B. QUATRE FAMILLES DE DÉCHETS, QUATRE NIVEAUX DE RISQUES

Les déchets radioactifs peuvent être classés au regard de deux critères combinés : leur niveau de radioactivité et leur durée de vie, c'est-à-dire la période pendant laquelle leur radioactivité est supérieure à celle rencontrée à l'état naturel.

1. Les déchets très faiblement radioactifs (TFA) sont les plus banals sans être les plus nombreux

Ils sont principalement issus du démantèlement des installations nucléaires ou des sites industriels qui utilisent, dans le cadre de leur production, des substances faiblement radioactives. Il s'agit par exemple de bétons, de gravats, de plastique ou de ferrailles.

Leur radioactivité moyenne est de quelques dizaines de becquerels par gramme, c'est-à-dire voisine de celle qui peut être rencontrée dans la nature.

2. Les déchets faiblement ou moyennement actifs et à vie courte

Ce sont les déchets -dits de type A- qui se définissent par un niveau de radioactivité compris entre 1.000 et 100.000 becquerels par gramme et une durée de vie inférieure à 30 ans, c'est à dire qu'ils retrouvent après cette période un niveau équivalent à celui de la radioactivité naturelle.

Représentant près de 90 % des déchets radioactifs, ils proviennent pour l'essentiel du fonctionnement courant des installations nucléaires (objets contaminés, gants, filtres, résines) ou des laboratoires de recherche.

Une partie d'entre eux est aussi produite par les divers utilisateurs de radioéléments tels que les hôpitaux, les laboratoires d'analyses ou les industries (notamment minière, agroalimentaire et métallurgique).

3. Les déchets faiblement actifs à durée et à vie longue, essentiellement des déchets du passé

Ces déchets -dits de type B- se distinguent des précédents par leur durée de vie de plusieurs milliers d'années.

Il s'agit essentiellement des déchets radifères et des déchets graphites.

Les premiers sont des déchets minéraux issus principalement du traitement du minerai d'uranium, du démontage et de la récupération d'objets contenant du radium (notamment des anciens paratonnerres).

Les seconds proviennent des réacteurs nucléaires français de la première génération dits « uranium naturel-graphite-gaz » et sont constitués principalement des chemises de graphite qui entouraient les réacteurs. L'essentiel de ces déchets est donc appelé à croître moins vite que les autres avant de se stabiliser et de décroître.

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