B. UN BUDGET STABLE POUR LES AFFAIRES MARITIMES, LA POURSUITE DE LA BAISSE DES EFFECTIFS
Les crédits du programme 205 « affaires maritimes » sont stables, avec une ventilation par action légèrement différente, et la majorité représente des dépenses contraintes . Les crédits « fixes » représentent 150 millions d'euros chaque année et les 5 % de crédits restants correspondent au plan de modernisation de l'administration des affaires maritimes . En 2018, le programme avait été marqué par l'achat d'un nouveau baliseur et en 2019, par l'achat d'un nouveau patrouilleur en Méditerranée pour renforcer les moyens de la police maritime (police des pêches, police de la navigation, police de l'environnement marin, police des activités de plaisance). L'année 2020 sera consacrée au paiement des sommes dues pour ces équipements.
Le
schéma d'emploi des
affaires maritimes sur la période 2018-2022
prévoit une diminution de 203 équivalents temps plein
(ETP)
, un objectif ambitieux au regard de l'activité des
services concernés et du volume du programme. Les baisses se
déclinent au rythme suivant : - 45 ETP en 2018,
- 42 ETP en 2019 et - 40 ETP en 2020. Le rapporteur
relève que
cette baisse est peu compatible avec les missions
confiées aux affaires maritimes.
Si des innovations
technologiques permettent de compenser certaines suppressions de postes et
d'engendrer des gains de productivité,
le point bas est
pratiquement atteint
. Face aux enjeux actuels (surveillance de la zone
économique exclusive - ZEE - française, soutien
à la flotte de commerce, renforcement des contrôles
environnementaux)
cette baisse n'apparaît pas durablement
soutenable
. Il serait dommageable que les lycées professionnels
maritimes (LPM) ou les centres régionaux de surveillance et de sauvetage
(CROSS) finissent par être la cible de réductions
budgétaires.