II. LA MARINE
Ses effectifs passeront de 69 000 à 56 000 au cours des 6 années de la loi de programmation. Ils serviront les trois missions essentielles :
• dissuasion,
assurée par quatre SNLE
et leur environnement (sous-marins d'attaque, frégates de lutte
sous-marine, frégates de 2
ème
rang, bâtiments de
guerre de mines et avions de patrouille maritime) ;
• protection
des approches maritimes, et
prévention
des crises (frégates de surveillance,
aéronefs de patrouille ;
• projection
de puissance (groupe
aéronaval et groupe amphibie).
La Marine connaîtra à missions pratiquement inchangées :
- une réduction du nombre des bâtiments par treize désarmements anticipés dont, en 1997, le désarmement du porte-avions CLÉMENCEAU, de deux bâtiments de soutien logistique, d'une frégate de premier rang, d'une frégate de deuxième rang et d'un sous-marin ;
- une réorganisation de l'aéronautique navale :
• réduction de 28 à 22 appareils du
parc d'ATLANTIQUE et dissolution de la flottille de CRUSADER de
Landivisiau ;
• transfert à Lann-Bihoué et à
Hyères d'aéronefs venant de Dugny-le-Bourget ;
• transformation de la base d'Hyères en base
de déploiement des moyens aériens de la force d'action navale.
- une rationalisation des plates-formes de soutien :
• transformation de la base d'aéronautique
navale de Cuers-Pierrefeu en établissement destiné à
assurer le soutien de l'atelier industriel et des organismes logistiques de la
Marine ;
• transfert des activités de
l'Établissement principal de l'aéronautique navale de Quimper
vers Lann-Bihoué.
III. L'ARMÉE DE L'AIR
Ses effectifs seront ramenés à de 93 500 à 71 000 au cours de la période de programmation. Elle disposera en fin de programmation d'une flotte de combat de 360 appareils (380 actuellement).
L'armée de l'Air continuera de mettre en oeuvre la composante aéroportée de la dissuasion (MIRAGE 2000 N/missile ASMP) ; elle participera à la prévention (appareils de reconnaissance, avions de recueil de renseignement, moyens d'exploitation du système d'observation satellitaire) ; elle assurera la surveillance de l'espace national ; elle concourra à la fonction de projection notamment par les capacités de transport aérien qui seront conservées à leur niveau actuel.
L'adaptation au resserrement des effectifs se traduira par :
- la transformation de la base aérienne de Toul-Rosières et de la base radar de Contrexéville en simples détachements air ;
- la dissolution du régiment du génie de l'air de Toul-Thouvenot.
La décision d'abandon de la composante nucléaire balistique sol-sol entraînera la dissolution de la base aérienne d'Apt après l'achèvement du démantèlement du 1 er groupement de missiles stratégiques du plateau d'Albion.