II. DES PERSPECTIVES TRIENNALES QUI MARQUENT LE RETOUR À L'ÉQUILIBRE DU BUDGET ANNEXE
Le nouveau Gouvernement a déposé un projet de loi de programmation pluriannuelle des finances publiques, actuellement en cours de discussion. Dans ce cadre, les crédits du budget annexe ont fait l'objet d'un plafond pour la période 2013-2015, retracé dans le tableau ci-dessous.
Évolution des crédits pour 2013-2015
(en euros)
LFI 2012 |
PLF 2013 |
Écart
|
2014 |
Écart
|
2015 |
Écart
|
|
Plafond du BACEA
|
1 961 154 562 |
2 026 565 330 |
3,34 % |
2 065 118 725 |
1,90 % |
2 085 526 393 |
0,99 % |
Source : projet annuel de performances annexé au projet de loi de finances pour 2013
Sur le triennal, la DGAC sera amenée à supprimer 100 ETP par an, ce qui permettra de stabiliser les dépenses de fonctionnement. Elle diminuera ses dépenses de fonctionnement de 155 millions d'euros en 2013 à 153 millions d'euros en 2015. Enfin, la subvention à l'Ecole nationale de l'aviation civile (ENAC) sera maintenue à 99 millions d'euros par an sur la période.
Les dépenses du budget annexe seront donc fortement contraintes pour le prochain triennal, lui permettant de dégager un résultat d'exploitation bénéficiaire à partir de 2014 .
Présentation pluriannuelle de l'équilibre
du budget annexe
pour 2013-2015
(en euros)
2013 |
2014 |
2015 |
|
1 ère section : Exploitation |
1 868 470 593 |
1 901 835 159 |
1 954 809 975 |
2 e section : Capital |
418 478 743 |
440 739 711 |
450 572 732 |
dont résultat d'exploitation |
- 21 470 561 |
10 009 148 |
42 259 473 |
Total brut |
2 286 949 336 |
2 342 574 870 |
2 405 382 707 |
à déduire : excédent d'exploitation et dotation aux amortissements |
192 000 000 |
210 009 148 |
246 259 473 |
Total net |
2 094 949 336 |
2 132 565 722 |
2 159 123 234 |
Source : projet annuel de performances annexé au projet de loi de finances pour 2013
Les documents budgétaires indiquent que « cette dynamique d'augmentation du résultat d'exploitation se traduit par une amélioration sensible de la capacité d'autofinancement du BACEA, nécessaire à sa politique d'investissement, et permet dès lors de diminuer proportionnellement le besoin de recourir à l'emprunt ».
En effet, le budget annexe doit être présenté à l'équilibre. Pour ce faire, il est donc autorisé à recourir à l'emprunt. En 2013, son endettement serait de 1 239 millions d'euros et passerait à 1 227 millions d'euros fin 2015, soit une réduction de 12 millions d'euros . L'excédent dégagé sur la période devrait s'élever à près de 30,8 millions d'euros. Par conséquent, on peut déduire que la nouvelle capacité d'autofinancement du budget annexe sera utilisée, à hauteur de 18,8 millions d'euros, à financer des dépenses autres que le désendettement .
Quoi qu'il en soit votre rapporteur spécial se félicite que les perspectives triennales soient l'occasion d'un retour à l'équilibre du budget annexe, après plusieurs exercices marqués par un déficit. Il rappelle cependant que les incertitudes qui entourent l'évolution du trafic aérien et par là le produit des redevances perçues par le budget annexe doivent inciter à regarder ce retour à l'équilibre avec prudence.