B. LA POLITIQUE DE SOUTIEN AUX EXPORTATIONS DES PME
L'appui au développement international des PME constitue depuis quelques années une priorité de notre politique de soutien du commerce extérieur. Si la participation des PME françaises au commerce international s'accroît, elle reste, en effet, encore insuffisante.
1. La place des PME-PMI dans les exportations françaises
Les PME-PMI ne représentent qu'un quart de nos exportations qui sont encore concentrées sur un nombre restreint d'intervenants.
a) Les exportations françaises sont concentrées sur un nombre restreint de grands intervenants
Sur
les 2,3 millions d'entreprises qui sont en activité sur le
territoire français, moins de 5 % participent directement aux
exportations de biens, recensées par les Douanes
. Parmi ces quelque
110 000 entreprises exportatrices, les flux sont encore
extrêmement concentrés sur un petit nombre d'intervenants. Ainsi,
les 60.000 plus petits exportateurs réalisent à peine
0,3 % de nos exportations totales
.
A l'autre extrémité, quatre entreprises -Renault, Peugeot,
Airbus industries et Citroën assurent à elles seules quelque
10 % des exportations françaises
, soit un montant
supérieur à celui réalisé par les 100.000 plus
petits exportateurs. Les dix premiers exportateurs réalisent ainsi
plus de 15 % des exportations de marchandises, et les 100 premiers,
35 % : il suffit de 300 exportateurs pour assurer la
moitié de nos exportations actuelles.
La concentration de l'appareil exportateur est un phénomène
déjà ancien, mais qui a néanmoins tendance à
s'accentuer sur la période récente. Elle est d'autant plus
visible que l'analyse s'étend, au-delà des entreprises, aux
structures des groupes industriels et financiers, dont les capacités
globales de production sont masquées par la division de leurs
activités entre plusieurs entreprises. A ce niveau, en effet, les dix
plus gros opérateurs réalisent plus du cinquième des
exportations totales, et il suffit d'une centaine de groupes pour en assurer la
moitié.
|
Niveau d'analyse : ENTREPRISES |
Niveau d'analyse : GROUPES |
||
Nombre d'exportateurs |
Pourcentage du nombre d'opérateurs |
Part des exportations totales |
Pourcentage du nombre d'opérateurs |
Part des exportations totales |
Les 10 premiers |
0,01 % |
15,31 % |
0,01 % |
21,09 % |
Les 50 premiers |
0,04 % |
27,63 % |
0,05 % |
38,83 % |
Les 100 premiers |
0,09 % |
35,41 % |
0,10% |
47,97 % |
Les 500 premiers |
0,45 % |
57,64 % |
0,48 % |
69,54% |
Les 1 000 premiers |
0,90 % |
67,79 % |
0,96 % |
77,53 % |
Les 5 000 premiers |
4,49 % |
88,12 % |
4,82 % |
91,63 % |
Les 10 000 premiers |
8,98 % |
93,95% |
9,64 % |
95,71 % |
les 50 000 premiers |
44,92 % |
99,71 % |
48,18 % |
99,81 % |
Les 100 000 premiers |
89,84 % |
99,99 % |
96,86 % |
100,0 % |
Source : Douanes, Insee, Kompass, Calculs DREE III B.
b) Les PME-PMI indépendantes contribuent au quart de nos exportations
En
dépit de la forte concentration de l'activité exportatrice, les
petites unités contribuent à une part relativement forte des
exportations totales. Plus de 48 % des exportations se font par
l'intermédiaire d'entreprises de moins de 500 salariés,
qu'on assimile généralement aux PME-PMI. Si l'on s'en tient aux
seules entreprises industrielles, la part des opérateurs comptant entre
20 et 500 salariés se situe aux alentours de 30 % et s'est
accrue régulièrement depuis 1990.
L'accroissement spectaculaire de la présence des groupes industriels au
sein du système productif français, incite cependant à
séparer, dans l'analyse, les exportations des entreprises de moins de
500 salariés indépendantes, dites " PME
indépendantes ", et celles des autres entreprises, de même
taille, mais contrôlées par des groupes industriels,
français ou étrangers, de grande taille.
