II. PRINCIPALES OBSERVATIONS DU RAPPORTEUR SPÉCIAL
1. L'exécution 2019 confirme
que, s'agissant de la mission
« Enseignement scolaire », les
prescriptions du budget triennal n'ont pas été
respectées
Ainsi que le rapporteur spécial l'a fait observer dans
son rapport relatif à l'examen des crédits de la mission
« Enseignement scolaire »
pour 2020, l'exécution
de cette dernière se caractérise par
un écart
chronique aux prescriptions de la loi de programmation des finances publiques
pour les années 2018-2022.
Évolution des crédits de paiement
programmés, constatés
et autorisés de la mission
« Enseignement scolaire »
Source : commission des finances du Sénat à partir des documents budgétaires
En effet, le montant des crédits autorisés ou exécutés a systématiquement excédé la trajectoire prévue en loi de programmation et cela dès le premier exercice couvert par celle-ci.
Ainsi, en 2019 le montant des crédits
exécutés hors contribution au CAS
« pensions » s'élève à
52,3 milliards d'euros soit
un écart
de
240 millions d'euros à la programmation pluriannuelle.
A l'instar de la Cour des comptes le rapporteur spécial estime que l'importance des dépenses de personnel dans l'ensemble des crédits de la mission peut expliquer la difficulté à satisfaire aux exigences de la programmation pluriannuelle.
Il reste, toutefois, que cet exercice doit permettre d'assurer une prévisibilité dans l'évolution des dépenses publiques .
Dans ce contexte, il serait souhaitable que le Gouvernement s'efforce à l'occasion de la prochaine loi de programmation des finances publiques de définir une trajectoire crédible d'évolution des dépenses de la mission et s'astreigne, par la suite, à la respecter .
2. Le ralentissement de la croissance des dépenses de personnel doit se poursuivre
a) Compte tenu des caractéristiques de la mission, la maitrise des dépenses de personnel se révèle cruciale pour dégager des marges de manoeuvre
Le rapporteur spécial constate que l'augmentation des dépenses de personnel (titre 2) contributions au CAS « pensions » comprises est limitée à + 1,7 % en 2019 alors qu'elle était de + 2,1 % en 2018 . Ces résultats sont encourageants et témoignent d' un effort de modération .
Toutefois, il convient de rappeler que compte tenu de
l'importance tant des crédits de la mission que de celle des
dépenses de personnel au sein de cette dernière,
cette
variation représente une hausse des dépenses
de
1,1 milliard d'euros.
Le rapporteur spécial a régulièrement rappelé son attachement à une plus grande maitrise de l'évolution des dépenses de personnels de la mission. Cet objectif était crucial pour permettre à la mission de participer effectivement à une réduction globale des dépenses publiques .
Il conserve toute sa pertinence alors que l'État est appelé à se mobiliser fortement en faveur, par exemple, du secteur de la santé ou, encore, de la protection du tissu économique.
Il convient, dans ce contexte, de
renforcer
l'efficacité des
dépenses
- notamment de personnel -
de la mission de sorte à
garantir à l'État les
marges de manoeuvre budgétaires nécessaires pour répondre
aux conséquences de la crise sanitaire et économique
actuelle.
Il y a donc lieu, à cette fin, d'assurer une modération des dépenses de personnel en agissant, en particulier, sur les facteurs de son dynamisme.
À ce titre, le rapporteur spécial observe que l'exercice 2019 se caractérise par le maintien d'un niveau conséquent de mesures catégorielles (+ 227 millions d'euros) à peine plus faible que celui constaté en 2018 (+ 232 millions d'euros).
Facteurs d'évolution des dépenses de
personnel
hors CAS « Pensions »
Source : commissions des finances du Sénat à partir des documents budgétaires
La poursuite du parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR) explique plus de 62 % de ces mesures catégorielles pour un coût total en 2019 estimé à 145 millions d'euros.
À l'occasion de l'examen du projet de loi de finances
pour 2020, il a également fait observer que le coût prévu
du PPCR s'établissait
à 305 millions d'euros.
Ainsi,
depuis 2017 le coût de ce dispositif aura
dépassé
le milliard d'euros.
