C. LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE STUPÉFIANTS
La consommation de drogue en Chine va croissante. Ce pays a des frontières communes avec les deux principales régions productrices d'opium : l'Afghanistan et le Triangle d'or. Dans ce dernier, la production de drogues synthétiques tend à remplacer celle d'opium et d'héroïne. En revanche, l'Afghanistan est devenu, et de loin, le premier producteur mondial d'opium et d'héroïne. Ces produits causent de graves dommages notamment dans les régions chinoises proches de la frontière afghane.
Par ailleurs, la puissante industrie chimique chinoise produit des substances qui peuvent, si elles sont détournées de leur utilisation normale, constituer des précurseurs dans le processus de fabrication des drogues synthétiques . Des précurseurs d'origine chinoise ont, par exemple, été retrouvés dans des ateliers clandestins des Pays-Bas , d'où la drogue peut facilement être transportée vers les pays européens.
Il est de l'intérêt de la France et de la Chine d'établir une coopération en matière de lutte contre les stupéfiants. Plusieurs actions ont été entreprises depuis 2001 pour renforcer les relations avec les services chinois (séminaires, formation, coopération directe sur des dossiers opérationnels).
Un plan d'action régional de lutte contre les drogues dangereuses a été élaboré lors du congrès « Accord », réuni à Pékin du 17 au 20 octobre 2005, tenant compte des nouvelles tendances décelées en Asie (en particulier l'importance croissante des drogues synthétiques). La Chine et la Thaïlande sont les moteurs de ce plan.
Il convient de leur apporter notre aide et c'est ce que nous pourrons faire, pour la Chine, grâce à l'accord de janvier 2004 .
Celui-ci nous permettra également de bénéficier d'informations indispensables , de la part des services chinois, pour lutter contre l'arrivée de stupéfiants sur notre territoire.