II. LA FRANCE, UN PARTENAIRE ÉCONOMIQUE MAJEUR
Dans ce contexte économique, cet accord devrait pouvoir constituer un atout important pour promouvoir les investissements en provenance de la France, qui demeure un partenaire économique majeur des Seychelles.
A. DES RELATIONS COMMERCIALES CROISSANTES
Chroniquement déficitaires au détriment de la France depuis 2000, les échanges commerciaux avec notre pays ont affiché en 2008 pour la deuxième année consécutive, un solde positif croissant, 30 millions d'euros en 2008 contre 7 millions en 2007 après des déficits de 2 et 4 millions d'euros en 2005 et 2006.
Ce résultat est dû essentiellement à une croissance des exportations françaises de 46,4 % en 2008. Selon les statistiques publiées par les douanes françaises, les exportations ont atteint 83 millions d'euros en 2008 contre 57 millions d'euros en 2007.
La croissance des exportations françaises concerne l'ensemble des postes à l'exception des produits pharmaceutiques, des produits en bois, papier ou carton et des produits énergétiques. On notera cependant l'excellente tenue des exportations de biens d'équipement professionnels (+ 47,2 %, soit + 4,835 millions d'euros par rapport à 2006), de produits agroalimentaires (+ 7,4 %, soit + 1,866 millions d'euros), de produits de l'industrie automobile (+ 108,9 %, soit + 1,462 millions d'euros).
Depuis 2006, la France est devenu le 3 ème fournisseur des Seychelles, derrière l'Arabie Saoudite et Singapour.
Après une période de fort recul entre 2002 et 2005, et une forte hausse en 2006, nos importations sont restées stables en 2007 (+ 0,4 %) pour atteindre 50,2 millions d'euros. La France est devenue, sur les neuf premiers mois de l'année 2007, le premier client des Seychelles.
Cette légère augmentation de nos achats provient essentiellement du segment des produits agricoles et agroalimentaires (+ 3,8 % à plus de 49 millions euros). En revanche, nos importations de produits agricoles, sylvicoles et piscicoles reculent pour la seconde année consécutive (- 17,7 %). Par ailleurs, après une forte hausse en 2006 (+ 131,5 %), les importations de biens d'équipement professionnel chutent (- 78,5 %) pour atteindre 432 000 euros (contre 2 millions d'euros en 2006).
B. DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ENCORE LIMITÉS
Selon les chiffres fournis par la CNUCED en 2008, les flux d'investissements directs entrant aux Seychelles étaient de 248 millions de dollars en 2007 (contre 86 millions de dollars en 2005).
Le stock d'investissements directs était de 864 millions de dollars en 2007 (contre 448 millions de dollars en 2000), représentant 121,7 % en part du PIB (72,5 % en 2000).
Les intérêts français restent limités compte tenu de l'étroitesse du marché et des difficultés longtemps rencontrées à convertir les roupies en devises.
La France demeure, en stock, le 2 ème investisseur étranger aux Seychelles (14 millions de dollars en 2005, derniers chiffres disponibles).
La présence française se concentre dans quelques secteurs ciblés : assainissement (groupe SUEZ), armement de pêche (COBRECAF) et restauration pour les compagnies aériennes (SERVAIR). La société pétrolière TOTAL a développé avec la compagnie nationale des pétroles des Seychelles (SEPEC) une collaboration étroite et de longue date qui se traduit par l'utilisation de ses facilités d'entreposage d'hydrocarbures afin d'approvisionner les îles du sud de l'océan Indien.
Il y a également quelques opérateurs français dans les secteurs de l'hôtellerie, de la restauration et de l'immobilier. De plus importants investissements français pourraient voir le jour dans le domaine de la distribution, de la pêche, des services publics et de la banque.