C. DES FACTEURS D'INCERTITUDE TOUJOURS AUSSI IMPORTANTS

La croissance du PIB en 2006 est soumise à d'importants aléas, à la hausse comme à la baisse.

1. Les aléas habituels : taux de change, prix du baril, croissance aux Etats-Unis

Les hypothèses retenues par le gouvernement en matière d'environnement international sont analogues à celles du consensus des conjoncturistes.

Il convient cependant de souligner certains aléas.

Le taux de change de l'euro , de 1,18 dollar au début de mois de novembre 2005, s'apprécierait légèrement, passant à 1,23 dollar selon l'hypothèse du gouvernement. Ce taux est légèrement plus faible que celui retenu par le consensus, de 1,25 dollar. Cette hypothèse peut sembler prudente, si l'on considère que l'euro se déprécie depuis le début de l'année 2005, comme l'indique le graphique ci-après.

On note que selon les derniers chiffres connus au moment de la publication du présent rapport, la devise européenne a atteint son plus bas niveau par rapport au dollar depuis novembre 2003.

Le taux de change de l'euro
( valeur de l'euro en fin de mois)

(en dollars)

(1) Commission économique de la Nation, octobre 2005.

Sources : Banque centrale européenne, présent projet de loi de finances

Si la valeur de l'euro était inférieure de 10 % à l'hypothèse retenue, ce qui ne peut être exclu, il en découlerait, selon les estimations usuelles, une croissance supplémentaire du PIB de la France et de la zone euro de l'ordre de 0,5 point.

La prévision du gouvernement en matière de prix du baril de Brent est également analogue à celle du consensus des conjoncturistes : 60 dollars, contre 58 dollars selon le consensus, comme l'indique le graphique ci-après, étant noté que les derniers cours connus à la mi-novembre se situaient au niveau de 55,5 dollars.

Le prix du baril de Brent

(en dollars)

(1) Commission économique de la Nation, octobre 2005.

Sources : LBMA, présent projet de loi de finances

On peut rappeler que, selon les estimations usuelles, un écart de 10 dollars par rapport aux prévisions du prix du baril de Brent a un impact de l'ordre de 0,5 point sur le PIB de la France et de la zone euro. Cet aléa pourrait jouer à la hausse comme à la baisse.

Enfin, la prévision de croissance de l'économie des Etats-Unis est quasiment identique à celle du consensus, comme l'indique le graphique ci-après.

La croissance du PIB des Etats-Unis

(croissance en volume)

(en %)

(1) Commission économique de la Nation, octobre 2005.

Sources : Bureau of Economic Analysis, présent projet de loi de finances

On estime généralement qu'une croissance de l'économie des Etats-Unis inférieure de 1 point réduit la croissance du PIB de l'économie française et de l'économie de la zone euro de 0,5 point environ.

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