Il ressort de cette analyse que la moitié des exportations
réalisées par les entreprises de moins de
500 salariés sont en réalité opérées
par des filiales de groupes de plus de 500 salariés. Cette
proportion est encore plus élevée pour les entreprises de 10
à 500 salariés, où les filiales de groupes
étrangers réalisent 27 % des exportations des entreprises de
cette taille, et les filiales de groupes privés français,
23 % auxquels viennent s'ajouter 3 % au titre du secteur public.
Si l'on opère la distinction entre filiales de groupes et entreprises
indépendantes, on constate que les groupes réalisent les trois
quarts des exportations françaises, tandis qu'ils ne rassemblent que
8 % des entreprises exportatrices. Les exportateurs appartenant à
un groupe privé français de plus de 500 salariés
représentent plus du tiers du total des exportations de biens, soit un
peu plus que les filiales de groupes étrangers (30 %). La part des
exportateurs du secteur public est de 10 %.
A l'inverse, les PME-PMI indépendantes contribuent à hauteur de
près d'un quart aux exportations françaises de biens. Dans cet
ensemble, les PME-PMI isolées, de très loin les plus nombreuses
réalisent une part plus de deux fois supérieure aux
micro-groupes, qui contrôlent néanmoins plus de 6 % des
exportations totales.
CONTRIBUTION RELATIVE DES GROUPES ET DES PME-PMI AUX EXPORTATIONS FRANÇAISES DE MARCHANDISES (1995)
|
Type d'entreprise |
Nombre |
(%) |
CA Export (Mds F) |
(%) |
|
Entreprises sous contrôle public |
897 |
0,8 |
143,6 |
10,2 |
Groupe |
Entreprises sous contrôle étranger |
4 099 |
3,7 |
419,1 |
|
|
Entreprises appartenant à un groupe privé |
4 464 |
4,0 |
489,4 |
34,7 |
|
PME-PMI appartenant à un micro-groupe (moins de 500 personnes) |
4 257 |
3,8 |
86,7 |
6,1 |
PME-PMI " Indépen- dantes " |
PME-PMI liées minoritairement à un groupe (mouvance) |
2 030 |
1,8 |
46,7 |
3,3 |
|
PME-PMI isolées indépendantes |
89 360 |
80,3 |
220,2 |
15,6 |
|
Non renseigné |
6 202 |
5,6 |
5,6 |
0,4 |
|
ENSEMBLE |
111 309 |
100,0 |
1 411,3 |
100,0 |
Source : Douanes, INSEE, Kompass, Calculs DREE III B.
c) Les produits phares et les principaux marchés d'exportation des PME françaises
Les
produits pour lesquels la contribution des PME aux exportations est la plus
importante relèvent le plus souvent de la catégorie des produits
agricoles et des biens de consommation courante : 7 des 10 produits
où elles sont le plus performantes relativement aux grands groupes sont
des produits agricoles, 1 relève de l'agro-alimentaire et 2 des biens de
consommation courante.
Les PME sont en revanche particulièrement " mal
positionnées " dans la production et la vente de caoutchouc
synthétique, de voitures particulières, de pièces et
équipements de véhicules, de demi-produits non ferreux, de
produits pharmaceutiques, de matériel électrique, de produits de
l'industrie du verre, de produits sidérurgiques, dans la parfumerie, la
chimie minérale, la construction aéronautique et la construction
navale.
Les PME sont relativement plus présentes en Afrique, en Europe hors
Union européenne et dans les PECO et la CEI. Au contraire, leur
contribution aux exportations outre-Atlantique et dans l'Asie en
développement rapide est nettement plus faible. Parmi les
25 marchés où la contribution relative des PME est la plus
forte, on compte en effet neuf pays d'Afrique francophones (Madagascar,
Mauritanie, Bénin, Burkina, Guinée, Mali, Gabon, Cameroun,
Congo), la totalité du Maghreb, Andorre, le Viet-Nam, le Yémen et
les deux plus grands marchés de la CEI, la Russie et l'Ukraine.
Parmi nos quinze premiers clients, les PME sont plus présentes
qu'en moyenne dans neuf pays : l'Italie, l'ensemble Belgique/Luxembourg,
les Pays-Bas, la Suisse, le Japon, le Portugal, Hong Kong, l'Algérie et
la Chine.
