AVANT-PROPOS
Mesdames, Messieurs,
Les aides publiques au logement devraient atteindre en 2000
192,7 milliards de francs. Mais les crédits budgétaires
inscrits dans le " bleu budgétaire " ne
s'élèvent qu'à 48,2 milliards de francs.
Le budget
du logement ne constitue donc que la " partie émergée "
de l'effort de la Nation en faveur du logement.
Effort de la Nation en faveur du logement en 2000
(en milliards de francs)
Dépenses budgétaires |
64,8 |
• secrétariat d'Etat au logement |
48,2 |
• autres dépenses budgétaires |
16,6 |
Dépenses fiscales |
61,6 |
Dépenses publiques non financées par l'Etat |
66,2 |
• régimes sociaux |
41,2 |
• employeurs |
25,0 |
Total |
192,7 |
L'examen
du budget du logement n'en reste pas moins fondamental. Il constitue pour le
Parlement le moyen de se pencher sur la politique du logement et, pour votre
commission, l'occasion d'examiner en particulier les aspects sociaux de cette
politique.
Cette année, l'examen du projet de budget du logement pour 2000
intervient dans un contexte un peu particulier.
En premier lieu, le
secteur du logement a vu sa situation se redresser
très significativement en 1998,
cette tendance se poursuivant en
1999. L'activité liée à la construction neuve et à
l'entretien du bâtiment a augmenté de 1,6 % en 1998
après avoir diminué de 1,5 % en 1997. Ce retour à la
croissance tient essentiellement à la reprise de la construction neuve
(+ 2,8 % en 1998). Ainsi, les mises en chantier de logement ont
progressé de 20.000 logements en 1998.
En second lieu,
cette embellie ne profite pas au logement social.
La
crise de la construction de logements sociaux s'est encore aggravée en
1998, le nombre de logements sociaux mis en chantier n'ayant été
que de 44.000.
Enfin, le Gouvernement a annoncé le dépôt, au
1
er
semestre 2000, d'un
projet de loi " Urbanisme, habitat
et déplacements ".
Dans ce contexte évolutif, le projet de budget du logement
apparaît pourtant, à maints égards, comme un
simple
budget de reconduction
.
En 2000, le budget du logement progresse en apparence, dans le " bleu
budgétaire ", de 6 % pour atteindre 48,2 milliards de
francs. Le secrétariat d'Etat au logement présente toutefois un
budget " à structure constante " pour lequel les
crédits n'augmentent que de 5,3 %.
Evolution du budget du logement 1999/2000
(selon le
secrétariat d'Etat au logement)
(en millions de francs)
Urbanisme, habitat et construction |
LFI 1999 |
PLF 2000 |
Evolution en % |
Dépenses ordinaires (Titres III et IV) |
35.532 |
35.360 |
- 0,48 |
Crédits de paiement (titres V et VI) |
9.931 |
12.525 |
+ 29,24 |
Total moyens de paiement |
45.463 |
47.885 |
+ 5,33 |
Autorisations de programme |
13.212 |
12.795 |
- 3,16 |
Total moyens d'engagement |
48.744 |
48.155 |
- 1,21 |
En réalité, cette forte progression tient de l'effet d'optique. Elle s'explique avant tout par une modification de la nomenclature budgétaire, la clôture de deux comptes d'affectation spéciale (" Fonds pour l'aménagement de l'Ile-de-France " et " Fonds pour le financement de l'accession à la propriété ") se traduisant par la réintégration de près de 4 milliards de francs de crédits inscrits en 1999 au sein du budget du logement.
