des services du
titre III progressent de 2 %
Cette évolution s'explique :
- d'une part, par une majoration des dépenses de personnel
résultant principalement de la création nette de 84 emplois (34
emplois budgétaires et 50 contrats de cadre technique national), de la
remise à niveau de la dotation initiale des crédits de
rémunération des contractuels, de la préparation
olympique, de diverses mesures de titularisation et de l'incidence sur 1998 des
revalorisations des rémunérations décidées en
1997 ;
- d'autre part, par une stabilisation des moyens de fonctionnement hors
dépenses de personnel qui résulte de la compensation entre :
* une économie de 12,8 millions de francs dont 8 millions de francs
sur les crédits alloués aux services
déconcentrés ;
* une majoration des crédits destinés, en particulier, au
renforcement des moyens affectés au laboratoire de lutte contre le
dopage (4 millions de francs),
au paiement de la taxe foncière due
par l'Etat sur les terrains du Stade de France
(3 millions de francs).
·
Les crédits d'intervention du titre IV diminuent de
13,8 %
Cette diminution est essentiellement liée à l'achèvement
du Stade de France.
Hors crédits affectés au Stade de France, les crédits
d'intervention augmentent, en effet, de 5,2 % par rapport à 1997,
cette augmentation bénéficie aux crédits de la
" Jeunesse et de la vie associative " (+ 2 %) et
aux
crédits consacrés aux sports de haut niveau et au
développement de la pratique sportive (+ 10,2 %).
Votre rapporteur se félicite que la fin du chantier du Grand Stade ait
permis de dégager de nouveaux moyens pour les actions traditionnelles en
faveur de la jeunesse et du sport. Il regrette toutefois que ces moyens ne
soient pas à la hauteur des crédits rendus disponibles par
l'achèvement du Grand Stade.
L'augmentation de 5,2 % des crédits d'intervention
représente 44 millions de francs, si bien que seul un
redéploiement des crédits a permis de dégager
130,4 millions de francs de mesures nouvelles en particulier pour :
- l'aide à la création de 350 nouveaux postes FONJEP (15,9
millions de francs) ;
- le développement des politiques locales de la jeunesse (21 millions de
francs) ;
- le soutien à la vie associative (10 millions de francs) ;
- la promotion des sites d'accueil et la participation du ministère de
la jeunesse et des sports aux projets d'animation de la Coupe du monde à
destination des jeunes (15 millions de francs) ;
- le plan sport emploi (60 millions de francs) ;
- la lutte contre le dopage (2,5 millions de francs) ;
- le développement des conventions d'insertion des sportifs de haut
niveau (4 millions de francs) ;
- les mesures d'accompagnement de la création de 50 contrats de
préparation olympique (2 millions de francs).
b) Les dépenses en capital
Les crédits du titre V (investissements
exécutés par l'Etat) s'élèvent à
42 millions de francs en crédits de paiement contre
34 millions de francs en 1997, soit une augmentation de 23,5 %. Les
autorisations de programme progressent de 11,5 % pour atteindre
39,7 millions de francs.
Le montant inscrit dans le projet de loi de finances pour 1998 permettra de
financer exclusivement les opérations concernant la poursuite des
contrats de plan, l'application des prescriptions des commissions de
sécurité et la maintenance de certains établissements et
services du ministère.
En dépit de cette croissance, la dotation des crédits du titre V
est, cette année encore, insuffisante pour répondre aux besoins
de sécurité et de maintenance du patrimoine des 28
établissements, écoles et instituts du ministère de la
jeunesse et des sports.
La faiblesse chronique des investissements du ministère de la jeunesse
et des sports conduit ainsi à reporter des opérations qui
seraient moins coûteuses si elles étaient effectuées
à temps. Elle conduit également à reporter les
opérations de relogement liées à la politique de
regroupement des services programmées depuis plusieurs années
alors même que le regroupement fonctionnel est déjà
intervenu.
Les subventions d'investissement accordées par l'Etat sur le titre VI
passent de 23 à 70 millions de francs en crédits de paiement
et autorisations de programme, soit une progression de 191,4 %
essentiellement imputable à une mesure exceptionnelle de
45 millions de francs destinée à une dotation
complémentaire de cinq millions de francs aux neuf villes d'accueil de
la Coupe du monde de football.
En dehors de cette dépense, les subventions d'investissement progressent
toutefois de 8,7 % par rapport à la loi de finances pour 1997. Ces
crédits supplémentaires sont destinés au financement des
contrats de plan Etat-région et de la rénovation du patrimoine
des centres de vacances et de loisirs.
2. La répartition par agrégat
La présentation par agrégat montre une progression légère des dépenses d'administration générale, de 1,4 %, une progression plus significative des dépenses en faveur de la jeunesse et de la vie associative de 3,4 % et une régression des dépenses en faveur du sport, qui diminuent de 3,6 %.
RÉPARTITION DES CRÉDITS PAR AGRÉGAT
Nature des actions |
Budget
voté
|
Projet de budget 1998 |
Variation en % |
|||
AP |
CP |
AP |
CP |
AP |
CP |
|
Administration générale | 35,6 | 950,7 | 39,7 | 964,4 | 11,52 | 1,44 |
Jeunesse et vie associative | 3,8 | 705,6 | 10,2 | 729,7 | 168,42 | 3,42 |
Sports et activités physiques | 19,8 | 1 308 | 60,1 | 1 207,5 | 203,54 | - 7,68 |
Total | 59,2 | 2 964,3 | 110 | 2 901,6 | 85,81 | - 2,12 |
Source : ministère de la Jeunesse et des Sports
Les crédits de l'agrégat " Administration
générale " atteignent 964 millions de francs en 1998,
en augmentation de 1,4 % par rapport à 1997.
Cette augmentation s'explique principalement par la hausse des dépenses
de personnel de 8 millions de francs sur le titre III (dont
2,5 millions de francs de mesures nouvelles) et la hausse de
8 millions de francs des investissements de l'Etat au titre de
l'équipement de ses établissements publics (24 millions de
francs de mesures nouvelles).
Les crédits de l'agrégat " Jeunesse et vie
associative " s'élèvent à 730 millions de francs
en 1998, en hausse de 3,4 % par rapport à 1997 après une
diminution de 4,1 % en 1997 et 7,3 % en 1996.
Les crédits de l'agrégat " Sport et activités
sportives " s'élèvent à 1,2 milliard de francs,
en baisse de 7,7 % par rapport à 1997.
Cette baisse résulte essentiellement de la diminution des crédits
consacrés à la Coupe du monde pour 212 millions de francs,
qui étaient inscrits sur le chapitre 43-91 du titre IV. Cette
très forte diminution n'est qu'en partie compensée par la hausse
de 66 millions de francs des crédits consacrés à la
promotion du sport et de la pratique sportive.
B. LES RESSOURCES EXTRABUDGÉTAIRES
1. Le Fonds national pour le développement du sport (FNDS)
Créé pour renforcer les moyens d'intervention
alloués par le budget de l'Etat au sport de masse et au sport de haut
niveau, le FNDS contribue traditionnellement à pallier l'insuffisance
des crédits inscrits au budget général. Cette
année, la diminution du budget du ministère de la jeunesse et des
sports, dans le projet de loi de finances pour 1998, n'était toutefois
pas compensée par une augmentation des recettes du FNDS.
·
L'évolution des recettes en 1997
Depuis 1994, les recettes du FNDS proviennent :
- d'un prélèvement uniforme sur les sommes misées aux jeux
gérés par la Française des jeux en France
métropolitaine qui est fixé, depuis le 1er janvier 1997,
à 2,6 % ;
- d'un prélèvement de 0,09 % sur les enjeux du PMU ;
- de l'excédent de la taxe sur les débits de boisson (TSDB).
Les recettes encaissées au cours des premier et second semestres 1997
laissent présager que les crédits du FNDS atteindront en fin
d'année les 916 millions de francs prévus par la loi de
finances pour 1997.
Le chiffre d'affaires de la Française des jeux est, en effet,
estimé pour 1997 à 32,8 milliards de francs. Sur cette base,
la contribution de la Française des jeux au FNDS devrait atteindre
852,8 millions de francs. Complétées par les recettes
prélevées sur le PMU, estimées à 32 millions
de francs, et celles issues de la TSDB, estimées à
33 millions de francs, ces recettes devraient permettre au FNDS
d'atteindre, fin 1997, les 916 millions de francs prévus.