Les PME françaises semblent ainsi mieux positionnées dans les
pays " proches " de la France, par l'histoire, la langue ou la
géographie (Afrique francophone et Maghreb, ensemble Belgique/Luxembourg
et Suisse, Viet-Nam) et certains pays d'Asie (Japon et monde chinois) et de la
CEI. Il semble également que la performance des PME soit souvent
liée au rôle joué par les PME de commerce de gros : le
poids des PME dans les exportations à destination de l'Algérie et
des pays francophones africains s'explique en grande partie par la place de ces
sociétés de commerce ; les PME occupent une place plus
modeste en Corée du Sud, où les succès de nos PMI
(près de 20 % des exportations totales) sont masqués par le
faible montant d'exportations réalisées par des PME
commerciales.
d) Comparée à la moyenne observée dans les pays de l'OCDE, l'internationalisation des PME françaises se situe à un niveau intermédiaire
Un
décompte, effectué par l'OCDE, du nombre des PME très
présentes à l'international montre qu'avec 3000 PME (suivant la
définition de l'OCDE), la France se situe à peu près dans
la moyenne OCDE, très en-dessous de l'Italie (8000), très
au-dessus de l'Espagne (1000), mais à un niveau comparable à
l'Allemagne (4000 entreprises mondialisées). Quelque 30 à
40 % des PMI françaises, soit un chiffre proche de la moyenne
observée dans l'OCDE, sont actives à l'exportation.
L'examen d'un autre indicateur -la contribution des PME aux exportations du
pays- donne des informations similaires. Selon les chiffres utilisés par
l'OCDE, les PMI françaises contribuent à hauteur de 26 % au
total de nos exportations. La France se situe ainsi dans la moyenne des pays
où cet indicateur peut être calculé. L'Italie (sur la base
de chiffres qui ne sont pas entièrement comparables) se situe
très au-dessus (35 %), le Japon très en-dessous
(13,5 %).
En outre, une analyse des obstacles à l'internationalisation fait
apparaître des différences nettes entre les PME des
différents pays. Les entreprises françaises souffriraient ainsi
plus que leurs concurrentes étrangères de handicaps liés
à leur taille trop modeste, aux problèmes de financement et
à une trop faible culture internationale.
2. Les orientations de la politique d'appui au développement international des PME
Les PME bénéficient d'une gamme étendue d'outils financiers et de dispositifs de Conseil et d'appui, accessibles à toutes les étapes de leur développement international. Dans la continuité de la politique menée par le précédent Gouvernement, le Secrétariat d'Etat au commerce extérieur tend d'une part, à faciliter l'accès des PME aux dispositifs d'appui aux exportations et, d'autre part, à adapter les aides financières à leurs besoins. Cette politique, dont votre rapporteur partage pleinement les objectifs, mériterait de voir son efficacité renforcée.
a) Adapter les aides financières aux besoins des PME
Les PME
qui souhaitent amorcer le développement de leurs exportations peuvent
bénéficier de plusieurs types d'aides :
- Les aides des contrats de plan Etat/région.
Ces aides soutiennent le démarrage d'une démarche export ou
permettent de franchir une étape. Les primo-exportateurs ont recours aux
aides de démarrage (aide au conseil, aide aux investissements
immatériels, aide à la participation à des salons,
complémentaire au programme d'assurance foire). Les exportateurs
récents, qui souhaitent se donner les moyens de leur
développement international, peuvent recourir à l'aide au
recrutement de personnel export et à l'aide à l'implantation
commerciale légère à l'étranger.
-
L'assurance prospection est l'outil principal à la disposition
des PME pour leur développement international
Cette procédure aide l'exportateur à faire face à ses
dépenses de prospection sur les marchés étrangers et
l'indemnise en cas d'insuccès commercial. Trois produits sont
proposés : l'assurance foire pour une participation à une
manifestation commerciale à l'étranger ; l'assurance
prospection normale (APN) pour prospecter des zones plus ciblées et
souvent plus lointaines.