Evolution des crédits budgétaires en faveur du logement 1999/2000
(en millions de francs)
|
LFI 1999 |
PLF 2000 |
Evolution en % |
Urbanisme et logement - Dépenses ordinaires |
35.532 |
35.361 |
- 0,48 |
Urbanisme et logement - Dépenses en capital |
9.931 |
12.835 |
+ 29,24 |
Total |
45.463 |
48.196 |
+ 6,01 |
Fonds pour le financement de l'accession à la propriété - CAS n° 902-30 |
3.130 |
0 |
- 100 |
Fonds pour l'aménagement de l'Ile-de-France - CAS n° 902-22 |
635 |
0 |
- 100 |
Charges communes " Aide aux villes nouvelles " - chap. 65-01 |
108 |
0 |
- 100 |
TOTAL GÉNÉRAL |
49.336 |
48.196 |
- 2,31 |
(en
dépenses ordinaires - crédits de paiement)
En définitive, à structure réellement constante, le
budget du logement verra ses crédits diminuer de 2,3 % en 2000,
après une augmentation de 6,4 % en 1998 et de 2,2 % en 1999.
Evolution du budget du logement 1999/2000 (à structure constante)
(en millions de francs)
|
LFI 1999 |
PLF 2000 |
Evolution en % |
Total dépenses ordinaires |
35.532 |
35.361 |
- 0,5 |
Total dépenses en capital |
13.806 |
12.835 |
- 7,0 |
TOTAL |
49.338 |
48.196 |
- 2,3 |
Cette
diminution a deux causes principales.
Elle provient d'abord d'un renforcement de la
" sincérité " des inscriptions budgétaires. Les
crédits relatifs aux aides personnelles et ceux de la " ligne
fongible " finançant le logement social ont en effet
été redimensionnés pour tenir compte du taux de
consommation réel des crédits.
Elle s'explique en outre par les premiers effets de l'amélioration de la
conjoncture économique. Le mouvement de diminution des taux
d'intérêt diminue le coût moyen du prêt à taux
zéro, tandis que les aides personnelles progressent moins vite que les
années passées.
Votre commission estime alors que cette diminution des crédits
n'entravera pas la reconduction des programmes budgétaires. Elle observe
néanmoins que ce projet de budget, en dépit de quelques mesures
nouvelles plutôt positives, n'a pas choisi d'aborder certains des aspects
les plus fondamentaux d'une rénovation de la politique du
logement : la réforme des aides personnelles au logement,
l'élargissement de l'accession à la propriété, la
correction des retards en matière de logement des plus
défavorisés, l'effort nécessaire en matière de
logement social dont la situation reste préoccupante.
Dans ces conditions, votre commission a souhaité s'en remettre
à la sagesse de la Haute Assemblée pour l'adoption des
crédits relatifs au logement social dans le projet de budget pour
1999.
Le logement locatif social : vers une sortie de la crise ?
Le parc
locatif social, avec près de 4 millions de logements,
représentait en 1997 plus de 43 % du parc locatif total
1(
*
)
.
Or, en dépit de ce rôle fondamental, la situation du logement
social est toujours aussi préoccupante. Il n'est pas
exagéré de parler de crise de la construction.
Dans ce contexte, les crédits budgétaires relatifs à la
construction et à l'amélioration de l'habitat locatif ne
s'élèveront qu'à 2,57 milliards de francs, soit
5 % du montant total du budget.
En cours d'année, le Gouvernement a certes annoncé une
série de mesures en faveur de l'investissement locatif social. Il n'est
toutefois pas certain qu'elles suffisent à elles seules à assurer
une sortie de la crise.
A. LA CRISE DE LA CONSTRUCTION CONTRASTE AVEC LE DYNAMISME DE LA RÉHABILITATION
1. La crise persistante de la construction
Votre rapporteur avait tout particulièrement insisté l'année passée, dans son avis budgétaire, sur le " fléchissement de la construction dans le parc social ". Il est hélas obligé d'aborder à nouveau ce point cette année, la relance de la construction n'étant toujours pas, loin s'en faut, une réalité.
a) Une diminution inquiétante du nombre de logements sociaux construits
Depuis 1994, on assiste chaque année à une diminution à la fois continue et significative du nombre de logements sociaux mis en chantier. Alors qu'en 1971, 140.000 logements sociaux avaient été mis en chantier, ils ne furent que 44.000 en 1998.