PRÉVISION DE RECETTES DU FNDS
(en millions de francs)
1996 |
1997 |
1998 |
|||
Prévision
|
Réalisation |
Prévision
|
Réalisation 29/10/97 |
PLF |
|
Prélèvement PMU (ligne 3) |
32 |
33 |
32 |
19,3 |
32 |
TSDB (Taxe sur les débits de boisson) (ligne 4) |
33 |
36,3 |
33 |
(1) |
33 |
Prélèvement sur la Française des jeux (ligne 8) |
755 |
774,8 |
851 |
642,6 |
891 |
TOTAL |
820 |
844,1 |
916 |
545,5 |
916 |
(1) Le montant de la TSDB de l'année n'est connu qu'au
cours du premier trimestre de l'année n+1.
Source : ministère de la Jeunesse et des Sports
Le FNDS a cependant fait l'objet d'un arrêté d'annulation de
crédits du 9 juillet 1997 portant sur 55 millions de francs.
Cette mesure revient ainsi à annuler les effets de l'augmentation du
prélèvement sur la Française des jeux votée par le
Parlement lors de la loi de finances pour 1997.
Faut-il rappeler que le FNDS a précisément été
créé pour donner à la politique du sport une ressource
complémentaire qui ne soit pas soumise aux aléas de la
régulation budgétaire. Il constitue, en outre, un
élément essentiel de la concertation entre les pouvoirs publics
et le mouvement sportif.
Annuler en cours d'exercice la quasi-totalité des crédits
supplémentaires accordés par le Parlement au FNDS conduit non
seulement à remettre en cause le principe de l'autorisation
budgétaire, mais également la gestion paritaire du FNDS
. Ces
mesures de régulation bouleversent, en effet, la programmation
décidée par le conseil du FNDS, structure paritaire
réunissant représentants du mouvement sportif et de l'Etat.
ÉVOLUTION DES MOYENS AFFECTES A LA JEUNESSE ET AUX SPORTS ET CREDITS
AFFECTES A LA PREPARATION A LA COUPE DU MONDE
·
Les recettes prévues pour 1998
Le projet de loi de finances présenté par le gouvernement
prévoit, pour 1998, un montant de recettes équivalent à
celui prévu pour 1997, soit 916 millions de francs.
L'Assemblée nationale avait adopté, avec l'accord du
gouvernement, un relèvement du prélèvement sur la
Française des jeux de 2,6 % à 2,9 % qui tendait
à augmenter les recettes du FNDS d'environ 98 millions de francs.
Ces recettes supplémentaires étaient certes insuffisantes pour
porter le montant de l'ensemble des crédits consacrés à la
jeunesse et au sport, hors crédits liés à la Coupe du
monde, au niveau où il était en 1994, avant le début du
chantier du Grand Stade, soit un peu plus de 3,8 milliards de francs.
Pour 1998, les crédits à la disposition du ministère de
la jeunesse et des sports, hors financement du Grand Stade sont, en effet,
inférieurs de 200 millions de francs à ce qu'ils
étaient en 1994.
Mais cet amendement permettait aux recettes du FNDS d'atteindre le seuil d'un
milliard de francs, objectif depuis longtemps réclamé par le
Sénat et le mouvement sportif. C'était un objectif raisonnable
qui aurait permis de compenser la diminution des crédits du
ministère de la jeunesse et des sports pour l'année 1998. Le
Sénat a supprimé cette augmentation du prélèvement
du FNDS sur la Française des jeux. L'estimation des recettes du FNDS
pour 1998 est donc maintenue à 916 millions de francs.
2. Le Fonds national pour le développement de la vie associative
Les moyens de la politique du ministère en faveur de la
vie associative sont complétés par les recettes du Fonds national
pour le développement de la vie associative.
Les ressources de ce compte d'affectation spéciale se sont
élevées en 1997 à 48 millions de francs dont
24 millions de francs issus du prélèvement sur les sommes
engagées au pari mutuel et 24 millions de francs issus d'une subvention
inscrite en loi de finances sur le budget du ministère de la jeunesse et
des sports, au titre IV.
Cette dotation est reconduite pour 1998. Votre rapporteur s'en
félicite ; il s'étonne, en revanche, que le doublement de la
dotation du FNDVA depuis 1996 ne soit toujours pas financé par une
augmentation des recettes propres du compte d'affectation, mais par une
subvention du budget du ministère. Alors que le FNDVA a pour vocation de
compléter les moyens mis en oeuvre par le ministère, la
volonté d'afficher un doublement de sa dotation a conduit à une
situation où le ministère complète le financement du
FNDVA. Votre rapporteur souhaite enfin que les efforts entrepris par le
gouvernement pour réformer le mode de fonctionnement du FNDVA et
préciser ses missions puissent aboutir rapidement.
C. LES MOYENS EN PERSONNEL
Après trois années pendant lesquelles
148 emplois ont été supprimés, le ministre de la
jeunesse et des sports a décidé de procéder à un
réajustement des moyens en personnel en créant 84 emplois
dont 34 emplois budgétaires et 50 contrats de cadre technique
national.
Ces mesures permettront, en particulier, de revenir sur l'essentiel des
suppressions de poste qui devaient affecter l'Institut national de la jeunesse
et de l'éducation populaire (INJEP), le Centre régional
d'éducation populaire et sportif (CREPS) d'Antibes et le centre de
Font-Romeu.
Le nombre de cadres techniques mis à disposition du mouvement sportif
progresse donc de 1.610 en 1997 à 1.660 en 1998. Il apparaît, en
outre, acquis que le principe de la mise à disposition des cadres
techniques auprès des fédérations sera maintenu.
Ainsi, le projet envisagé par le ministère des finances de
transformer leur statut, afin qu'ils soient financièrement pris en
charge par les fédérations, semble abandonné. Il est, en
effet, apparu que la plupart des fédérations n'ont ni les moyens
financiers suffisants ni les structures administratives adaptées pour
recruter et rémunérer ces cadres qui, placés au niveau
local auprès des ligues ou des comités, sont des relais
indispensables pour la mise en oeuvre d'une politique du sport qui repose en
grande partie sur les fédérations.
Comme son prédécesseur, le nouveau ministre de la jeunesse et des
sports a donc réussi à maintenir leur financement par le
ministère de la jeunesse et des sports. Cette victoire ne saurait
cependant occulter la nécessité d'encadrer plus
précisément les conditions de leur mise à disposition.
II. UNE POLITIQUE AMBITIEUSE
A. LES ACTIONS EN FAVEUR DE LA JEUNESSE
Le ministère de la jeunesse et des sports contribue
avec le ministère de l'éducation nationale et celui des affaires
sociales à la mise en oeuvre de la politique en faveur de la jeunesse. A
ce titre, il a mis en place depuis plusieurs années des politiques en
faveur de l'animation locale, de l'aménagement des rythmes scolaires et
de l'information des jeunes.
Le ministre de la jeunesse et des sports entend poursuivre ces actions et
les amplifier de façon à rééquilibrer l'action de
son ministère au profit de la politique de la jeunesse
. Cet objectif
se traduira en 1998 par un renforcement des moyens affectés aux actions
traditionnelles du ministère en faveur de la jeunesse et par la mise en
œuvre de nouvelles actions qui devraient être
décidées à l'issue des rencontres locales sur la jeunesse.
1. Le lancement des rencontres de la jeunesse
La ministre de la jeunesse et des sports a souhaité que
le renforcement de la politique en faveur de la jeunesse se traduise par des
mesures concrètes décidées à l'issue d'une
consultation approfondie des jeunes.
A cet effet, des rencontres locales de la jeunesse ont été
menées afin de recueillir des propositions émanant notamment des
mouvements associatifs. Ces rencontres ont été organisées
par les directions régionales et départementales de la jeunesse
et des sports, en partenariat avec les associations de jeunesse et
d'éducation populaire, et les collectivités territoriales.
Ces rencontres locales ont débouché sur des rencontres
nationales, les 29 et 30 novembre 1997, à l'INJEP (Institut
national de la jeunesse et de l'éducation populaire) à
Marly-le-Roi. Elles ont réuni des jeunes acteurs des rencontres locales
et des jeunes impliqués dans la vie associative, syndicale ou politique
venant de toutes les régions de France et des DOM-TOM. Ces deux
journées de travail organisées en ateliers thématiques ont
permis de faire la synthèse des propositions issues des rencontres
locales, afin de déterminer les axes d'une politique en faveur des
jeunes.
Les thèmes suivants ont été abordés :
l'emploi, la formation, l'école, la santé, le logement, les
loisirs et les sports, ainsi que la participation à la vie associative
et aux responsabilités publiques. Le ministère devrait annoncer
des mesures concrètes dans ces secteurs d'ici la fin de l'année.