La procédure a connu des améliorations récentes :
- l'assurance prospection normale couvre désormais, dans le cadre
d'une démarche commerciale globale, les dépenses relatives
à la préparation d'implantations industrielles dans les pays hors
Union Européenne ;
- dans le cadre d'un contrat d'assurance prospection simplifiée,
les entreprises qui souhaitent prospecter majoritairement les pays de l'Union
européenne, peuvent bénéficier d'un troisième
exercice de garantie ;
- l'assurance " foires " est élargie à la prise en
compte des dépenses de participation à certains salons de
rayonnement international organisés dans l'Union européenne, y
compris la France.
-
Les garanties de la BDPME
La Banque de développement des PME (BDPME) a été mise en
place, fin 1996, pour devenir l'instrument privilégié du soutien
apporté par l'Etat aux petites et moyennes entreprises. Elle regroupe
deux structures qui fonctionnaient jusqu'alors de façon
séparée : le Crédit d'Equipement des PME (CEPME) et
la SOFARIS. La BDPME intervient systématiquement en partenariat avec les
banques et les établissements financiers, à l'initiative de ces
derniers.
Son activité à l'international est liée au Fonds de
Développement international de la SOFARIS qui se décline en deux
volets principaux : garantie de cautions export et garantie de prêts
bancaires. Dans tous les cas, la SOFARIS garantit le banquier contre le risque
de défaillance de l'entreprise française.
Le volet " cautions export " incite les banques à accorder des
cautions aux entreprises ayant obtenu des contrats à l'exportation.
Cette procédure est la plus utilisée à
l'international : 419 entreprises en ont
bénéficié en 1997 représentant un montant de
concours garantis de 1,4 milliards de francs.
Le volet " prêts bancaires " soutient les opérations de
financement liées au développement international d'une PME
(investissement matériel, augmentation du besoin en fonds de roulement
lié à l'accroissement du CA export). 172 projets ont
été acceptés en 1997 pour un montant de concours garantis
de 279 millions de francs.
Le fonds Développement international garantit également les
banques au titre du parrainage bancaire dans le cadre de l'assurance
prospection délivrée par la COFACE. La SOFARIS incite les banques
à accorder des concours aux PME en les garantissant, à hauteur de
50 %, contre le risque de défaillance de l'entreprise
bénéficiaire. Un quart des 330 parrainages accordés
entre juillet 1996 et juin 1997 ont ainsi été garantis par la
SOFARIS pour un encours de risque de 55,1 millions de francs.
Ces instruments ont, en outre, été complétés par
de nouveaux outils destinés à favoriser l'implantation des
PME
à l'étranger. Une entreprise en phase de
préparation d'une implantation à l'étranger peut
désormais bénéficier de plusieurs nouveaux appuis
financiers, notamment communautaires :
- le financement partiel de l'étude de faisabilité de la
création d'une co-entreprise hors Union européenne, dans le cadre
des programmes européens ECIP (European Community Investment Partners) ;
- le financement partiel de l'étude de faisabilité, des
dépenses d'évaluation et de montage d'un partenariat avec une
entreprise européenne, dans le cadre des programmes communautaires en
faveur des PME ;
- la garantie des dépenses de préparation de
l'investissement, dans le cadre d'une assurance prospection, si le projet
d'implantation s'inscrit dans un programme stable de prospection et
présente des retombées positives pour l'économie
française ;
- le financement partiel de l'étude de faisabilité, dans le
cadre du Fonds d'études et d'aide ou Secteur privé (FASEP), si le
projet concerne un pays en développement ou en transition,
présente un caractère de coopération, et si des
retombées positives sont envisageables pour l'économie
française ;
- en matière d'investissement, une nouvelle procédure
d'appui aux entreprises s'est substitué au CODEX. Le Fonds d'Etudes et
d'Aide au Secteur Privé (FASEP), a ainsi été
renforcé avec notamment la mise en oeuvre d'un volet " Appui au
secteur privé " qui se substitue aux différents outils
d'aide à l'investissement existants dont le CODEX. Son champ
d'application concerne les entreprises de moins de 3 milliards de francs
de CA, et les pays hors OCDE (sauf Mexique et pays OCDE d'Asie).
b) Faciliter l'accès des PME aux dispositifs d'appui aux exportations
Les
PME-PMI ont à leur disposition de nombreux dispositifs de Conseil et
d'appui pour les soutenir dans leur développement international. La
politique des pouvoirs publics a consisté ces dernières
années à adopter ces dispositifs aux besoins spécifiques
des PME.