Evolution de l'investissement locatif social financé par PLA depuis 1992
|
PLA budgétés |
|
|
Proportion de PLA |
|||||||
|
PLA normaux |
PLA-I
et
|
Total |
PLA
|
PLA mis en chantier |
effectivement mis en chantier par rapport aux PLA budgétés |
|||||
1992 |
80.000 |
10.000 PLA-I |
90.000 |
83.876 |
63.000 |
70 % |
|||||
1993 |
88.000 |
13.000 PLA-I |
101.000 |
92.868 |
72.000 |
71 % |
|||||
1994 |
80.000 |
20.000 PLA-TS |
100.000 |
89.324 |
72.500 |
73 % |
|||||
1995 |
60.000 |
28.000 PLA-TS |
88.000 |
66.440 |
60.000 |
68 % |
|||||
1996 |
60.000 |
20.000 PLA-TS |
80.000 |
59.879 |
54.000 |
68 % |
|||||
1997 |
50.000 |
30.000 PLA-TS |
80.000 |
59.911 |
45.600 |
57 % |
|||||
1998 |
50.000 |
30.000 PLA-LM et PLA-I |
80.000 |
51.415 |
44.000 |
55 % |
|||||
1999 |
50.000 |
30.000 PLA-LM et PLA-I |
80.000 |
- |
- |
- |
|||||
2000 |
65.000 |
5.000 PLA-I |
70.000 |
- |
- |
- |
Source : secrétariat d'Etat au logement
Les premiers résultats connus pour 1999 font état d'une certaine
stabilisation de l'effort de construction. Mais celle-ci se fait à un
niveau très bas, comme en témoigne le tableau ci-dessous.
Nombre d'agréments délivrés au 31 août
|
30/08/97 |
30/08/98 |
30/08/99 |
Evolution
|
PLA ordinaire |
16.621 |
7.483 |
7.475 |
- 0,1 % |
PLA d'intégration |
3.959 |
747 |
1.452 |
94,0 % |
PLA à loyer minoré |
|
2.831 |
3.5867 |
26,0 % |
PLA CFF/PCLS |
1.051 |
1.121 |
1.676 |
49,0% |
PLA démolition |
|
|
54 |
n.s. |
Total |
21.631 |
12.182 |
12.548 |
+ 3,0 % |
Source : UNFOHLM
Cette situation est d'autant plus inquiétante que les besoins en
logements restent importants.
Ainsi, l'INSEE
2(
*
)
estime que
plus de 300.000 logements neufs, hors renouvellement du parc, seront
nécessaires pour faire face aux besoins entre 2000 et 2005.
Comment évaluer les besoins en logement ?
La
" demande potentielle de logements " qu'a évaluée
l'INSEE et qui mesure le nombre de logements neufs à construire, est
établie à partir de quatre éléments :
- la demande potentielle de résidences principales est égale
à l'accroissement annuel du nombre de ménages, issu de la
projection tendancielle du nombre de ménages réalisée par
l'INSEE après chaque recensement. La projection actuelle date de 1993.
Elle avait pour objectif d'effectuer une projection du nombre des
ménages à l'horizon 2020. Les besoins en logements en
découlent directement puisque le ménage s'identifie, en effet,
à un groupe de personnes partageant le même toit (un ménage
est égal à une résidence principale).
Si l'essentiel de l'augmentation du nombre des ménages découle
des tendances démographiques " lourdes " et peut donc assez
aisément être prévu, les comportements de
" décohabitation " (départs de chez les parents, mises
en couples et séparations), qui permettent de déduire, pour une
population donnée, le nombre total de ménages, sont beaucoup plus
difficiles à projeter car leurs évolutions sont
imprévisibles.
- des conditions acceptables pour la fluidité du parc, ce qui
implique un volant de logements vacants jugé suffisant, mais non
excessif ;
- la variation du nombre de résidences secondaires et de logements
occasionnels issue d'hypothèses sur le comportement des
ménages ;
- le remplacement des logements lié au renouvellement du parc,
solde entre les apparitions et les disparitions de logements.