2. Les politiques locales de la jeunesse
Depuis 1994, rompant avec des politiques conçues et
pilotées par l'administration centrale, le ministère de la
jeunesse et des sports a développé des politiques locales de la
jeunesse mises en place au niveau des services déconcentrés.
Cette démarche a donné à ces services une plus grande
responsabilité dans le diagnostic des problèmes et dans la
définition des actions à conduire. Elle a, dans l'ensemble,
permis de mieux prendre en compte la spécificité des besoins
locaux.
Cette politique a trouvé son aboutissement dans les projets locaux
d'animation jeunesse (PLAJ) et d'animation sportive (PLAS) fondés sur un
partenariat avec les associations et les collectivités territoriales. En
1995, suite à la consultation nationale des jeunes, ont également
été mis en place les contrats locaux d'animation, de sports,
d'expression et de responsabilité (LASER) dont l'objectif est
d'accentuer plus encore la participation des jeunes à ces politiques.
Les contrats LASER sont, sur certains aspects, venus préciser et
améliorer la démarche des projets locaux d'animation (PLAJ ou
PLAS) grâce à :
- l'obligation d'un diagnostic local, à l'initiative de la direction
départementale de la jeunesse et des sports ;
- l'élaboration en partenariat des objectifs du projet local ;
- la mise en place d'un comité de pilotage local chargé du suivi
et de l'évaluation du projet avec les jeunes.
Pour 1998, le ministère de la jeunesse et des sports entend poursuivre
dans cette voie et inciter à la signature de nouveaux contrats. En
effet, l'évaluation réalisée après quatre
années de fonctionnement des PLAJ/PLAS et trois années pour les
contrats LASER indique que la méthodologie de projet local correspond
bien aux attentes des partenaires des services déconcentrés et
des jeunes eux-mêmes.
Le développement de ce type de dispositif sera donc poursuivi. L'accent
sera toutefois mis sur la mise en cohérence des programmes d'action du
ministère dans le cadre de conventions globales associant les
collectivités territoriales, les services de l'Etat, les associations et
les caisses d'allocations familiales.
Ce regroupement et cette rationalisation des dispositifs devraient selon le
ministère s'accompagner d'un plus grand ciblage en faveur des jeunes en
difficulté. Décidées au niveau des services
déconcentrés, les politiques locales de la jeunesse permettraient
ainsi de contribuer avec la politique de la ville à l'insertion des
jeunes issus de quartiers difficiles.
Votre rapporteur ne peut que souscrire à ces objectifs. On doit, en
effet, se féliciter de la volonté de simplification d'un
système de financements croisés qui a atteint un degré de
complexité dommageable à son efficacité, les dispositifs
se superposant sans toujours se remplacer. Il espère que ce projet
pourra dépasser la contradiction qui pourrait éventuellement
naître entre la volonté de décloisonner les dispositifs en
place et celle de cibler les politiques sur un territoire ou une population
spécifique.
Cette politique bénéficiera en 1998 de 59 millions de francs
dont 21 millions de francs de mesures nouvelles.
Les politiques locales d'animation seront, en outre, renforcées par la
création en 1998 de 350 nouveaux emplois FONJEP.
En 1996, le montant des crédits affectés par le ministère
de la jeunesse et des sports avait diminué de 22,5 millions de
francs imposant la suppression de 500 postes FONJEP. Pour limiter les
conséquences de cette diminution, le gouvernement avait
ultérieurement décidé que le Fonds d'action sociale (FAS)
financerait 500 postes FONJEP pour le compte du ministère de la
jeunesse et des sports. Après s'être acquitté de cette
mission partiellement en 1996, le FAS a financé en 1997 les 500 postes
prévus pour un coût de 20 millions de francs.
L'ouverture en 1998 de 350 postes grâce à une mesure nouvelle de
15,9 millions de francs porte à 3.083 le nombre de postes FONJEP
" jeunesse et sport ". Ces postes répartis entre services
déconcentrés (300 postes) et associations nationales (50 postes)
devraient permettre aux structures associatives de développer leurs
actions en faveur des jeunes.
3. L'aménagement des rythmes scolaires
La politique dite d'aménagement des rythmes de vie des
enfants et des jeunes (ARVEJ), menée depuis 1985 par le ministère
de la jeunesse et des sports, a pour objectif de rééquilibrer la
journée des enfants et de faciliter l'accès de tous les jeunes
aux pratiques sportives, scientifiques ou culturelles.
Depuis 1985, les différents contrats d'aménagement des rythmes de
vie des enfants et des jeunes (ARVEJ) ont bénéficié de 150
à 200 millions de francs de crédits du ministère de
la jeunesse et des sports par an.
Parallèlement à ces contrats, le ministère de la jeunesse
et des sports a lancé en 1996 une politique volontariste
d'expérimentation de nouveaux rythmes scolaires fondée sur :
- une semaine scolaire d'au moins 5 jours ;
- l'aménagement d'après-midi consacrés à des
activités culturelles, sportives, d'éveil et d'expression ;
- le respect des obligations scolaires.
Au cours de l'année scolaire 1996-1997, 165 sites pilotes ont ainsi
expérimenté de nouvelles organisations du temps de l'enfant. Ces
sites, répartis sur la quasi-totalité du territoire, DOM-TOM
compris, ont concerné 324 communes et
bénéficié à environ 96.000 enfants et
adolescents. Le coût des expérimentations s'établit
à près de 233 millions de francs pour l'année
1996-1997.
La participation des communes s'élève à
53,35 % de ce coût et celle du ministère de la jeunesse et
des sports à 28,25 %.
Les autres collectivités
territoriales financent les projets à hauteur de 2,4 %,
l'éducation nationale y contribue pour 1,22 %, la culture pour
1,1 %, d'autres ministères participent pour 1,51 %. Enfin, les
caisses d'allocations familiales (CAF) apportent une contribution de
4,34 % et le Fonds d'action sociale pour les immigrés et leur
famille (FAS) de 1,04 %. Les autres contributions sont inférieures
à 1 %.
Pour l'ensemble des politiques d'aménagement des rythmes de l'enfant, le
ministère a disposé en 1997 d'une enveloppe budgétaire de
267,5 millions de francs. Sur ce budget, à ce jour :
- 103,19 millions de francs ont été
déconcentrés aux directions départementales de la jeunesse
et des sports pour les actions d'aménagement des rythmes de vie des
enfants et des jeunes (ARVEJ) ;
- 93,31 millions de francs ont été
déconcentrés aux directions départementales de la jeunesse
et des sports pour le financement de la première tranche des sites
pilotes (1996-1997) et pour une tranche prévisionnelle des sites pilotes
(1997-1998) ;
- 13 millions de francs ont été transférés au
Fonds interministériel à la ville.
Le ministre de la jeunesse et des sports entend poursuivre cette politique
d'expérimentation mais souhaite que ces expériences soient
repensées et évaluées dans un cadre
interministériel avec les ministres en charge de l'éducation
nationale, de l'enseignement scolaire et de la culture.
Ainsi, les moyens budgétaires consacrés aux rythmes de vie seront
maintenus en 1998 à un niveau conséquent soit 228 millions
de francs. Le soutien financier du ministère de la jeunesse et des
sports devrait cependant être modulé en fonction des ressources
des collectivités territoriales, de la qualité des projets et de
l'urgence des besoins des populations concernées.
L'effort d'évaluation des expériences en cours sera
également poursuivi afin de déterminer l'opportunité de
généraliser le dispositif à l'ensemble du territoire. Un
premier dispositif d'évaluation a été mis en place en 1996
avec le Comité national d'évaluation et de suivi (CESARS),
présidé par notre collègue M. Jean-Paul Delevoye,
président de l'association des maires de France, et constitué
d'élus locaux et nationaux, de personnalités qualifiées et
de représentants des administrations impliquées.
L'ensemble des études et travaux engagés par le Comité
national d'évaluation et de suivi des aménagements des rythmes
scolaires démontre l'intérêt suscité par la
démarche auprès des acteurs et partenaires du système
éducatif. Ainsi, on note :
- une très large satisfaction des enfants, des familles, des enseignants
et des animateurs ;
- une bonne participation des enfants aux différents ateliers et une
amélioration des comportements dans l'école et hors de
l'école ;
- une attention particulière des enseignants et des municipalités
à l'ensemble des activités périscolaires des enfants.
Les premières études montrent cependant que les résultats
sont largement dépendants de la mobilisation des équipes
pédagogiques et de l'existence d'un réel projet
pédagogique réalisé en commun par les partenaires
concernés.
