III. LE NÉCESSAIRE ÉQUILIBRE ENTRE CRÉDITS DE RÉMUNÉRATIONS ET CRÉDITS DE FONCTIONNEMENT
A. UNE RÉPARTITION DE MOINS EN MOINS ÉQUILIBRÉE
Représentant désormais plus des ¾ du titre
III, les crédits de rémunérations écrasent de plus
en plus les autres crédits.
Leur part relative dans le budget évolue comme suit :
1990 |
1998 |
|
Crédits de rémunérations et charges sociales ........... |
70 % |
77,6 % |
Crédits de fonctionnement |
30 % |
22,4 % |
Cette évolution concerne les crédits initiaux.
Mais le coût des opérations extérieures est lié en
grande partie aux suppléments de rémunérations qu'elles
provoquent ; ainsi se trouve encore aggravé le
déséquilibre entre ces deux grandes masses de crédits.
En outre une partie des crédits de fonctionnement pourtant
réduits d'année en année doivent en fait faire face
à des dépenses de rémunérations : celles
nécessitées par la sous-traitance des tâches, notamment
celles confiées jusqu'à présent à des
appelés.
B. DES CONSÉQUENCES DE PLUS EN PLUS REGRETTABLES
La diminution des crédits de fonctionnement (- 5,2 %)
est plus que proportionnelle à la diminution des effectifs (- 4,2 %). De
surcroît la diminution des crédits est immédiate, alors que
la réduction des effectifs s'étale sur toute l'année.
Certes le rétrécissement du format des armées et la
dissolution corrélative d'unités ou la fermeture
d'établissements provoquent une certaine diminution des frais de
fonctionnement. Diminution cependant assez modeste car les installations de
plus en plus difficiles à vendre, doivent continuer à être
entretenues.
Mais la ponction sur les crédits de fonctionnement ne saurait se
poursuivre sans graves mécomptes : ce sont, en effet, les conditions de
vie et de travail du personnel qui sont affectées par la
décroissance continue de ces crédits. Et cela, au moment
même, où la professionnalisation - fondée sur le seul
volontariat - exige au contraire de rendre plus attractif le service dans les
armées.