II. L'ANNÉE 1995 DEVRAIT CONNAÎTRE UN NOUVEAU RECORD DE L'EXCÉDENT COMMERCIAL
Depuis le début de l'année 1995, les échanges se sont stabilisés. La demande mondiale adressée à la France fléchit légèrement du fait de l'évolution des conjonctures européenne et américaine. Les exportations semblent atteindre un pallier, lié à l'évolution de la conjoncture internationale. La stabilisation des importations traduit la moindre progression de la demande interne par rapport au semestre précédent.
C'est ainsi que le déficit avec l'OCDE se creuse, alors que le solde avec les pays en développement progresse nettement, ce qui traduit le dynamisme des exportations françaises vers les pays d'Asie en développement rapide.
Au plan sectoriel, les tendances observées en 1994 se prolongent. On enregistre un gain exceptionnel dans le secteur des biens d'équipement professionnel en début d'année, puis une consolidation. On constate, par ailleurs, l'essoufflement de secteurs jusqu'alors en pleine expansion : c'est notamment le cas des biens intermédiaires, dont la détérioration du solde met en évidence la hausse du prix des matières premières. L'excédent agricole s'est réduit, les effets de la PAC continuant de peser sur les exportations agroalimentaires, la facture énergétique diminue et le solde en produits chimiques s'améliore.
Après les résultats médiocres du mois de juillet (excédent de + 4,4 milliards de francs), celui-ci est remonté à + 9,1 milliards de francs au mois d'août.
Sur les huit premiers mois de l'année 1995, le solde cumulé des échanges atteint + 72,5 milliards de francs (en données corrigées des variations saisonnières), soit 25 milliards de francs de plus que l'année dernière à la même époque.
Dans ces conditions, l'excédent (FAB-FAB) du commerce extérieur devrait dépasser 100 milliards de francs en 1995.
Il faut souligner que l'excédent des transactions courantes devrait lui aussi enregistrer une progression en 1995.