Les travaux du Comité national d'évaluation et de suivi devraient
donc se poursuivre en 1998 dans deux directions : l'impact des nouveaux
rythmes scolaires sur la scolarisation des enfants et l'apprentissage à
l'école primaire ; l'étude des coûts des
opérations et de leur généralisation à l'ensemble
du territoire et aux collèges et lycées.
Parallèlement, un groupe de travail interministériel regroupant
des représentants des ministères de l'éducation nationale,
de la culture et de la jeunesse et des sports, s'est mis en place en septembre
1997 afin de repenser le cadre interministériel dans lequel
l'aménagement des rythmes scolaires pourrait se développer. Le
ministère de la jeunesse et des sports a ainsi annoncé que de
nouvelles orientations communes des trois ministères concernés
seront rendues publiques en janvier prochain.
Une des questions que devra tenter de résoudre ce comité concerne
les conséquences d'une éventuelle généralisation
des nouveaux rythmes scolaires au regard du principe d'égalité
des enfants devant l'école.
En effet, la taille et l'éventuel isolement des écoles, la plus
ou moins grande adaptabilité des réseaux de transports scolaires
sont susceptibles d'entraîner des différences de traitement
importantes entre les enfants. Mais surtout, les inégalités de
capacité de financement entre collectivités territoriales
risquent d'accroître les inégalités entre les enfants d'une
commune à l'autre. Les expériences en cours montrent, en effet,
que le coût de l'aménagement des rythmes scolaires varie
généralement entre 1.500 francs et 2.500 francs par
enfant et par an, dont 60 % sont pris en charge par les
collectivités territoriales. Si le taux de prise en charge par l'Etat
actuellement pratiqué était maintenu, le coût de la
généralisation des nouveaux rythmes scolaires aux 4 millions
d'enfants scolarisés en cycle élémentaire
s'élèverait à 6 milliards de francs, dont
4 milliards de francs à la charge des collectivités
territoriales.
Une augmentation de la participation de l'Etat permettrait cependant de limiter
les disparités entre communes. Dans cette perspective, il serait
envisageable d'accroître la participation de l'Etat en augmentant la
participation des ministères de la culture et de l'éducation
nationale. Compte tenu de l'enjeu, il est, en effet, surprenant que le
ministère de l'éducation nationale ne contribue qu'à
hauteur de 1 % au financement des opérations pilotes.
Dans ce contexte, on ne peut que se féliciter de l'insistance du
ministre sur la nécessité d'une évaluation approfondie des
expériences en cours. La réforme des rythmes scolaires est, en
effet, un enjeu fondamental pour l'éducation de nos enfants. Elle exige
une réelle préparation si l'on veut qu'elle profite pleinement
aux générations futures. Il faut toutefois veiller à ne
pas prolonger trop longtemps cette période d'expérimentation qui
conduit à consacrer des moyens importants à un nombre très
restreint de collectivités.
C'est pourquoi votre rapporteur souhaite, qu'en attendant la
généralisation de la réforme à l'ensemble du
territoire, les moyens accordés aux actions traditionnelles du
ministère en matière d'aménagement des rythmes de vie des
enfants et des jeunes soient préservés.
4. Le soutien à la vie associative
Le ministère de la jeunesse et des sports souhaite que
la revalorisation de la politique de la jeunesse passe par un renforcement du
soutien des pouvoirs publics aux associations.
Cette politique devrait se traduire par une relance de la réforme du
cadre législatif et réglementaire relatif aux associations et au
bénévolat. Mme Marie-George Buffet a indiqué,
à ce propos, qu'elle souhaitait aboutir à un assouplissement des
formalités administratives imposées aux associations, à
une amélioration de la législation fiscale en leur faveur et
à une meilleure gestion des dossiers de subvention aux associations. La
ministre étudie parallèlement une réforme du statut
juridique du bénévolat qui devrait faire l'objet en 1998 d'un
projet de loi.
Cette politique se traduit également dans la loi de finances pour 1998
par un soutien financier accru aux associations nationales partenaires de
conventions d'objectifs, qui bénéficient en 1998 d'une mesure
nouvelle de 10 millions de francs.
Les crédits du titre VI affectés aux opérations de
rénovation du patrimoine associatif passent de 3,8 millions de
francs en 1997 à 10 millions de francs pour 1998, et
bénéficieront en priorité aux centres de vacances.
Par ailleurs, le ministère poursuivra en 1998 sa politique en faveur des
échanges internationaux de jeunes, notamment à travers le soutien
aux organismes internationaux tels que les Offices franco-allemands et
franco-québécois pour la jeunesse (OFAJ et OFQJ).
En 1997, votre rapporteur avait regretté que les subventions
accordées à ces organismes soient, d'année en
année, revues à la baisse. Il se félicite que pour 1998,
le montant de la contribution française à l'OFAJ soit maintenu en
francs courants à la même hauteur qu'en 1997, soit 63,5 millions
de francs et que le montant de la subvention de l'OFQJ s'élève
à 10,7 millions de francs contre 10,6 millions de francs en
1997.
5. L'information des jeunes
L'effort financier du ministère de la jeunesse et des
sports en faveur de l'information des jeunes s'élève pour 1998
à 51,8 millions de francs contre 46 millions de francs cette
année.
En 1997, il était, en effet, initialement prévu de consacrer
53,9 millions de francs au développement des réseaux
d'information pour les jeunes, ce qui représentait une augmentation
importante. Les mesures de régulation ont ramené ces
dépenses à 46 millions de francs.
Le développement du réseau d'information pour la jeunesse devrait
se traduire en 1998 par :
- la création d'une base de données informatique accessible sur
le réseau Internet ;
- l'augmentation de la subvention de fonctionnement des Centres information
jeunesse (CIJ) ;
- l'évolution de la capacité d'accueil du réseau qui
comprend outre 32 CIJ, 216 bureaux d'information jeunesse (BIJ), 1.220
points d'information jeunesse (PIJ).
Les moyens supplémentaires dégagés pour 1998 permettront
également de développer la formation des personnels à
l'accueil, à l'écoute et aux techniques documentaires. Un effort
particulier sera, en outre, consenti pour favoriser l'accès des jeunes
aux nouvelles technologies.
6. Le programme Défi-jeunes
Ce dispositif d'aide à la réalisation de
projets, qui s'adresse à des jeunes âgés de 19 à 25
ans, sera reconduit en 1998.
En 1996, 735 projets ont été primés dont 65 % de
projets collectifs concernant 2 940 bénéficiaires d'une
moyenne d'âge de 22 ans.
Le ministère de la jeunesse et des sports a consacré 20 millions
de francs à ce dispositif qui est également financé par
des parrainages locaux. Ce montant sera reconduit en 1998.
B. LES ACTIONS EN FAVEUR DU SPORT
1. La Coupe du monde de football
La Coupe du monde 1998 se déroulera du 10 juin au 12 juillet 1998.
a) L'achèvement des travaux
Les investissements nécessaires à l'organisation
de la Coupe du monde de football ont été répartis entre la
construction du Stade de France et l'aménagement des équipements
sportifs des neuf villes qui accueilleront les matchs.
·
Le Stade de France
L'année 1997 a été consacrée à
l'achèvement des travaux du Stade de France, qui devrait être mis
en service le 31 janvier 1998.
En 1997, 263 millions de francs ont été affectés
à la construction du Stade de France et son annexe.
Pour 1998, 50 millions de francs sont inscrits au titre IV de la loi
de finances pour la construction du stade annexe, la dépollution des
terrains du Stade de France et une subvention à la SANEM.
·
Les autres stades
Bordeaux, Lens, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Saint-Etienne, Toulouse
et Paris, ont dû rénover et, souvent, agrandir leurs stades pour
accueillir les matchs de la Coupe du monde.
Pour chaque stade, le programme des travaux et le coût
prévisionnel ont été définis à partir des
propositions de la ville, maître d'ouvrage.
Le montant total des travaux s'élève à 847 millions
de francs, pour un total de subventions de l'Etat de 321 millions de
francs. Le tableau ci-après indique la ventilation par ville de ces
dépenses et de la contribution de l'Etat.
