2. Les crédits et la justification par action
Le tableau suivant retrace l'évolution des crédits destinés au « développement de l'emploi », dont la forte augmentation est la marque de changements de périmètre et de mesures nouvelles.
Evolution des crédits dévolus au développement de l'emploi
(en millions d'euros)
Crédits de paiement pour 2007 |
Part des crédits du programme |
Variation
|
|
Action 1 - Baisse du coût du travail pour faciliter le développement de territoire et de secteurs à forts potentiels d'emplois |
893,09 |
71,2 % |
63,5 % |
Action 2 - Promotion de l'activité |
361,82 |
28,8 % |
20,7 % |
Total du programme « Développement de l'emploi » |
1.254,91 |
100 |
48,3 % |
Pour l'essentiel, la progression de près de 50 % des crédits de la mission s'explique, en premier lieu, par la montée en puissance de l'aide à la restauration (cf. examen de l' article 57 rattaché ), dont le coût est évalué à 546 millions d'euros en 2007 contre 410 millions d'euros pour 2006, et en second lieu, par l' entrée dans le périmètre du programme des actions d'insertion par l'économique , qui représentent 228 millions d'euros en 2007. A structure constante, les crédits destinés au développement de l'emploi progresseraient de 21,4 % en 2007.
Il apparaît que le bleu « Travail et emploi », nonobstant les observations qu'avait formulées votre rapporteur spécial dans son précédent rapport spécial, persiste dans l'économie d'un rappel des dépenses prévues en 2006 dans la partie « Justification des crédits ». Si la « justification au premier euro » est une promesse tenue, il est souvent dommage qu'elle ne soit pas éclairée par un rappel des valeurs des exercices précédents .
Certes, la fongibilité des crédits rend toutes les valeurs prévues indicatives, mais c'est pourtant leur addition qui permet de déterminer le montant de l'enveloppe du programme, qui constitue, lui, un plafond impératif.
Or, dans le cas du présent programme, la fongibilité des dépenses n'aura pas d'autre effet que d'offrir des facilités de gestion ou, inversement, de forcer à certaines économies dans l'hypothèse où les dépenses « à guichet ouvert » excèderaient les prévisions, car les différentes mesures qui y figurent ne sont a priori que faiblement substituables. Ainsi, une comparaison entre deux exercices successifs, pour les dépenses obligatoires, garderait tout son sens .
Justification par action des crédits de paiement
pour 2007 du programme
« Développement de l'emploi
»
(en millions d'euros)
Dépenses de fonctionnement |
Dépenses d'intervention |
Total des crédits de paiement |
Variation
|
|
Sous action 1 - Promouvoir l'emploi dans les régions à faible attractivité économique |
- |
36,09 |
36,09 |
-7,67 % |
Sous action 2 - Promouvoir l'emploi dans le secteur des hôtels, cafés et restaurants |
10,45 |
686,55 |
697 |
31,51 % |
Sous action 3 - Promouvoir l'emploi dans le secteur des services à la personne |
- |
160 |
160 |
-11,11 % |
Action 1 - Baisse du coût du travail pour faciliter le développement de territoire et de secteurs à forts potentiels d'emplois |
10,45 |
882,64 |
893,09 |
19,22 % |
Sous action 1 - Stimulation la création et la reprise d'entreprises (ACCRE, EDEN, soutien aux réseaux) |
- |
84,13 |
84,13 |
14,18 % |
Sous action 2 - Créer un environnement favorable au développement des services à la personne, des activités d'utilité sociale et favoriser les nouvelles formes d'emploi |
26 |
23,69 |
49,69 |
-13,96 % |
Sous action 3 - Soutenir, professionnaliser et développer l'insertion par l'activité économique (AI, ETTI, FDI, ACI) |
- |
228 |
228 |
8,46 % |
Action 2 - Promotion de l'activité |
26 |
335,82 |
361,82 |
5,90 % |
*
Par ailleurs, le coût de la réduction d'impôt pour l'emploi d'une personne à domicile, dépense fiscale dont l'objet contribue à la réalisation des objectifs du présent programme, atteint 2 milliards d'euros. Au total, les dépenses fiscales dont l'objet principal contribue au présent programme s'élèvent à 2,58 milliards d'euros, représentant le double du montant de ses crédits ...
* 24 Périmètres 2007 reconstitués par votre rapporteur spécial.