Coût annuel du PPCR depuis 2017
Source : commission des finances du Sénat à partir des documents budgétaires
Une dépense de cette ampleur apparait injustifiée aux yeux du rapporteur spécial qui a toutefois rappelé lors de l'examen des crédits de la mission pour 2020 que « servir l'école doit redevenir un choix attractif » .
La singularité du système éducatif
français repose sur
la plus faible rémunération
dont bénéficient les enseignants dans leur première partie
de carrière
par rapport à la situation constatée
dans les autres
pays développés.
Ainsi, la rémunération d'un enseignant français ayant 15 ans d'expérience dans l'enseignement élémentaire est deux fois moins importante que celle d'un enseignant allemand.
Salaires statutaires annuels des enseignants de 25
à 64 ans
ayant 15 ans d'expérience et une qualification
typique
par niveau d'enseignement en 2018
Source : OCDE, Regards sur l'éducation 2019
Dans un tel contexte, les mesures catégorielles ne sauraient être justifiées que par l'impératif de renforcer l'attractivité du métier d'enseignant dans les premières années de carrières .
Or, le PPCR constitue une mesure non-ciblée qui bénéficie majoritairement aux enseignants en fin de carrière.
Alors que l'année 2021 doit constituer la dernière étape de ce protocole avec une nouvelle revalorisation de la grille des rémunérations, il y a lieu pour le rapporteur spécial d'appeler à geler ce dispositif.
Les moyens prévus pour assurer son financement en 2021 - lesquels ne sont pas précisés par les documents budgétaires - lui apparaitraient plus utilement déployés pour renforcer la condition matérielle des enseignants en début de carrière ou d'autres postes de dépense jugés prioritaires dans le cadre de la réponse aux conséquences de la crise sanitaire et économique.
Enfin, le rapporteur spécial constate que le coût du glissement vieillesse technicité s'établit à + 314 millions d'euros en 2019 ce qui excède largement la prévision initiale (+ 280 millions d'euros). Pourtant les documents budgétaires ne fournissent pas d'éléments permettant de justifier un tel écart ce qui n'est pas acceptable.
b) Les plafonds d'emploi sont davantage respectés en 2019 mais des efforts supplémentaires peuvent encore être fournis
Comme en 2018 , l'exercice budgétaire se caractérise par un meilleur respect des plafonds d'emploi fixés à la mission « Enseignement scolaire ».
En effet, avec un total de 1 027 882 emplois
équivalent temps plein travaillé (ETPT) consommés par
rapport à une prévision initiale
de 1 039 422,
la sous-consommation des plafonds d'emplois s'élève
à 1,1 % en 2019 après avoir atteint 1,3 % en
2018.
Évolution de la consommation des emplois par
rapport
aux plafonds fixés en loi de finances initiales et
rectificatives
(en ETPT)
Source : commission des finances du Sénat à partir des documents budgétaires
Toutefois, le rapporteur spécial estime que des efforts supplémentaires doivent encore être fournis.
Ainsi, il serait utile que le Gouvernement parvienne à réduire la sous-consommation des emplois qui caractérise chroniquement le programme 214 - Soutien à la politique de l'éducation nationale dont le taux de sous-consommation a augmenté de 4 points de pourcentage depuis l'année précédente.
Les documents budgétaires expliquent ce résultat par l'arrêt du dispositif de recrutement des personnels en apprentissage et par des frictions dans le rythme de recrutement des contractuels.
Ces éléments d'explication ne sont pas satisfaisants. D'une part, ce phénomène apparait trop récurrent pour n'être imputable qu'à des facteurs conjoncturels. D'autre part, la loi n° 2019-1270 du 2 décembre 2019 de finances rectificative pour 2019 aurait dû être l'occasion pour le Gouvernement d'ajuster les plafonds d'emploi comme il l'avait, d'ailleurs, fait au mois de décembre 2018 s'agissant de l'exercice de cette même année.
Variation des taux de sous-consommation des
programmes
de la mission « Enseignement
scolaire »
Source : commission des finances du Sénat à partir des documents budgétaires
c) La réduction des effectifs est notable et doit se poursuivre dans le contexte d'une diminution continue du nombre d'élèves
En 2018 , le schéma d'emploi réalisé se caractérise par une baisse de 3 058 emplois équivalent temps plein (ETP) principalement portée par le programme 141 - Enseignement public du second degré.
