IV. LE SECRÉTARIAT D'ÉTAT DOIT MIEUX PRENDRE EN COMPTE LE RÔLE DES PME LORS DU PASSAGE À L'EURO.
Votre
rapporteur spécial discerne une grande inquiétude des artisans et
des commerçants liée à la mise en place de l'euro. Cette
inquiétude s'exprime notamment dans la relative impréparation de
ce secteur, pourtant tout à fait déterminant dans la
réussite du passage de notre économie à l'euro. Les
commerçants et artisans seront en effet amenés à jouer un
rôle pédagogique d'accompagnement. Ils ont à ce titre
à mener une
véritable mission de service public
qui sera
compliquée par le passage au même moment aux trente-cinq heures.
Votre rapporteur spécial souhaite que cette mission de service public
soit mieux prise en compte. Au-delà du financement d'un petit nombre
d'actions de formation et de communication, ce sont les chambres de commerce,
les chambres de métiers et les confédérations
professionnelles qui sont en première ligne pour accompagner les petites
entreprises dans le passage à l'euro, aussi bien pour la conversion des
prix que pour la gestion de la caisse lors de la durée transitoire.
Votre rapporteur spécial invite dès lors le secrétariat
d'État à prendre toutes mesures utiles, et urgentes, pour que le
passage de l'euro se réalise dans les meilleures conditions possible, en
y associant tous les agents économiques, en mettant au regard du
coût éventuel de ces mesures le bénéfice que
l'ensemble de l'économie peut en attendre pour réussir l'euro. Il
considère que les mesures adoptées par le Sénat dans le
projet de loi portant mesures urgentes à caractère
économique et financier constituent une avancée importante.