(en millions de francs et hors taxe)
|
|
|
SUBVENTION ACCORDÉE PAR
L'ÉTAT
|
|
Bordeaux |
Lescure |
51,51 |
17,48 |
36.500 |
Lens |
F. Bollaert |
98 |
37,63 |
41.000 |
Lyon |
Gerland |
81,95 |
28,12 |
44.000 |
Marseille |
Stade municipal |
262,70 |
107,02 |
60.000 |
Montpellier |
La Mosson |
108,50 |
38,88 |
35.500 |
Nantes |
La Beaujoire |
42,84 |
16,12 |
40.000 |
Paris |
Parc des Princes |
44,62 |
14,78 |
48.500 |
Saint-Etienne |
G. Guichard |
73,35 |
28,74 |
36.000 |
Toulouse |
Stadium |
80,91 |
32,65 |
37.500 |
Total |
846,37 |
321,43 |
379.000 |
Source : ministère de la Jeunesse et des Sports
L'ensemble des subventions de l'Etat sera financé sur le
chapitre II du FNDS. En 1995 et en 1996, 75,5 millions de francs ont
été imputés sur ce chapitre ainsi que 78,5 millions
de francs en 1997. Pour 1998, 91,5 millions de francs sont prévus
sur le chapitre II du FNDS en autorisations de programme et en
crédits de paiement.
Par ailleurs, 45 millions de francs en autorisations de programme et en
crédits de paiement sont inscrits au chapitre 66-50 pour financer
une dotation supplémentaire à chacune des neuf villes d'accueil
de la Coupe du monde.
b) L'organisation et la promotion de la Coupe du monde
L'organisation de la Coupe du monde de football a
été confiée au Comité français
d'organisation (CFO), co-présidé par MM. Sastre et Platini,
en coordination avec la Délégation interministérielle
à la Coupe du monde de football de 1998.
Les principales décisions concernant l'organisation de la Coupe du monde
ont été arrêtées cette année par le CFO. Le
calendrier de la compétition fixé, la vente des billets par les
clubs et leurs licenciés a commencé en mai 1997 et sera ouverte
à tous les publics à la fin de l'année. Le CFO s'est
implanté dans les villes organisatrices par le biais des comités
régionaux d'organisation. Ces comités auront un rôle
déterminant à jouer dans les opérations d'animation et
d'accompagnement des rencontres, en concertation avec la
Délégation interministérielle à la Coupe du monde
qui supervisera notamment l'organisation de la sécurité des
spectateurs.
Parallèlement, le ministère de la jeunesse et des sports a
souhaité faire de la Coupe du monde une occasion d'impliquer des jeunes
dans des projets d'animation. Dans cette perspective, 13 projets
d'animation ont été sélectionnés dans des domaines
variés, depuis la création artistique jusqu'aux échanges
européens en passant par la formation professionnelle.
Parmi ces projets, trois intéressent un grand nombre de jeunes :
" Coupe et initiatives locales " : 5.000 jeunes
environ
devraient participer à des animations locales organisées dans les
10 villes-sites ;
- " Scolafoot " : ce concours ouvert à toutes les classes de
CM2 de métropole et des DOM-TOM devrait permettre à
800.000 enfants d'assister à un match des 8e de finale ;
- " Cités foot " : près de 3.000 jeunes
âgés de 10-13 ans devraient être impliqués dans cette
opération qui organise des tournois inter-quartiers, des fêtes de
quartiers et des forums de jeunes. L'équipe gagnante rencontrera, en
lever de rideau d'une des demi-finales, une sélection brésilienne
composée de jeunes du même âge ; des rencontres avec
des équipes mexicaines et sud-africaines sont également
prévues.
" Cités Foot " dépasse le seul cadre des villes-sites
et devrait permettre à des jeunes de tous horizons, en particulier ceux
qui résident dans les zones urbaines sensibles, de s'associer à
la dynamique de la Coupe du monde.
L'ensemble des projets d'animation ainsi que la promotion des sites d'accueil
de la Coupe font l'objet pour 1998 d'une mesure nouvelle de 15 millions de
francs.
c) L'exploitation du Stade de France après la Coupe du monde
La concession du Grand Stade a été
confiée à la société Consortium Grand Stade SA,
dont les principaux actionnaires sont les entreprises Bouygues, Dumez et SGE.
La concession porte sur le financement, la conception, la réalisation,
l'entretien et l'exploitation du Grand Stade et de ses équipements
annexes.
Le cahier des charges du contrat de concession stipule que le concessionnaire
garantit l'organisation chaque année d'au moins dix
événements en sus des manifestations sportives prévues,
ainsi que l'accompagnement social, c'est-à-dire le recrutement
prioritaire des demandeurs d'emplois locaux, et enfin l'accès des
entreprises locales à la construction et à l'exploitation du
Stade ainsi qu'à la promotion des actions contribuant au
développement du site.
De son côté, l'Etat concédant s'est engagé sur :
- la tenue de neuf matchs de la Coupe du monde, neuf grandes manifestations de
football et de rugby, les grandes manifestations sportives que la France peut
désormais accueillir (Coupe du monde en 1999, championnats du monde
d'athlétisme, éventuellement Jeux Olympiques...) ;
- l'octroi d'un soutien en cas d'aléas extérieurs et
imprévisibles mettant en jeu l'équilibre économique de la
concession et la continuité du service public ;
- la venue dans ce stade d'un ou de plusieurs clubs résidents.
Votre rapporteur rappelle que cette dernière condition pourrait
s'avérer coûteuse pour l'Etat étant donné le peu
d'enthousiasme manifesté jusqu'à présent par les clubs
potentiellement intéressés. En l'absence de club résident,
une indemnité de 50 millions de francs est prévue, pendant
deux ans, à partir de 1998. Après ces deux années, une
renégociation devra avoir lieu, qui pourra conduire soit au rachat par
l'Etat de l'équipement lui-même, soit au versement annuel d'un
dédommagement de 68 millions de francs, réduit des recettes
éventuelles des manifestations qui seront organisées dans cette
enceinte.
Inversement, si un club résident utilise le stade, il doit garantir au
concessionnaire une recette minimale de 73 millions de francs. Dans le cas
contraire, le concédant se voit dans l'obligation de verser une
indemnité compensatrice du préjudice subi égale à
la différence entre ce montant de 73 millions de francs et les
recettes apportées par le club.
Votre rapporteur souhaite, bien évidemment, que tout soit fait pour
éviter l'éventualité d'un rachat à terme par
l'Etat, qui entraînerait une dépense publique
supplémentaire d'au moins un milliard de francs.
2. La modernisation de l'organisation du sport de haut niveau
a) La poursuite de la réforme des filières de haut niveau
La réforme des filières de haut niveau
engagée depuis 1995 a pour objectif de moderniser les systèmes
d'accès et de préparation au sport de haut niveau en
définissant dans chaque filière une stratégie
pluriannuelle autour de " pôles ". Ainsi, les centres
permanents d'entraînement et de formation (CPEF) et les sections
sportives de haut niveau (SSHN) ont été remplacés
par :
- les " pôles France ", structures regroupant des sportifs
des
équipes de France, inscrits sur la liste des sportifs de haut niveau
dans les catégories " seniors " et
" jeunes " et
répondant au cahier des charges du niveau correspondant ;
- les " pôles Espoirs ", structures regroupant des sportifs
inscrits sur la liste des espoirs et répondant au cahier des charges du
niveau correspondant.
La commission nationale du sport de haut niveau a validé, à ce
jour, 49 filières de haut niveau. Cette validation a permis de
préciser le cahier des charges que doivent respecter les pôles de
chaque filière de haut niveau.
Le groupe spécialisé des filières de haut niveau mis en
place par le Conseil national du sport de haut niveau s'est ensuite
prononcé sur le fonctionnement réel de chaque pôle afin de
leur reconnaître le label de pôle France ou de pôle Espoirs,
ou de reporter leur labellisation.
Pour l'année 1996/1997, 144 pôles France et 234 pôles
Espoirs ont été labellisés soit un total de 378
pôles.
Cette démarche d'évaluation devrait permettre d'optimiser
l'organisation de l'entraînement des sportifs de haut niveau dans un
contexte budgétaire plus rigoureux. Elle devrait s'accompagner, en 1998,
de la mise en place des olympôles qui regroupent plusieurs pôles de
différentes disciplines situés dans une même zone
géographique, afin de mettre en commun leurs moyens en
équipements et en personnels.
b) Le maintien des aides personnalisées
Le dispositif d'assistance financière aux sportifs de
haut niveau, qui a pour objectif de leur permettre de poursuivre leur
préparation sportive dans les meilleures conditions,
bénéficie pour 1998 d'une mesure nouvelle de 4 millions de
francs.
·
Les aides personnalisées
En 1997, un montant total de 50 millions de francs a été
versé à 52 fédérations en faveur de 2.522
sportifs de haut niveau qui ont touché en moyenne 19.000 francs nets.