Cette approche ne tient pas compte du niveau de solvabilité des
ménages, d'où l'utilisation du terme de " demande
potentielle " plutôt que celui de demande qui intègre des
notions de prix et de revenus. Elle ne tient pas compte non plus d'un
éventuel rattrapage nécessaire, dû à des situations
de non-logement ou à de mauvaises conditions de logement :
l'hypothèse implicite est qu'en début de période, tous les
ménages sont convenablement logés.
Or, le projet de budget pour 2000 ne retient qu'un objectif de 70.000 logements
sociaux à construire, en diminution de 10.000 par rapport à 1999.
La crise de la construction de logements sociaux prend donc une triple
forme :
- diminution continue des logements sociaux mis en chantier ;
- insuffisance criante par rapport aux besoins ;
- manque d'ambition du Gouvernement dans sa programmation
budgétaire.
b) Quelques éléments d'explication
Votre
rapporteur avait analysé l'année passée les principales
causes de cette crise de la construction. Il a en outre mené, au
printemps dernier, un
important programme d'auditions
auprès de
l'ensemble des parties prenantes du logement social. Ces auditions ont
globalement conforté les analyses présentées l'an
passé. Quatre facteurs d'explication apparaissent
prépondérants.
•
Les difficultés à réaliser
l'équilibre financier des opérations
La quasi-disparition de l'inflation, l'évolution ralentie des hausses de
loyers, le niveau réel du taux des prêts de la Caisse des
dépôts et consignations, en liaison avec une
rémunération nette positive servie aux titulaires du livret A,
sont autant de facteurs qui ont eu pour contrepartie de rendre progressivement
plus difficile, structurellement, l'équilibre financier
d'opérations nouvelles de PLA, pour des organismes HLM dont la situation
financière reste souvent fragile.
•
La complexité des aides
Le régime des PLA se révèle excessivement complexe et
opaque. Il existe ainsi une quinzaine de PLA différents, aux
régimes distincts, qui coexistent le plus souvent dans les mêmes
opérations.
La complexité est encore accrue par la lourdeur administrative
présidant à la délivrance des agréments. Des
délais de six mois ne sont pas rares.
•
Les nouvelles contraintes des organismes HLM
Face à l'apparition de phénomènes de vacances
correspondant à un décalage entre l'offre et la demande, ou de
crainte de l'apparition de telles vacances, face au risque d'impayés de
loyers, un certain nombre de bailleurs sociaux se sont concentrés sur la
gestion de leur patrimoine, excluant toute perspective d'augmentation de
capacité. Les organismes HLM ont ainsi tendance à
privilégier les opérations de réhabilitation de
manière à mieux valoriser le parc existant.
•
Les réticences de certaines collectivités
locales
Dans sa réponse au questionnaire budgétaire que lui a soumis
votre rapporteur, le secrétaire d'Etat au logement estime
qu'"
un certain nombre de collectivités locales se montrent peu
désireuses d'accueillir du logement social alors même qu'il existe
des besoins reconnus dans leur bassin d'habitat d'appartenance, et qu'elles
n'ont pas déjà sur leur territoire un stock de tels logements qui
pourrait être considéré comme excessif
".
Votre rapporteur, tout en partageant largement ce constat, avance cependant
d'autres explications aux réticences observées.
Dans les opérations de construction de logements sociaux, l'Etat assigne
en effet un objectif de mixité sociale qui se traduit par une
très forte rigidité de la programmation. L'accès aux
crédits PLA est en effet conditionné par les PLA
" très sociaux " dans la proportion de 4 PLA pour 2 PLA-LM et
1 PLA-I
3(
*
)
. Or cette
liaison entre les différents produits ne correspond pas forcément
aux besoins locaux.
Par ailleurs, les collectivités locales ont à faire face à
de nouvelles contraintes qu'elles ne peuvent ignorer. Ainsi doivent-elles
intégrer avec prudence les risques que peuvent faire courir les
garanties d'emprunts contractés par les organismes HLM. Elles se
heurtent de plus, pour certaines, à la question du foncier qui peut
être soit rare, soit cher.
