B. LE STATUT DES LANGUES OFFICIELLES DE L'AGENCE DEVRA ÊTRE DÉFINI PAR LA FUTURE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Pour la France et, plus largement, les pays francophones membres de l'IRENA, le régime linguistique de celle-ci revêt une importance particulière.

En effet, un arrangement oral conclu lors de la conférence préparatoire des statuts précise que l'anglais sera la seule langue de travail de l'Agence. Cet arrangement a conduit à introduire dans le règlement intérieur de la commission préparatoire la notion de « langue de travail officielle » (« official working language »).

L'anglais est ainsi devenu la langue officielle de l'Agence, non plus du fait d'un simple arrangement oral, mais dans un document écrit, ce qui confère à cette décision une portée beaucoup plus importante.

Malgré les efforts déployés par la France pour faire évoluer cet état de fait, plusieurs Etats membres s'en satisfont, car il permet de limiter le coût des services de traduction et d'interprétariat.

C'est ainsi que les coûts d'interprétariat des deux dernières sessions de la commission préparatoire ont été assurés par les seules autorités émiriennes, ce qui ne saurait constituer une solution pérenne à cette difficulté.

Le président de l'Organisation internationale de la francophonie, M. Abdou Diouf, a donc décidé l'envoi d'une mission de cette organisation auprès des autorités émiriennes et, surtout, du secrétariat général de l'IRENA pour souligner la nécessité de diversifier le régime linguistique de l'Agence. Cette mission se rendra à Abou Dhabi à partir du 15 février 2011.

Il faut relever que le Premier ministre français accomplira une visite officielle aux Emirats Arabes Unis les 12 et 13 février, et que cette question sera abordée à cette occasion.

Rappelons que la France a déjà apporté à l'Agence 1,5 million de dollars américains de contributions volontaires, soit 20 % du budget de 2009. Lorsque l'IRENA sera dotée d'un statut définitif, des contributions obligatoires, fixées probablement au niveau de celles dues par la France à l'ONU, autour de 7 %, prendront le relais de ces contributions volontaires.

Page mise à jour le

Partager cette page