III. LES VERSEMENTS DU BUDGET DES COMMUNAUTES EUROPEENNES AU BENEFICE DE LA FRANCE
Paiements annuels à la France et aux Etats-membres |
|||||
(en millions d'écus) |
|||||
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
||
Paiements annuels |
58.573,2 |
64.207,6 |
60.304,8 |
63.041,3 |
|
Versements aux autres Etats membres |
49.523,4 |
53.681,7 |
50.380,3 |
52.891,7 |
|
Versements à la France |
9.049,8 |
10.525,9 |
9.924,5 |
10.149,6 |
|
Part de la France dans les versements aux Etats (en %) |
18,2 |
19,6 |
19,6 |
19,1 |
|
Part de la France dans les dépenses (en %) |
15,4 |
16,4 |
16,5 |
16,1 |
|
Source : Rapport de la Cour des comptes des Communautés européennes |
Le dernier montant global connu des paiements des
Communautés européennes en France est celui de 1995.
Les versements à la France ont représenté cette
année-là avec 10,1 milliards d'écus, 16,1 % des
dépenses communautaires, mais la part de la France dans les seuls
versements aux Etats a atteint 19,1 %. Comme la France avait
contribué à hauteur de 17,5 % au budget communautaire, la
contribution nette de notre pays s'est élevée en 1995 à
environ 1,7 milliard d'écus : 14,3 % du
prélèvement sur recettes accordé.
Ainsi, la très légère diminution de la part des paiements
communautaires revenant à notre pays aura-t-elle été
compensée en 1995 par la régression importante de la part
incombant à la France dans le financement du budget communautaire. Ce
dernier phénomène a été partiellement dû
à l'élargissement de l'Union à 15 membres (v. infra).
Paiements annuels aux Etats membres au titre des principaux secteurs en 1995
(en millions d'écus)
|
Total des versements effectués par la CE aux Etats membres |
|
Part de la France dans la
dépense
communautaire
|
FEOGA-Garantie |
34.497,7 |
8.423,3 |
24,4 |
FEOGA-Orientation |
2.778,7 |
358,8 |
12,9 |
Fonds régional |
8.373,6 |
266,0 |
3,2 |
Fonds social |
4.734,1 |
501,3 |
10,6 |
Recherche |
2.537,8 |
297,5 |
11,7 |
Autres |
10.119,4 |
302,7 |
3,0 |
Total |
63.041,3 |
10.149,6 |
16,1 |
Source : Rapport de la Cour des comptes des Communautés européennes (exercice 1995) |
Le niveau important des versements communautaires au
bénéfice de notre pays s'explique par les dépenses
agricoles effectuées à partir du FEOGA garantie.
Les autres chefs de dépenses du budget communautaire voient notre taux
de retour atteindre des niveaux défavorables comme le démontre le
tableau ci-après.
Ecarts entre la
part de
la contribution française
(en points) |
|
FEOGA-Garantie |
+ 6,9 |
FEOGA-Orientation |
- 4,6 |
Fonds régional |
- 14,3 |
Fonds social |
- 6,9 |
Recherche |
- 5,8 |
Autres |
- 14,5 |
A. LES VERSEMENTS AGRICOLES
La structure des dépenses effectuées en France est en effet singulière. Nous bénéficions du quart des dépenses du FEOGA-Garantie, ce qui correspond à notre vocation agricole.
Evolution des versements agricoles au profit de la France (en millions d'écus) |
||||
FEOGA-Garantie |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
Paiements totaux |
34.748,2 |
33.605,4 |
34.497,7 |
39.107,8 |
Paiements en France |
8.148,8 |
8.048,8 |
8.376,5 |
9.557,6 |
Taux de retour pour la France |
23,6 |
24,0 |
24,3 |
24,4 |
Source : Ministère de l'Agriculture |
90 % environ des crédits communautaires sont
versés directement aux organismes d'intervention sans transiter par le
budget de l'Etat.
Répartition des crédits communautaires par organismes d'intervention (en millions de francs) |
||||
Organismes |
1995 |
1996 |
||
ONILAIT |
5.508 |
5.599 |
||
ONIFLHOR |
2.064 |
1.919 |
||
ONIC |
23.096 |
24.949 |
||
FIRS |
2.062 |
3.385 |
||
SIDO |
9.437 |
9.594 |
||
FIOM |
81 |
69 |
||
OFIVAL |
5.650 |
8.098 |
||
ONIVINS |
1.416 |
630 |
||
CNASEA |
1.567 |
1.443 |
||
OEDADOM |
316 |
478 |
||
SAV |
- |
584 |
||
ACCT |
3.573 |
5.699 |
||
Source : Ministère de l'Agriculture |
Malgré une baisse relative des dépenses de
restitution auxquelles donnent lieu nos exportations agricoles qui elle
même résulte de la mise en oeuvre de la réforme de la
politique agricole commune et d'un phénomène de rapprochement du
prix de nos grandes exportations agricoles avec les cours des marchés
mondiaux, les versements agricoles à destination de notre pays se sont
accrus de 14,1 % en 1996 sous l'effet de l'augmentation des aides aux
revenus et de versements accidentels liés à la "crise de la vache
folle".
Mais, les modalités des règlements financiers entre la France et
le budget communautaire ne sont pas entièrement satisfaisants.
L'Agence centrale des organismes d'intervention (ACOFA) est contrainte de
pré-financer les aides en raison d'un versement tardif de celles-ci par
le budget communautaire et supporte de ce fait les frais financiers
intercalaires non négligeables, estimés à 202,5 millions
de francs en 1996 après un coût de l'ordre de 320,4 millions
de francs en 1995.