MISSION « ÉCOLOGIE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE » : Mme Fabienne Keller, rapporteur spécial
PRINCIPALES OBSERVATIONS
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I. OBSERVATIONS LIMINAIRES
La mission « Ecologie et développement durable » est structurée en deux programmes opérationnels « Prévention des risques et lutte contre les pollutions » (181) et « Gestion des milieux et biodiversité » (153). Un programme support « Conduite et pilotage des politiques environnementales et développement durable » concentre la totalité des crédits de personnel. L'exécution 2007 s'élève à 410 millions d'euros en crédits de paiement et à 264 millions d'euros en autorisations d'engagement.
La constitution d'un grand ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire (MEEDDAT) s'est accompagnée, dès 2008, de profonds remaniements de la maquette budgétaire qui font de cette exécution à périmètre 2007 la dernière du genre.
A. LES CRÉDITS DE LA MISSION : « UNE GOUTTE D'EAU DANS L'OCÉAN »
1. L'analyse de l'exécution : un exercice à portée limitée
La mission « Ecologie et développement durable » ne doit pas occulter les ressources extrabudgétaires massives allouées aux politiques environnementales et les crédits dédiés à l'environnement contenus dans d'autres missions du budget général. Cette caractéristique conduit à relativiser d'emblée la portée de l'exécution budgétaire au sein d'un tel périmètre.
La mission « Ecologie et développement durable » ne représente que 12 % des dépenses de l'État et de ses opérateurs en faveur de l'environnement et, en 2006 111 ( * ) , il convenait de mettre les 614,62 millions d'euros de crédits de la mission en regard :
1) des 2,092 milliards d'euros de crédits budgétaires consacrés à l'environnement par les autres missions du budget général ;
2) et des 2,432 milliards d'euros correspondant aux actions financées sur ressources propres par les établissements sous tutelle ou co-tutelle du ministère chargé de l'écologie (dont 2,161 milliards d'euros pour les seules agences de l'eau) 112 ( * ) .
Enfin, le Fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM, dit « Fonds Barnier ») est souvent mobilisé à l'appui des politiques mises en oeuvre sur crédits budgétaires. Ce recours a par exemple conduit, en 2007, à majorer les crédits disponibles sur les actions 2 et 3 du programme 181 « Prévention des risques et lutte contre les pollutions ».
* 111 Dernières données comparatives disponibles, issues du « Jaune Environnement » annexé au projet de loi de finances pour 2007.
* 112 Par ailleurs, les collectivités territoriales ont consacré 17,5 milliards d'euros à la protection de l'environnement en 2004.