B. DES PRÉVISIONS DE CROISSANCE RÉVISÉES À LA HAUSSE, PUIS À LA BAISSE
1. Une croissance révisée à la hausse en juin 2000
La forte
croissance (+ 4 % en moyenne annuelle) observée au second semestre de
1999 avait conduit le gouvernement à établir au printemps 2000
une prévision d'activité
plus optimiste
que celle
établie pour préparer le projet de loi de finances pour 2000.
En effet, alors que le projet de loi de finances pour 2000 retenait une
augmentation du PIB de 2,8 % en volume, les perspectives retenues dans le cadre
de la première loi de finances rectificative pour 2000 et du
débat d'orientation budgétaire pour 2001 étaient nettement
plus favorables avec une croissance de
3,6 %.
La
première révision de la prévision de croissance du
gouvernement pour 2000 :
les prévisions de mars retenues lors
du débat d'orientation budgétaire de juin 2000
(en
% et en volume)
|
2000 |
PIB |
3,6 |
Demande intérieure hors stocks |
3,2 |
Importations |
9,5 |
Dépense de consommation des ménages |
2,9 |
Dépense de consommation finale des APU |
1,4 |
FBCF
totale
|
6,0
|
Exportations |
9,2 |
(1)
Sociétés non financières - entrepreneurs individuels
Cette révision était motivée par une amélioration
des anticipations sur l'ensemble des compartiments de la demande,
particulièrement nette en matière d'exportations et
d'investissement des entreprises, en raison notamment d'un
environnement
international
beaucoup plus
porteur
que prévu initialement
En effet, la croissance de l'économie mondiale a connu un pic à
plus de 5 % l'an au cours de l'hiver 1999-2000, alors qu'un tel rythme de
croissance n'avait plus été atteint depuis la période du
contre-choc pétrolier de 1986-1989.
Selon les dernières prévisions, la croissance des Etats-Unis
pourrait ainsi avoisiner 5 % en l'an 2000, contre 2,1 % initialement
prévus, c'est à dire que le ralentissement attendu de
l'économie américaine aura été
différé.
De même, la croissance de la zone euro pourrait être
supérieure d'environ ½ point de PIB aux prévisions
associés aux projet de loi de finances pour 2000.
Au total, la révisions à la hausse des perspectives de croissance
s'expliquait pour l'essentiel par le dynamisme inattendu de l'activité
mondiale.