B. UN MOUVEMENT DE DÉCROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE
1. L'évolution des effectifs étudiants
a) Les effectifs à la rentrée 1997
Sur un total de 2,148 millions d'étudiants,
1,547 million d'entre eux étaient attendus à la
rentrée 1997 dans les 90 universités.
Ces effectifs sont en diminution de 8.000 étudiants par rapport
à la rentrée 1996 et se décomposent ainsi qu'il suit :
- 632.000 en premier cycle ;
- 716.000 en 2e et 3e cycles ;
- 113.000 dans les IUT ;
- 321.000 dans les classes supérieures ;
- 80.000 dans les CPGE ;
- 241.000 dans les STS ;
- 280.000 dans les autres établissements publics ou privés
(grandes écoles, commerce, gestion et comptabilité,
paramédical et social, architecture...).
b) Les projections à moyen terme
Les projections des effectifs universitaires à
l'horizon 2001 effectuées par la DEP sont fondées sur les
dernières données disponibles de l'année 1996-1997.
Les effectifs de terminales générales et technologiques,
après la forte baisse survenue en 1995-1996, devraient reprendre une
progression mesurée entre 1997 et 2000. Le nombre d'admis au
baccalauréat suivant ces tendances, le contingent de bacheliers
généraux et technologiques attendu au cours des quatre prochaines
années devrait être assez proche de celui observé en 1996
(400.000). En conséquence, l'hypothèse d'une plus forte
orientation des futurs bacheliers vers les filières sélectives
(IUT, CPGE, STS) au détriment de l'université, constatée
à la rentrée 1996, se trouverait prolongée.
D'une manière générale, l'évolution des flux
d'entrée à l'université (y compris en IUT) reflète
celle des terminales générales et technologiques. Après le
fort recul constaté à la rentrée 1996
(- 25.000 nouveaux inscrits), les flux d'entrée retrouveront
une croissance modérée entre 1998 et 2000 où ils
atteindront un maximum de 296.000.
En conséquence, l'année 1996 marque une rupture dans la forte
progression des effectifs constatée ces dernières années.
Au total, les effectifs universitaires (IUT exclus) dépasseront
légèrement 1,3 million à l'horizon 2000. Ils
s'établissaient à 1,1 million en 1990 et à
1,4 million en 1996. Les effectifs du premier cycle devraient baisser de
39.000 entre 1996 et 2000. Sur la même période, les effectifs du
deuxième cycle n'augmenteraient que de 3.000, malgré
l'anticipation d'une hausse continue du taux d'accès en licence. Le
nombre d'inscrits en troisième cycle connaîtrait une progression
un peu plus soutenue (+ 6.000).
Enfin, les IUT devraient poursuivre leur développement de manière
atténuée et accueilleraient 119.000 élèves en l'an
2000.
EFFECTIFS UNIVERSITAIRES PAR CYCLE
1995-96
|
1996-97
|
1997-98
|
1998-99
|
1999-2000
|
2000-01
|
|
Université (hors IUT et IUFM mais y compris ingénieurs universitaires) | 1 382 509 | 1 360 863 | 1 347 500 | 1 340 700 | 1 335 500 | 1 330 800 |
- dont le premier cycle | 686 356 | 656 066 | 631 600 | 620 200 | 616 800 | 617 000 |
- dont deuxième cycle | 490 099 | 496 038 | 504 600 | 508 100 | 504 000 | 498 700 |
- dont troisième cycle | 206 054 | 208 759 | 211 300 | 212 400 | 214 700 | 215 100 |
IUT | 103 092 | 108 587 | 113 100 | 115 700 | 118 200 | 120 000 |
Ensemble | 1 485 601 | 1 469 450 | 1 460 600 | 1 456 400 | 1 453 700 | 1 450 800 |
EFFECTIFS DANS LES PRINCIPALES FILIÈRES
DE
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
1996-97
|
1997-98
|
|
Université (hors IUT et IUF mais y compris ingénieurs universitaires) | 1 360 863 | 1 347 500 |
- dont premier cycle | 656 066 | 631 600 |
- dont deuxième cycle | 496 038 | 504 600 |
- dont troisième cycle | 208 759 | 211 300 |
- dont droit | 191 940 | 188 000 |
- dont lettres, sc humaines | 522 906 | 517 800 |
- dont sciences, STAPS | 342 897 | 345 200 |
- dont santé | 147 003 | 144 400 |
IUT | 108 587 | 113 100 |
CPGE | 78 839 | 79 600 |
STS | 235 911 | 241 200 |
Ensemble | 1 784 200 | 1 781 400 |
2. L'afflux des étudiants dans les filières sportives
Le flux d'entrée en STAPS en 1996 a été
de 10.868 : il était de 7.387 en 1995, et de 3.861 en 1994, soit un
triplement en trois ans.
Une pause semble pouvoir se constater en 1997 dans l'augmentation des demandes
d'entrée dans la filière.
Pour faire face à cet afflux d'étudiants, qu'une meilleure
information sur la filière STAPS dès le lycée tente de
juguler, de nouveaux sites de formation ont été ouverts et des
moyens d'accompagnement ont été attribués.
A la rentrée 1995, trois universités supplémentaires ont
été habilitées à délivrer le DEUG
STAPS : huit autres l'ont été à la rentrée
1996 et trois habilitations supplémentaires ont été
attribuées à la rentrée 1997.
Alors qu'en 1993-1994, on dénombrait 27 UFR de STAPS, à
compter de la rentrée 1997, 41 universités seront
habilitées avec des formations qui seront réparties sur
près d'une soixantaine de sites.
Les moyens alloués à la rentrée 1997 se sont
élevés à près de 7 millions de francs et
150 emplois ont été créés ou consolidés.
Depuis l'abandon du système de sélection à l'entrée
en STAPS et l'afflux massif d'étudiants, les taux de réussite
particulièrement élevés qui existaient dans ce cursus ont
commencé à baisser et à se rapprocher des résultats
des autres DEUG.
La filière STAPS a connu, ces dernières années, un
succès particulièrement important auprès
d'étudiants attirés par les métiers du sport, mais souvent
peu conscients du contenu exigeant de la formation et de l'exacte
étendue des débouchés. L'accent sera mis dans l'avenir sur
l'information des étudiants. C'est la raison pour laquelle le ministre a
décidé d'ouvrir une réflexion nationale sur l'avenir de la
filière STAPS dans le cadre d'une table ronde.
3. L'évolution du taux d'encadrement des étudiants
Le taux d'encadrement des étudiants en personnels
enseignants et IATOS a connu depuis cinq ans une évolution
contrastée : ce taux a continué à se dégrader
en 1992, 1993 et 1994, tandis qu'à partir de 1995, la tendance s'est
inversée. Alors que le taux d'encadrement à la rentrée
1995 était d'un emploi d'enseignant pour 22,7 étudiants, il est
passé à un pour 21,1 à la rentrée 1997. S'agissant
des personnels IATOS, ce taux est passé de un pour 34,2 à un pour
31,6 entre les rentrées 1995 et 1997.
Cette amélioration est due à la baisse des effectifs et aux
créations d'emplois.
Le nombre d'emplois enseignants inscrits au budget de l'enseignement
supérieur est passé de 64.359 à la rentrée 1992
à 74.216 à la rentrée 1997.
En ce qui concerne les emplois non enseignants, on constate également
une certaine amélioration au cours des années
récentes : le nombre d'emplois de personnels IATOS est ainsi
passé de 46.547 à 49.553 de la rentrée 1995 à la
rentrée 1997.