Votre rapporteur observe en outre que les interventions à
caractère social dans le logement réalisées par les
collectivités locales sont considérables. Une récente
étude de la Caisse des dépôts et consignations
4(
*
)
a ainsi montré qu'en 1997 les
dépenses en faveur du logement social des régions, des
départements et des 55 plus grandes agglomérations avaient
dépassé 4,2 milliards de francs.
2. Le dynamisme durable de la réhabilitation
a) La poursuite de l'effort de réhabilitation
Le
vieillissement progressif du parc social implique un effort de
réhabilitation important.
Ainsi, les besoins à satisfaire à partir de 1995 en
matière de réhabilitation du parc locatif social ont
été estimés à 600.000 logements sur 5 ans,
dont 250.000 dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, ce
qui a fait l'objet de la convention signée le 17 janvier 1995 entre le
Gouvernement et l'Union nationale des fédérations d'organismes
d'HLM (UNFOHLM) pour la période 1995-1999.
Au total, ce devrait être 628.000 logements sociaux qui seraient
réhabilités entre 1995 et 1999, le Gouvernement prévoyant
130.000 réhabilitations en 1999.
Le projet de budget pour 2000 retient, comme les années passées,
un objectif de 120.000 réhabilitations PALULOS.
La réhabilitation du parc social depuis 1990
PALULOS |
Crédits consommés (en millions de francs) |
Nombre de logements réhabilités (1) |
Coût moyen
|
1990 |
2.161,6 |
173.161 |
12.483 |
1991 |
2.222,3 |
161.148 |
13.790 |
1992 |
2.581,8 |
170.643 |
15.130 |
1993 |
2.704,8 |
167.391 |
16.159 |
1994 |
2.069,2 |
136.414 |
15.168 |
1995 |
1.423,3 |
94.086 |
15.128 |
1996 |
1.493,5 |
108.273 |
13.794 |
1997 |
2.109,7 |
156.073 |
13.517 |
1998 (2) |
1.091,3 |
139.531 |
7.821 |
(1) Le nombre de logements réhabilités
concerne uniquement ceux dont le coût des travaux est supérieur
à 15.000 francs
(2) La diminution des crédits et du coût moyen en 1998
s'explique par l'application du taux réduit de TVA sur les gros travaux.
Source : secrétariat d'Etat au logement
b) Quelques inquiétudes pour l'avenir cependant
Si
l'effort budgétaire, puis fiscal consenti ces dernières
années, a permis la poursuite du programme de réhabilitation du
parc social, votre commission craint qu'un ralentissement du programme de
réhabilitation n'intervienne dans les mois à venir.
On constate déjà une diminution sensible du nombre de
réalisations, passant de 156.000 en 1997 à 130.000 sans doute en
1999.
Le programme de réhabilitation 1995-1999 arrive par ailleurs à
échéance.
Or les besoins en réhabilitation restent importants comme en
témoigne par exemple la progression continue de la vacance dans le parc
social.
La vacance dans le parc social
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Nombre de logements vacants |
65.592 |
67.708 |
76.820 |
85.136 |
102.125 |
119.896 |
Taux de vacance (%) |
1,8 |
1,9 |
2,0 |
2,2 |
2,6 |
3,0 |
Source : compte du logement 1999
Face à ces menaces, le présent projet de loi de finances apporte
quelques réponses.
D'abord, un objectif de 120.000 réhabilitations PALULOS est
affiché pour 2000.
Ensuite, l'ensemble des travaux d'entretien courants réalisés par
les organismes HLM sera désormais éligible à la TVA
à taux réduit, mais par le biais de la livraison à
soi-même. Déjà, depuis le 1
er
janvier 1998, les
bailleurs sociaux bénéficiaient d'une TVA à taux
réduit sur les gros travaux.
Votre rapporteur observe à ce propos que les critiques qu'il avait
émises l'an passé sur la complexité de ce dispositif ont
été entendues. Il semble en effet que la très lourde
procédure du double agrément doive disparaître dans la
mesure où la procédure de l'agrément préalable ne
sera plus exigée. Votre rapporteur ne peut que s'en féliciter.