Ce résultat s'inscrit dans le contexte d'un effort de rééquilibrage des moyens financiers et humains entre le premier et le second degré initié par le ministère depuis la rentrée 2017.
Schéma d'emploi de la mission « Enseignement scolaire » en 2019
Catégorie d'emplois |
Sorties |
dont départ en retraites |
Entrées |
dont primo recrutem-ents |
Schéma d'emplois (prévision) |
Schéma d'emplois (réalisation) |
Écart |
|
140 - Enseignement scolaire public du premier degré |
Enseignants du 1er degré |
9745 |
5734 |
11703 |
0 |
2850 |
1958 |
-892 |
Enseignants stagiaires |
12125 |
0 |
10728 |
0 |
-1050 |
-1397 |
-347 |
|
Personnels d'accompagnement et de suivi des élèves et étudiants |
174 |
141 |
196 |
0 |
0 |
22 |
22 |
|
Personnels d'encadrement |
101 |
96 |
114 |
0 |
0 |
13 |
13 |
|
Total du programme |
22 145 |
5 971 |
22 741 |
0 |
1 800 |
596 |
-1 204 |
|
141 - Enseignement scolaire public du second degré |
Enseignants du 1er degré |
287 |
267 |
257 |
0 |
0 |
-30 |
-30 |
Enseignants du 2nd degré |
11354 |
6355 |
8861 |
0 |
-2250 |
-2493 |
-243 |
|
Enseignants stagiaires |
9014 |
0 |
8084 |
8084 |
-400 |
-930 |
-530 |
|
Personnels d'accompagnement et de suivi des élèves et étudiants |
195 |
123 |
189 |
0 |
0 |
-6 |
-6 |
|
Personnels d'encadrement |
747 |
659 |
831 |
0 |
0 |
84 |
84 |
|
Personnels administratifs, technique et de service |
1891 |
1259 |
1486 |
0 |
0 |
405 |
405 |
|
Total du programme |
23 488 |
8 663 |
19 708 |
8 084 |
-2 650 |
-2 970 |
-320 |
|
230 - Vie de l'élève |
Enseignants stagiaires |
308 |
0 |
287 |
287 |
0 |
-21 |
-21 |
Personnels d'accompagnement et de suivi des élèves et étudiants |
728 |
478 |
680 |
0 |
0 |
-48 |
-48 |
|
Personnels administratifs, technique et de service |
22 |
17 |
20 |
0 |
0 |
-2 |
-2 |
|
Total du programme |
1 058 |
495 |
987 |
287 |
0 |
-71 |
-71 |
|
139 - Enseignement privé du premier et second degrés |
Enseignants du 1er degré |
1621 |
744 |
1413 |
0 |
-189 |
-208 |
-19 |
Enseignants du 2nd degré |
3686 |
1833 |
3367 |
0 |
-361 |
-319 |
42 |
|
Enseignants stagiaires |
2111 |
0 |
2334 |
2334 |
0 |
223 |
223 |
|
Total du programme |
7 418 |
2 577 |
7 114 |
2 334 |
-550 |
-304 |
246 |
|
214 - Soutien de la politique de l'éducation nationale |
Personnels d'accompagnement et de suivi des élèves et étudiants |
31 |
31 |
35 |
0 |
0 |
4 |
4 |
Personnels d'encadrement |
44 |
20 |
34 |
0 |
0 |
-10 |
-10 |
|
Personnels administratifs, technique et de service |
611 |
505 |
361 |
0 |
-400 |
-250 |
150 |
|
Total du programme |
686 |
556 |
430 |
0 |
-400 |
-256 |
144 |
|
143 - Enseignement technique agricole |
A administratifs |
33 |
6 |
18 |
3 |
-2 |
-15 |
-13 |
A techniques |
24 |
12 |
12 |
2 |
-2 |
-12 |
-10 |
|
B et C administratifs |
182 |
31 |
129 |
108 |
-7 |
-53 |
-46 |
|
B et C techniques |
20 |
3 |
13 |
11 |
-1 |
-7 |
-6 |
|
Enseignants |
850 |
146 |
884 |
799 |
-38 |
34 |
72 |
|
Total du programme |
1 109 |
198 |
1 056 |
923 |
-50 |
-53 |
-3 |
|
Total de la mission |
55 904 |
18 460 |
52 036 |
11 628 |
-1 850 |
-3 058 |
-1 208 |
Source : commission des finances du Sénat à partir des documents budgétaires
Le rapporteur spécial observe que
l'ampleur de
cette contraction des emplois est supérieure à ce qui avait
été prévu en loi de
finances initiale.