En 1998 et jusqu'en l'an 2000, date des prochains Jeux Olympiques
d'été, les aides personnalisées feront l'objet d'une
attribution plus ciblée vers les meilleurs éléments des
équipes de France susceptibles de représenter la France à
l'occasion de cette compétition. Ces aides, moins nombreuses mais
renforcées, devraient permettre à leurs attributaires de
bénéficier d'excellentes conditions pour parfaire leur
préparation sportive en prévision de l'échéance
olympique.
·
La formation professionnelle
Le système de bourses de formation qui permet à près de
60 sportifs de haut niveau de suivre des formations professionnelles dans
le cadre d'un plan de reconversion sera poursuivi en 1998.
·
Les conventions d'insertion professionnelle
Ce dispositif, qui a permis, en 1996, de subventionner l'embauche de
près de 375 sportifs de haut niveau par des entreprises ou des
collectivités territoriales, en contrepartie de conditions de travail
compatibles avec la poursuite d'une carrière sportive, devrait
être développé en 1998. Il avait
bénéficié en 1997 de 6,5 millions de francs, dont 2
millions pour les sportifs de haut niveau employés en qualité
d'éducateurs sportifs. Le ministère envisage pour 1998
d'accroître le nombre de conventions d'insertion professionnelle afin de
réserver 200 emplois nouveaux à des sportifs de haut niveau.
c) La préparation des Jeux Olympiques
La préparation des athlètes aux Jeux Olympiques
d'Atlanta s'était effectuée dans le cadre du groupement
d'intérêt public " sport d'élite et préparation
olympique " (GIP-SEPO) créé à cet effet.
La ministre de la jeunesse et des sports a décidé de proroger la
durée de fonctionnement du GIP-SEPO jusqu'au 31 décembre
2000 afin de faire face aux deux prochaines échéances olympiques.
Le groupement d'intérêt public voit ainsi ses missions
réaffirmées et ses moyens renforcés afin de suivre et de
coordonner la préparation aux Jeux, d'évaluer la politique de
chaque fédération et de conseiller les directeurs techniques
nationaux.
Pour 1998, le ministère consacrera, en outre, un budget de
20 millions de francs pour la préparation des Jeux Olympiques de
Nagano.
3. Le développement de la pratique sportive
a) Le plan sport-emploi
Depuis 1996, le ministère de la jeunesse et des sports
a mis en place un plan sport-emploi.
Ce plan, destiné, d'une part, à favoriser le recrutement
d'éducateurs sportifs, d'agents d'animation et de
bénévoles, et d'autre part, à développer les
conditions d'accueil des pratiquants sportifs offertes par les clubs, est
articulé autour de neuf mesures qui visent à :
- identifier, pour l'adapter, l'offre de pratique sportive aux goûts du
public grâce à la création de la Commission nationale de
développement des pratiques sportives (CNDPS) ;
- simplifier les formalités d'embauche et de gestion, dans les
associations sportives par le biais du renforcement du dispositif
" Profession sport " existant et de la création d'un
" Passe-sport-emploi " pour les employeurs de clubs et
associations
sportives ;
- donner une impulsion initiale à l'embauche, en abaissant le coût
des emplois grâce à la mesure " un club, un emploi ",
qui instaure un co-financement direct des emplois d'éducateurs sportifs
et d'animateurs dans les clubs et associations par des conventions
sport-emploi ;
- impliquer des fédérations sportives invitées à
privilégier le paramètre " emploi " dans leurs projets
de développement par le biais de conventions d'objectifs
" emploi " avec les fédérations sportives et le
CNOSF ;
- assurer une meilleure organisation économique et sociale du sport
grâce à l'élaboration d'un véritable plan
d'apprentissage pour le sport et à la création d'une convention
collective " sport " reconnue ;
- solliciter les collectivités territoriales et les entreprises afin
qu'elles participent au développement économique local et
à la création d'emplois.
Le plan sport-emploi fait ainsi appel à des techniques qui
relèvent de plusieurs ordres : l'encouragement financier à
court terme, l'adaptation de la fiscalité, la simplification des
démarches administratives, et la structuration du marché.
L'objectif affiché de ce plan sport-emploi était d'autoriser la
création de près de 3.000 emplois par an. Son coût
budgétaire pour l'année 1997 a été pour l'ensemble
des mesures de 97 millions de francs. Le bilan à la fin de
l'année 1997 apparaît positif.
La mise en place du " Passe-sport-emploi " destiné aux
employeurs, associations ou entreprises sportives, a permis de rassembler dans
un document unique la déclaration URSSAF, le bulletin de paie et le
contrat de travail. Après une phase expérimentale, en 1996,
menée dans un département pilote, la Gironde, le dispositif a
été étendu à la Manche depuis janvier 1997.
Les " conventions d'objectifs-emploi " qui s'intègrent dans
le
cadre des conventions d'objectifs annuelles passées entre l'Etat et les
fédérations, ont permis de créer, toutes
fédérations confondues, 495 emplois de cadres nationaux,
régionaux ou départementaux, pour un coût de
24,2 millions de francs.
Le bilan de la mesure " un club, un emploi ", destinée
à favoriser le recrutement d'éducateurs et d'agents d'animation
au sein des clubs, en abaissant le coût des emplois par le biais d'aides
triennales et dégressives, fait apparaître, pour l'année
1996, quelque 2.606 emplois créés.
Le nouveau ministre de la jeunesse et des sports entend poursuivre et
développer cette politique en conservant le cadre du plan sport-emploi.
Aussi, 53 millions de francs du Fonds national de développement du
sport et 105 millions de francs sur le titre IV dont 60 millions
de francs de mesures nouvelles, soit au total 158 millions de francs, sont
consacrés au plan sport-emploi pour 1998.
L'augmentation de l'enveloppe budgétaire du plan sport-emploi correspond
certes à un effort accru, mais également à l'accumulation
des mesures d'aides financières accordées dans le cadre de la
mesure " un club, un emploi " les années
précédentes. Ces aides étant, en effet, accordées
pour trois ans avec un montant dégressif, 1998 sera la première
année où seront financés les emplois créés
en 1996, 1997 et 1998.
Parallèlement à la poursuite du plan sport-emploi, le
ministère de la jeunesse et des sports devrait participer à la
création de 8.000 " emplois-jeunes " dans le cadre de
la
loi relative au développement d'activités pour les jeunes.
Conformément aux conclusions du rapport de M. Yves Lair sur les
nouveaux emplois dans le secteur de la jeunesse et des sports, il est
prévu de créer 3.000 postes d'animateurs,
d'éducateurs et de médiateurs dans le secteur de la jeunesse et
5.000 postes d'animateurs et de techniciens sportifs
spécialisés dans le secteur du sport. La création de ces
nouveaux emplois devrait concerner les associations, les
fédérations et les clubs sportifs, à l'exclusion des
administrations du ministère. Les employeurs bénéficieront
d'une aide de l'Etat fixée à environ 80 % d'un SMIC dans la
limite de 92.000 francs.
Cette mesure présentée comme complémentaire avec le plan
sport-emploi risque de concerner dans la pratique le même type de
publics. En effet, le bilan 1996 de la mesure " un club, un
emploi "
montre que 84 % des personnes ont été recrutées pour
des tâches d'éducateur ou des tâches d'accueil et que
76 % des employeurs sont des associations et des clubs sportifs. Certes,
les moins de 26 ans ne représentent que 33 % des
bénéficiaires du plan sport-emploi, mais il s'agit globalement du
même type d'emplois et d'employeurs, si bien que ces dispositifs se
recoupent plus qu'ils ne se complètent.
Il faut toutefois s'attendre à ce que le dispositif
" emploi-jeunes " soit préféré par les
employeurs à celui du plan sport-emploi. En effet, ces derniers
bénéficient dans le cadre du plan " emplois-jeunes "
d'une aide pouvant s'élever à 92.000 francs par an pendant
cinq ans là où le plan sport-emploi prévoit une aide
triennale de 50.000 francs la première année, 35.000 la
deuxième année puis 15.000 francs les deux dernières
années.
Conscient de cette difficulté, la ministre de la jeunesse et des sports
a annoncé une réforme de la mesure " un club, un
emploi " : l'aide pour la création d'un emploi sera
étalée sur cinq ans avec 60.000 francs la première
année et 10.000 francs la dernière année. On peut se
demander si ce réajustement sera suffisant pour éviter toute
substitution entre les deux dispositifs. C'est pourquoi, il faudra surveiller
avec attention la première année de pleine application du plan
" emploi-jeunes ".
b) Les politiques locales d'animation sportive
Depuis 1996, les actions de développement des pratiques
sportives qui sont contractualisées entre l'Etat et les communes ne font
plus l'objet d'un dispositif spécifique. Elles s'inscrivent dans des
contrats globaux portant tant sur le sport que sur la jeunesse.
