c) Le montant apparemment très élevé du plan de relance américain vient du fait que les chiffres mis en avant prennent en compte les années 2010 à 2015
Sur les 787 milliards de dollars - soit plus de 5 points de PIB - du « plan Obama », l'année 2009 correspond à seulement 1,3 point de PIB, dont seulement 0,9 point de PIB de dépenses, comme l'indique le graphique ci-après.
L' American Recovery and Reinvestment Act
(en points de PIB)
Source : Congressional Budget Office, 2 mars 2009
L'impact sur le PIB est évalué par le Congressional Budget Office à 1,4 point en 2009 et 1,1 point en 2010 selon une estimation prudente, contre respectivement 3,8 points et 3,4 points selon une estimation optimiste 39 ( * ) .
Comme on l'a indiqué ci-avant, il faut cependant prendre en compte le fait que, selon le FMI , une partie importante des 2 points de PIB de mesures de relance annoncées pour 2009 (dont 1,3 point de PIB dans le cadre de l' American Recovery and Reinvestment Act ) comprennent, pour 1,1 point de PIB, des mesures déjà en vigueur en 2008, de sorte que l'impulsion budgétaire serait de seulement 0,9 point de PIB.
* 39 Cette estimation est vraisemblable. Si l'on considère que dans le cas des Etats-Unis le multiplicateur keynésien est de 2 pour les dépenses et 1 pour les allégements fiscaux, il en résulte un impact sur le PIB de l'ordre de 2 points en 2009. Le maintien d'un déficit élevé en 2010 permettrait d'éviter une impulsion budgétaire négative, qui aurait un impact défavorable sur la croissance de 2010.