Il se félicite que le Gouvernement ait pris la pleine mesure de l'urgence à réduire le nombre des effectifs de la mission pour en assurer la soutenabilité au plan budgétaire, tout en renforçant les moyens alloués au premier degré.
Ainsi, en supposant que le Gouvernement respecte le schéma d'emploi établi en loi de finances initiale pour 2020, la mission connaitrait une diminution de 2 317 emplois en ETP depuis 2018.
Alors que le nombre d'emplois créés pour la seule année 2017 sous l'ancien quinquennat s'élevait à + 9 795 emplois ETP, il est essentiel de persister dans cet effort de modération.
Évolution du solde de création de postes depuis 2018
Source : commission des finances du Sénat à partir des documents budgétaires
À cet égard, le rapporteur spécial tient à rappeler qu'il ne partage pas l'objectif affiché par le ministre de l'Éducation de tirer profit de la diminution du nombre d'élèves pour assouplir les efforts en matière de réduction des effectifs.
En effet,
le nombre d'élèves tend
à se réduire de sorte à ce
qu'entre 2017 et 2023 il
pourrait avoir diminué de 3,3 %.
En maintenant constant le
nombre des enseignants, cette évolution tend à renforcer le taux
d'encadrement des élèves qui mesure le nombre d'enseignant par
élèves.
Évolution du nombre d'élèves depuis 2009
(en millions)
Source : commission des finances du Sénat à partir des documents budgétaires
Ainsi, comme le relève la Cour des comptes dans sa note
consacrée à l'exécution des crédits de la mission
en 2019,
le nombre d'enseignants
pour 100 élèves
est passé de 5,36 en 2016 à 5,69 en 2020
.
La poursuite d'une telle logique ne pourra aboutir qu'à empêcher toute diminution pérenne du nombre des emplois de la mission alors que le renforcement du taux d'encadrement ne peut se justifier qu'au cas par cas.
Dans ces conditions, le rapporteur spécial appelle à ne pas affaiblir les efforts de maitrise des effectifs et des dépenses de personnel mais plutôt à les ajuster à l'évolution de la démographie scolaire.
3. Le montant de revalorisation des
indemnités de sujétion en
REP + s'élève
à 63 millions d'euros en 2019
Depuis la rentrée 2018, le Gouvernement a mis en place une revalorisation de l'indemnité de sujétion des personnels exerçant dans les écoles et établissements des réseaux d'éducation prioritaire renforcés (REP +).
Celle-ci devrait correspondre à un gain net de 3 000 euros annuel pour chaque agent concerné et il a été prévu de la mettre en oeuvre progressivement entre les rentrées 2018 et 2020.
Le coût de cette mesure pour 2019 s'élève à 63 millions d'euros tandis qu'elle concerne 48 100 agents publics , ce qui représente un complément de revenu de 1 310 euros par an.
Pour rappel, le coût de ce dispositif en 2018 s'établissait à 19,5 millions d'euros tandis que 58,6 millions d'euros ont été autorisés à ce titre en loi de finances initiale pour 2020.
Ainsi, les montants engagés entre les rentrées 2018 et 2020 s'établiraient à 140,1 millions d'euros, représentant une prime de 2 933,7 euros par agent bénéficiaire.
Le rapporteur spécial a déjà eu l'occasion d'indiquer qu'il considérait cette dépense comme pertinente dès lors qu'elle favorise le maintien des personnels dans les établissements les moins attractifs.
4. Les effets budgétaires des réformes les plus récentes ne sont pas encore pleinement appréciés
Plusieurs réformes importantes sont entrées en application à la rentrée 2019.
Il en va ainsi, par exemple, de la mise en oeuvre d'une obligation de scolarisation des élèves dès l'âge de 3 ans prévue par la loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance ou de l'institution des pôles inclusifs d'accompagnement localisés (PIAL).