Ont ainsi été recensés en 1996 et 1997, 2.320 contrats
concernant plus de 4.200 communes. Ces contrats portent pour une part sur le
développement des pratiques sportives régulières.
L'accès des jeunes à des pratiques occasionnelles en
période de vacances fait également l'objet d'un soutien public
qui a permis en 1997 d'accueillir 800.000 jeunes sur 5.880 sites.
En 1998, les dotations globales déconcentrées des crédits
d'intervention du titre IV affectées aux politiques d'animation locales
s'élèveront à 59 millions de francs, soit un montant
équivalent à celui prévu pour 1997.
4. Un renforcement de la lutte contre le dopage
Les moyens affectés à la lutte contre le dopage
s'élèvent pour 1998 à 14,5 millions de francs contre
7 millions de francs en 1997.
Afin de mettre en place les conditions d'un suivi médical
systématique des sportifs de haut niveau, 4 millions de francs sont
réservés à l'organisation de visites médicales
régulières, accompagnées de prélèvements
sanguins réalisés par des unités mobiles. La subvention du
laboratoire national du dopage sera accrue d'un million de francs. Il s'agit du
seul laboratoire accrédité pour effectuer les contrôles,
et, à cet effet, il est organisé en groupement
d'intérêt public. Une mesure nouvelle de 2,5 millions de
francs bénéficiera enfin aux protocoles de recherche
ciblés sur le dépistage des substances dopantes actuellement non
détectées.
Ces mesures nouvelles ont une valeur d'annonce essentielle, mais elles ne
toucheront que 200 sportifs et ne constituent qu'une première
étape des contrôles organisés en dehors des
compétitions.
Votre rapporteur estime par conséquent que 12 millions de francs
supplémentaires sont indispensables pour permettre d'étendre les
contrôles et pour mettre en place une campagne d'information, de
prévention en direction des jeunes.
La lutte contre le dopage passe,
en effet, par une moralisation des compétitions mais aussi et surtout
par l'éducation des plus jeunes. C'est, en effet, dès
l'école qu'il faut sensibiliser les jeunes contre les dangers du
dopage.
C. LE FONDS NATIONAL POUR LE DÉVELOPPEMENT DU SPORT (FNDS)
Le FNDS géré par le ministère de la jeunesse et des sports en concertation avec le mouvement sportif dans le cadre du conseil du FNDS et des commissions régionales du FNDS constitue un instrument incontournable de la politique en faveur du sport.
1. L'exécution du budget pour l'année 1997
Pour 1997, la programmation d'un montant total de
916 millions de francs, décidée par le conseil du FNDS du 11
février 1997, est la suivante :
Chapitre/Actions |
Conventions d'objectifs |
Avances sportifs |
Part régionale |
Équipement |
Coupe du monde |
COJO et GES MANIF |
Total en MF |
% du total |
17 - 01 (Sport de haut niveau) |
192 500 |
22 000 |
214 500 |
23,42 |
||||
17 - 02 (Avances) |
0,500 |
0,50 |
0,05 |
|||||
17 - 03 (Sport de masse) |
272 500 |
245 000 |
517 500 |
56,50 |
||||
17 - 09 (Equipements de l'Etat) |
35 000 |
35 000 |
3,82 |
|||||
17 - 11 (Coupe du Monde de football ; Stade de province) |
78 500 |
78 500 |
8,57 |
|||||
17 - 12 (Equipements, coll. territoriales, Ass. sportives) |
70 000 |
70 000 |
7,64 |
|||||
Total à engager en 1997 |
465 000 |
0,500 |
245 000 |
105 000 |
78 500 |
22 000 |
916 000 |
100,00 |
En % du total engagé |
50,76 % |
0,05 % |
26,75 % |
11,46 % |
8,57 % |
2,40 % |
100 % |
Source : ministère de la Jeunesse et des Sports
Plus de 75 % des crédits du FNDS ont été consacrés
aux conventions d'objectifs et à la part régionale.
· La majorité des crédits des chapitres 1, 2 et 3
consacrés respectivement au sport de haut niveau, avances aux
associations et sport de masse, ont été affectés au
financement des conventions d'objectifs. Aussi plus de 50 % des
dépenses du FNDS sont-elles consacrées aux subventions de
fonctionnement des fédérations sportives dans le cadre
des
conventions d'objectifs
conclues avec l'Etat.
Le dispositif contractuel, appelé " conventions
d'objectifs ",
qui régit le mode de répartition des subventions en provenance du
FNDS a été sensiblement rénové en 1996 afin
d'inciter les fédérations à plus de transparence dans leur
gestion, de les contraindre à inscrire leurs actions dans des projets de
développement pluriannuels et de les faire participer au
développement de l'emploi sportif.
La procédure et les critères d'appréciation des dossiers
n'ont pas subi, cette année, de transformations fondamentales, car elle
a donné satisfaction en permettant un redéploiement des
subventions entre les fédérations alors que les crédits
disponibles restaient constants.
Chaque dossier de demande de subventions fait l'objet d'une expertise
permettant d'apprécier :
- le degré de réalisation des objectifs retenus dans la
convention de l'année précédente notamment en
matière de résultats sportifs, de nombre de licenciés,
d'efforts de formation des cadres techniques et dirigeants et de
développement de la pratique non compétitive.
·
La part régionale
du FNDS a été
fixée, pour l'année 1997, à 245 millions de francs
soit plus de 26 % des dépenses du FNDS. Comme en 1996, la
répartition de ces crédits entre les régions s'est
effectuée en fonction des critères suivants :
Prime à la ruralité 1,5 %
Pour l'enveloppe restante :
- nombre de départements 5 %
- nombre de CROS 10 %
- population 20 %
- population de moins de 26 ans 20 %
L'essentiel des crédits a été consacré aux
programmes d'action des ligues, comités et associations sportives.
Conformément à la note d'orientation pour l'année 1997
destinée aux commissions régionales, les actions financées
par le fonds régional du FNDS devaient répondre aux objectifs
suivants :
- susciter et soutenir des projets de développement des associations
sportives dans le but d'améliorer l'encadrement des pratiques sportives
régulières ;
- encourager les bénévoles qui oeuvrent dans les petits clubs
sportifs ;
- contribuer à alléger les charges générées
par des situations géographiques particulières en Corse et dans
les DOM-TOM ;
- soutenir la formation des dirigeants, agents d'animation, éducateurs
et entraîneurs par les aides attribuées aux ligues
régionales et aux comités départementaux ;
- participer à une politique du sport de haut niveau par la
détection et le perfectionnement des sportifs ;
- assurer la surveillance médicale des pratiquants sportifs par les
aides attribuées aux ligues régionales et comités
départementaux ou aux centres médicaux sportifs
agréés.
2. La programmation pour l'année 1998
Pour 1988, un montant de 916 millions de francs a
été inscrit au projet de loi de finances.
Sur cette somme, 732,5 millions de francs sont réservés aux
subventions pour l'aide au sport de haut niveau (215 millions de francs)
et au sport de masse (517,5 millions de francs) ; la répartition
entre part régionale et part nationale interviendra au début de
l'année 1998 après le vote de la loi de finances et la
consultation du Conseil du FNDS.
TABLEAU DE RÉPARTITION DES DÉPENSES DU FNDS
DÉPENSES |
LFI 1996 |
LFI 1997 |
PLF 1998 |
LFI 1997/
|
Sport de haut niveau |
193 |
214,5 |
214,5 |
0 % |
Sport de masse |
429,5 |
517,5 |
517,5 |
0 % |
Avances |
0 |
0 |
0 |
0 % |
Dépenses diverses |
0 |
0 |
0 |
0 % |
TOTAL FONCTIONNEMENT |
622,5 |
732 |
732 |
0 % |
Equipement de l'Etat |
41 |
35 |
35 |
0 % |
Coupe du monde |
75,5 |
78,5 |
91,5 |
16,6 % |
Equipement collectivités territoriales, associations sportives |
81 |
70 |
57 |
- 18,6 % |
TOTAL INVESTISSEMENT |
197,5 |
183,5 |
183,5 |
0 % |
TOTAL |
820 |
915,5 |
915,5 |
0 % |
Source : ministère de la Jeunesse et des Sports
Les subventions de fonctionnement du FNDS aux fédérations sont
reconduites à budget constant soit 732 millions de francs. Les
subventions d'équipement sont également reconduites au même
niveau qu'en 1997 à savoir 183,5 millions de francs.
