B. LA FRANCE NE DOIT PAS RATER LE RENDEZ-VOUS DE MILAN DE 2015.
1. Nourrir la planète, une préoccupation française.
L'agriculture française représente 20 % de la production agricole de l'Union européenne. La France est présente autant dans le domaine des cultures végétales que des productions animales. Les industries agroalimentaires constituent également l'un des piliers de l'économie française avec un chiffre d'affaires de 160 milliards d'euros, 500 000 salariés - ce qui en fait le premier secteur industriel - et une place de cinquième exportateur mondial.
Au-delà du seul aspect quantitatif, la France est reconnue mondialement pour sa gastronomie, l'excellence de sa cuisine et de ses traditions culinaires, ce qui constitue un atout notamment sur le plan du tourisme.
Le thème retenu pour l'exposition de Milan : « nourrir la planète, énergie pour la vie » laisse donc la possibilité à la France de jouer un rôle de premier plan , alors même que montent dans le monde les préoccupations alimentaires. Comment assurer l'approvisionnement de 9 milliards de consommateurs en 2050 ? Comment garantir un haut niveau de sécurité sanitaire de nos aliments ? Toutes ces questions, la France les pose et est active sur le plan international pour les porter, y compris dans le cadre du dernier G20 qu'elle avait présidé.
2. La France, organisée pour briller à Milan.
Après la nomination d'un commissaire général de l'exposition de Milan au début de l'année 2013, le projet de pavillon français a progressé .
L'exposition de Milan durera du 1 er mai au 31 octobre 2015 et chaque pavillon national devra répondre à un cahier des charges très strict. Outre les pavillons nationaux, neuf espaces d'exposition thématiques sont prévus sur six produits végétaux (café, cacao, riz, épices, fruits et légumes, céréales et tubercules) et trois espaces géographiques (zones arides, îles, bio-méditerranée).
Le pavillon français déploiera 1 800 m² sur une emprise d'un peu plus de 3 500 m² devant prévoir des espaces extérieurs d'animation. Outre un espace permanent d'exposition, il devra prévoir des animations temporaires, un restaurant, un espace de spectacles et une boutique. Le pavillon français devrait intégrer tradition et modernité sous forme de Halle alimentaire de type Baltard.
Un budget de 20 millions d'euros est prévu pour financer la présence française à Milan, dont 7,5 millions en provenance du ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, 2,5 millions en provenance du ministère des affaires étrangères, 2,5 millions du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, 2,5 millions du ministère des affaires sociales et de la santé, 2,5 millions du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie et 2,5 millions du ministère de l'économie et des finances, soit moins que le budget consacré par l'État à l'exposition de Shanghai, qui s'est finalement élevé à 35 millions d'euros. Sur les 20 millions d'euros, les deux tiers devraient être consacrés à la construction du pavillon, qui doit être une structure démontable, intégrant du bois, dans un souci de développement durable.