Comme le rapporteur spécial l'a relevé lors de l'examen des crédits de la mission pour 2020, l'obligation de scolarisation dès 3 ans ne concerne qu'un nombre restreint d'élèves puisque la grande majorité de cette classe d'âge était déjà scolarisée (98,9 % d'après la Cour des comptes).
Toutefois, les documents budgétaires ne permettent pas d'apprécier précisément le coût pour les finances publiques de cette nouvelle obligation , ce qui est regrettable.
En effet, il ressort de ces documents que l'action « Enseignement préélémentaire » du programme 140 - Enseignement public du premier degré se caractérise en 2019 par une augmentation de 63,8 millions d'euros des crédits exécutés (+ 1,2 %). Pour autant, il n'est pas indiqué la part de cette dynamique qui revient à la mise en oeuvre de l'obligation de scolarisation à partir de 3 ans. De telles précisions seraient utiles à l'avenir.
De la même manière, le rapporteur spécial regrette que de premiers éléments sur les crédits mobilisés pour le fonctionnement des PIAL ayant commencé d'opérer à la rentrée 2019 ne figurent pas dans les documents budgétaires .
En plus de poursuivre un objectif d'amélioration de l'accompagnement des familles d'élèves, notamment, en situation de handicap, les PIAL sont supposés participer à une meilleure gestion de la dépense publique.
Aussi, le rapporteur spécial invite le Gouvernement à présenter, dans la perspective du projet de loi de finances pour 2021, les éléments permettant d'apprécier la pertinence budgétaire de ce dispositif.
5. Les opérateurs
Pour mémoire, cinq opérateurs participent à l'exécution des crédits de la mission « Enseignement scolaire » :
- Le Centre d'Étude et de Recherches sur les Qualifications (CEREQ) est un établissement public administratif placé sous la double tutelle du ministère de l'éducation nationale et du ministère du travail. Il anime un réseau régional de chercheurs étudiant la relation entre formation et emploi.
- Le Centre international d'études pédagogiques (CIEP) est un établissement public administratif appelé à être rebaptisé France Éducation international (FEI). Il élabore des diplômes et certifications en Français langue étrangère (FLE), labélise des centres d'apprentissage en langue française, participe à des projets de formation au profit de systèmes éducatifs étrangers et organise des colloques et séminaires à l'international.
- Le Centre national d'enseignement à distance (CNED) est un établissement public administratif placé sous la double tutelle du ministère de l'éducation nationale et du ministère de l'enseignement supérieur. Il dispense et promeut l'enseignement à distance.
- L' Office national d'information sur les enseignements et les professions (ONISEP) est un établissement public administratif placé sous la double tutelle du ministère de l'éducation nationale et du ministère de l'enseignement supérieur. Disposant d'implantations au niveau régional, il participe à l'information en matière d'orientation et met à disposition des usagers les documentations afférentes.
- Le réseau Canopé est un établissement public administratif placé sous la tutelle du ministère de l'éducation nationale. Il exerce une mission d'édition, de production, de développement et de mise à disposition des ressources pédagogiques à destination des communautés éducatives. En outre, il participe à la mise en oeuvre du service public du numérique éducatif.
En 2019, le montant total des crédits consommés par les opérateurs de la mission s'élève à 166 millions d'euros en hausse de 4,5 millions d'euros par rapport à 2018.
Dépense des opérateurs de la mission
« Enseignement scolaire » en 2019
(en millions d'euros)
Source : commission des finances du Sénat à partir des documents budgétaires
Le rapporteur spécial relève une surconsommation des crédits alloués au CNED à hauteur de 3 millions d'euros . Celle-ci résulte principalement des dépenses ayant dû être engagées pour adapter l'offre de l'opérateur dans le contexte de la réforme du lycée.
Un dépassement est également constaté s'agissant du Réseau Canopé. Il s'expliquerait par le financement en cours d'année de projets numériques qui n'avait pas été envisagés lors de la prévision initiale.
Le rapporteur spécial observe, en outre, que
le
phénomène de sous-consommation des plafonds d'emploi persiste en
2019 comme
en 2018.
Ainsi, ce sont 245 emplois équivalent
temps plein travaillé (ETPT) qui n'ont pas été
consommés par rapport au plafond initial de 3 276 emplois.
À l'instar de la Cour des comptes, il estime que le ministère devrait s'interroger sur l'opportunité de réduire les plafonds d'emplois à l'avenir.