PREMIÈRE PARTIE -
LES TENDANCES DU MARCHÉ DE LA
CONSTRUCTION
I. UNE TENDANCE À L'AMÉLIORATION POUR LE SECTEUR DU BÂTIMENT
A. UNE ANNÉE 1997 EN DEMI-TEINTE
Après deux années de récession
marquée,
l'année 1997 se traduit par des évolutions contrastées
selon les secteurs ; mais globalement l'activité du bâtiment
diminue de façon moins marquée qu'en 1996 :
- 1,9 % contre - 3,5 % en 1996.
Le repli de l'activité des entreprises de bâtiment résulte
de la diminution de la construction de locaux à usage non
résidentiel et de celle de logements collectifs alors que la
construction de maisons individuelles et l'entretien de logements progressent.
- Globalement, le nombre de logements mis en chantier se stabilise avec
271.600 en 1997, soit 2.200 logements de moins qu'en 1996.
Comme en 1995 et 1996, les mises en chantier de logement collectif diminuent
(- 5,9 % par rapport à 1996) alors que le secteur de la
construction individuelle progresse de 3,4 %. Les organismes HLM ont
rencontré des difficultés de montage d'opérations
financées par des prêts locatifs aidés (PLA) et des
PLA-très sociaux (PLA-TS), ainsi que des problèmes liés au
manque de terrains.
La très nette progression de la maison individuelle en 1996 et 1997 doit
beaucoup à la réforme de l'accession sociale à la
propriété avec la mise en place du prêt à taux
zéro en octobre 1995.
- Les travaux d'entretien de logement, après avoir baissé de
1,7 % en 1996, ont augmenté de 1 %, en prix constants, en
1997. Cette progression de l'activité est essentiellement due à
des travaux non aidés ou financés par un prêt à taux
zéro à la suite de la hausse des transactions dans l'ancien
induite par la non-reconduction de plusieurs mesures en 1997. Par ailleurs, le
plan de relance décidé au début de l'été,
finançant un programme supplémentaire de réhabilitation de
50.000 logements dans le parc social (PALULOS) et de 50.000 autres dans le parc
privé (35.000 Primes à l'Amélioration de l'Habitat et
15.000 décisions de subventions par l'ANAH) a fait sentir ses premiers
effets au quatrième trimestre, où un surcroît de travaux a
été observé.
- L'activité liée à la construction et à
l'entretien de bâtiments non résidentiels a reculé de
3,7 % en 1997, malgré un faible repli des travaux
d'entretien-amélioration.
La baisse de l'activité de construction neuve a été
légèrement moins marquée en 1997 qu'en 1996 :
- 8 %, en prix constants, contre - 9,1 % l'année
précédente. Les contraintes budgétaires de l'Etat et des
collectivités locales ainsi que l'absence de reprise de l'investissement
des entreprises du secteur concurrentiel ont contribué à ce
nouveau repli de l'activité. En outre, la réforme de la
réglementation sur les implantations de grandes surfaces commerciales a
pesé sur l'activité de construction.
Après avoir diminué de 0,6 %, en prix constants, en 1996,
l'activité liée aux travaux d'entretien de bâtiments non
résidentiels a légèrement reculé en 1997.
Après un premier semestre en repli d'un peu moins de 1 %, une
légère progression de 0,5 % des travaux d'entretien de
bâtiments non résidentiels a été constatée au
second semestre.