Ainsi, une sous-direction spécifique " appui aux PME et action
régionale " a-t-elle été créée à
la Direction des Relations Economiques Extérieure pour adapter le
dispositif au développement international des PME.
De même l'organisation et les missions des Postes d'Expansion Economique
(PEE) ont-elles évolué pour mieux répondre aux demandes
des PME.
En effet, le personnel des PEE a progressivement été
spécialisé pour répondre à des demandes de plus en
plus ciblées des PME. L'organisation sur une base sectorielle a ainsi
été généralisée, accompagnée d'une
formation des agents des Postes notamment par les fédérations
professionnelles. En outre, la stabilité de 5 ans dans le
même emploi a été imposée pour permettre une
réelle spécialisation dans un secteur ou une technique.
De même des correspondants PME ont été
désignés dans chacun des 166 PEE. L'activité des PEE
traditionnellement répartie entre les missions régaliennes ou
d'intérêt général et l'appui direct aux entreprises
a été également recentré sur les missions d'appui
aux entreprises qui correspondent au métier de base des PEE, l'objectif
premier consistant à faire la synthèse des informations
disponibles, économiques et commerciales, et à les diffuser de
manière à susciter et à orienter la démarche
exportatrice des entreprises.
Enfin, la réforme du dispositif régional d'appui à
l'internationalisation des PME tend à améliorer la coordination
et le ciblage des actions internationales au sein des régions.
Envisagé déjà à plusieurs reprises dans le
passé, le rapprochement des directions régionales du Commerce
extérieur (DRCE) avec les directions régionales de l'industrie,
de la recherche et de l'environnement (DRIRE) et les délégations
régionales au commerce et à l'artisanat (DRCA) annoncé par
M. Dominique Strauss-Kahn, Ministre de l'Economie, des Finances et de
l'Industie en avril constitue la première étape du processus de
mise en oeuvre d'un correspondant économique unique pour les PME, qui
est l'un des trois axes de la réforme du ministère
préparée par la " Mission 2003 ", confiée à
M. Champsaur, Directeur Général de l'INSEE, et M. Bert,
Chef de l'Inspection Générale des Finances.
Cette mission a notamment été chargée de proposer des
modalités de rapprochement dès 2000 des DRCE, des DRIRE et des
DRCA et d'association des autres services déconcentrés du
ministère. A cette fin, une très large consultation des
directions concernées et des personnels a été
lancée.
Dans ce cadre, les représentants de la DREE ont plus
particulièrement insisté sur :
- la nécessité de préserver le lien entre le
réseau régional et le réseau à l'étranger
des postes d'expansion économique afin d'assurer un service de
qualité aux entreprises ;
- la mobilité des agents qui passe par des séjours en France
et à l'étranger et le positionnement de toutes les
catégories de personnel des DRCE dans la nouvelle structure qui sera
issue du rapprochement.
Votre rapporteur pour avis estime qu'en simplifiant l'organisation
administrative à destination des PME, cette réforme va dans le
sens d'une plus grande accessibilité du réseau d'appui aux
exportations. Il considère qu'adosser les DRCE sur des structures plus
solides et mieux insérées dans le tissu régional peut
être de nature à renforcer l'action d'accompagnement des
entreprises sur les marchés extérieurs, à condition
toutefois que les préoccupations du commerce extérieur soient
bien représentées dans les nouvelles structures
.
Il souligne que l'efficacité des structures régionales de
soutien au commerce extérieur est primordiale pour le
développement international des PME. On ne peut envisager de
décharger les postes d'expansion économique à
l'étranger des tâches de diffusion des informations
économiques sur les marchés étrangers et réduire en
conséquence leurs effectifs que si, au niveau national, les PME
disposent d'interlocuteurs accessibles et fiables, disposant grâce aux
nouvelles technologies de l'ensemble des informations produites par les
réseaux de la DREE.