IV. LE RENFORCEMENT DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA PROTECTION DES SPORTIFS ET À LA PROMOTION DES MÉTIERS DU SPORT
A. LA PROTECTION DES SPORTIFS ET L'AFLD
Les crédits de l'action n° 3, consacrés à la prévention par le sport et à la protection des sportifs s'établiront en 2018 à 20,28 millions d'euros soit une hausse par rapport aux 19,14 millions d'euros qui avaient été attribués en 2017.
Ces crédits permettent d'initier des actions de prévention des accidents de sport, de promotion de la santé et de protection des sportifs. Dans ce cadre, le ministère conduit des initiatives visant à promouvoir l'exercice d'une activité sportive ayant des effets bénéfiques sur la santé. Il mène des politiques de prévention des accidents, par exemple en effectuant un suivi de la règlementation en relation avec les administrations et les fédérations concernées visant à sécuriser la pratique physique et sportive. Il assure également une prise en charge partielle du suivi médical des sportifs de haut niveau aux côtés des fédérations.
Dans ces conditions, l'action n° 3 prévoit d'accorder 6,85 millions d'euros aux fédérations sportives dans le cadre des conventions d'objectifs en vue de la structuration et du développement des activités médicales. Les actions nationales de prévention de la santé par le sport et le programme de recherche de portée nationale bénéficiera pour sa part de 0,38 million d'euros tandis que 1,46 million d'euros seront consacrés aux actions déconcentrées de promotion des activités physiques et sportives (APS) et de suivi médical des sportifs. Les actions de prévention et de lutte contre les incivilités et la violence dans le sport bénéficieront pour leur part de 0,74 million d'euros.
Près de la moitié des crédits de l'action n° 3 sont par ailleurs consacrés à la lutte contre le dopage et financent l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui recevra en 2018 une subvention de 10,34 millions d'euros contre 8,5 millions d'euros en 2017 et 7,8 millions d'euros en 2016. Cette augmentation correspond à une hausse de +12,8 % des moyens de l'agence.
La contribution annuelle de la France au fonctionnement de l'Agence mondiale antidopage (AMA) progresse également de 0,56 million d'euros en 2016 à 0,69 million d'euros en 2017 pour atteindre 0,75 million d'euros en 2018 pour être en phase avec l'augmentation du budget de l'agence elle-même, alimenté par tous les États participants. La contribution de la France représente près de 3 % du budget voté par cette institution.
Si la subvention à l'AFLD augmente, ces nouveaux moyens pourraient ne pas être suffisants compte tenu de la suspension temporaire dont fait l'objet le laboratoire de l'agence de Chatenay-Malabry depuis le mois de septembre qui oblige à délocaliser les examens des échantillons des contrôles en Belgique et en Italie pour un coût de 360 000 euros, auquel s'ajoute une perte de recettes estimée à 250 000 euros. Cette perte globale de 610 000 euros a été amortie par un dégel des crédits à hauteur de 530 000 euros. Une inquiétude existe quant à la capacité du laboratoire à retrouver ses clients étrangers - en particulier sud-américains - à l'issue de la fin de la suspension qui pourrait intervenir mi-janvier 2018 dans le meilleur des cas.
Plus largement, c'est l'avenir du laboratoire lui-même qui pose aujourd'hui question, car il n'est pas adapté à l'accueil des jeux olympiques compte tenu du nombre de contrôles à effectuer. Il semble aujourd'hui acquis qu'un nouveau laboratoire va devoir être construit, dont le coût est estimé entre 5 et 10 millions d'euros. On ne peut que saluer la volonté de partenariat avec le CEA et de localisation probable à Saclay qui pourraient permettre l'émergence d'un cluster consacré à la lutte antidopage.