Cette année encore le FNDS sera mis à contribution pour la
rénovation du Parc des Princes et des stades de province retenus par la
Coupe du monde. 91,9 millions de francs y sont consacrés contre
78,5 millions de francs en 1997. Aussi hors financement des
équipements liés à la Coupe du monde, les subventions
d'équipement diminuent de 13 millions de francs, soit une baisse de
12,9 % par rapport à 1997.
Compte tenu des besoins exprimés par les établissements sportifs
et les écoles nationales de sport ainsi que par les associations et les
collectivités territoriales, les crédits d'équipements
apparaissent notoirement insuffisants.
L'Assemblée nationale avait relevé le prélèvement
du FNDS sur la Française des Jeux de 2,6 % à 2,9 %,
soit une augmentation de 98 millions de francs de la dotation du FNDS, qui
atteignait ainsi plus d'un milliard de francs. La ministre de la jeunesse et
des sports avait annoncé que ces crédits supplémentaires
devaient permettre de rééquilibrer les moyens affectés aux
équipements des collectivités territoriales et des associations,
et d'accroître les moyens de la lutte contre le dopage et du sport de
masse. Le Sénat est cependant revenu sur cette augmentation de recettes
du FNDS. La programmation des actions du FNDS devrait donc se fonder sur les
916 millions de francs de recettes prévus par le projet de loi de
finances pour 1998 présenté par le gouvernement.
EXAMEN EN COMMISSION
La commission a examiné le
rapport pour avis de
M. François Lesein
sur
les crédits de la jeunesse et
des sports
inscrits dans le projet de loi de finances pour
1998
au
cours d'une séance tenue le jeudi 6 novembre 1997, sous la
présidence de son président, M. Adrien Gouteyron.
Un débat a suivi l'exposé du rapporteur pour avis.
Evoquant la situation du FNDS,
M. James Bordas
a rappelé qu'en
annulant en juillet dernier 55 millions de francs sur les crédits du
FNDS, le ministre du budget avait repris l'essentiel des 60 millions de francs
de crédits supplémentaires accordés par le Parlement au
FNDS pour 1997. Il a fait observer que, dans ces conditions, que l'on accepte
le relèvement du prélèvement sur la Française des
jeux de 2,6 % à 2,9 % adopté par l'Assemblée nationale ou
que l'on reconduise le taux de 2,6 %, on ne disposait pas de l'assurance que
les recettes supplémentaires affectées au FNDS ne soient en 1998
comme en 1997 annulées en cours d'exercice. Il a, ensuite,
souligné la nécessité d'établir un bilan approfondi
des expériences d'aménagement des rythmes scolaires. Il a,
à ce propos, souhaité que la coordination entre la ministre de la
jeunesse et des sports et de l'éducation nationale soit
renforcée. Il a enfin estimé que l'indemnité de 50
millions de francs que devrait verser l'Etat au concessionnaire du Stade de
France, en l'absence du club résident en 1998, pouvait apparaître
raisonnable par rapport au coût de fonctionnement de certains
établissements, et évoqué celui de la Bibliothèque
nationale de France, qui s'élève à 1,2 milliard de francs.
M. Hélène Luc
a estimé que la
détérioration de la situation des jeunes exigeait plus que jamais
un budget de la jeunesse et des sports à la hauteur des besoins. Elle a
dénoncé les mesures de régulation budgétaire qui
ont amputé cette année le budget du ministère de la
jeunesse et des sports, observant que ces mesures remettaient en cause le
principe de l'autorisation budgétaire et qu'elles privaient de moyens
des actions qui répondaient à de réels besoins. Elle a
ensuite fait observer que si le budget n'atteignait pas le seuil des 3
milliards de francs, il faisait apparaître, hors crédits
affectés à la Coupe du monde, une progression de 4,7 % des
crédits par rapport au projet de loi de finances pour 1997, ce qui
correspondait à un renforcement important des moyens du budget du
ministère de la jeunesse et des sports. Elle a indiqué que ces
crédits supplémentaires permettraient de financer des mesures
très positives telles que l'augmentation des crédits
consacrés au plan Etat région, la création de 1.500
emplois dans le cadre du plan sport-emplois, de 34 emplois budgétaires
destinés aux services déconcentrés, l'annulation des
suppressions de postes à l'Institut national de la jeunesse et de
l'éducation populaire (INJEP), au Centre d'éducation populaire et
sportif (CREPS) d'Antibes et au centre de Font Romeu.
Elle a souligné que l'action du ministère en faveur de l'emploi
s'appuierait aussi sur la création de 25.000 " emplois-jeunes " dont
8.000 en 1998. Elle a estimé à ce propos que sans résoudre
tous les problèmes du chômage, le plan " emplois-jeunes "
permettrait à certains d'entre eux de "prendre leur envol", observant,
en outre qu'une partie de ces emplois deviendront des emplois stables.
Rappelant que l'on avait même envisagé la suppression du
ministère de la jeunesse et des sports lors de la formation du
gouvernement, elle a estimé que son budget, compte tenu des mesures
nouvelles en faveur de la jeunesse, était un budget en rupture avec ceux
des années précédentes et permettrait de renforcer les
moyens d'intervention en faveur des jeunes. Evoquant la reconduction des
crédits du FNDVA, elle indiqué que le groupe communiste,
républicain et citoyen jugeait nécessaire d'augmenter les
recettes du fonds. Observant enfin que si les crédits de la jeunesse et
des sports étaient encore insuffisants par rapport à ce que l'on
pouvait espérer, ce budget marquait toutefois un progrès, elle a
indiqué que le groupe communiste, républicain et citoyen voterait
le budget de la jeunesse et des sports.
M. Adrien Gouteyron, président
, s'est interrogé sur les
risques de substitution entre le nouveau dispositif " emplois-jeunes
" et le
plan "sport-emploi" qui, bien que prévoyant des aides financières
moindres que le plan "emplois-jeunes", a fait depuis quelques années
les
preuves de son efficacité. Il a également souhaité que la
commission des affaires culturelles approfondisse les questions relatives
à la lutte contre le dopage. Il a enfin observé que la ministre
de la jeunesse et des sports avait insisté sur la
nécessité d'évaluer les expériences menées
en matière d'aménagement des rythmes scolaires en raison
notamment du risque d'inégalité qu'elles pourraient comporter.
En réponse aux différents intervenants,
M. François
Lesein, rapporteur pour avis
, a apporté les précisions
suivantes :
- les moyens affectés à la jeunesse et au sport, hors
crédits affectés à la préparation de la Coupe du
monde, progressent par rapport à 1997. Ils restent cependant très
en deçà de ce qu'ils étaient en 1994 avant le début
de la construction du Stade de France ;
- outre les 55 millions de francs du FNDS annulés en juillet dernier, le
ministère des finances a conservé 12 millions de francs des
recettes du FNDS de 1996 qui auraient dû normalement faire l'objet d'un
report de crédits pour l'exercice 1997. Au total, les recettes
affectées au FNDS pour 1997 ont ainsi été amputées
de 67 millions de francs. Il serait souhaitable que le ministère de la
jeunesse et des sports puisse récupérer une partie de ces
crédits afin notamment de renforcer les moyens de lutte contre le dopage
;
- le ministre de la jeunesse et des sports a réclamé un bilan
approfondi des expériences d'aménagement des rythmes scolaires ;
- les 50 millions de francs d'indemnités qui seront versés au
concessionnaire du Stade de France, s'il n'y a pas de club résident,
constituent une somme importante qui permettrait par exemple de financer 3.000
emplois-jeunes ;
- relever le prélèvement du FNDVA sur les sommes engagées
au pari mutuel de 0,14 % à 0,28 % permettrait de dégager des
moyens supplémentaires en faveur de la vie associative. On peut
toutefois s'interroger sur la nécessité d'augmenter les recettes
du FNDVA dans la mesure où les crédits non consommés en
1996 se sont élevés à 54 millions de francs ;
- pour renforcer les moyens financiers consacrés à la jeunesse,
on pourrait envisager, en s'inspirant de ce qui se fait en Grande-Bretagne, de
consacrer l'ensemble des prélèvements sur les jeux de hasard
à la politique de la jeunesse dans ses dimensions sportive, sociale et
culturelle.
Suivant les propositions de son rapporteur, la commission a alors
décidé de
s'en remettre à la sagesse du Sénat
pour l'adoption ou le rejet des crédits pour 1998 de la jeunesse et des
sports.
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