2. L'action « Hébergement et logement adapté »
L'action « Hébergement et logement adapté » connaît une très légère hausse de sa dotation malgré des évolutions contrastées en son sein.
Réévalués d'un tiers entre 2011 et 2012, les crédits destinés à la veille sociale restent malgré tout inférieurs aux dépenses constatées en 2010. Ces crédits doivent permettre le financement des Samu sociaux et autres équipes mobiles, des accueils de jour ainsi que des différentes plates-formes, dont les services intégrés d'accueil et d'orientation (SIAO), destinés à mettre en réseau les acteurs de l'hébergement afin de favoriser le passage de l'hébergement d'urgence vers l'insertion.
Les crédits consacrés à l'intermédiation locative connaissent également une augmentation significative. Ils visent notamment à financer le projet expérimental « Un chez soi d'abord », qui a pour objectif de créer 180 places réparties sur trois villes (Lille, Marseille, Lyon), destinées à accueillir et accompagner dans un logement individuel des personnes souffrant de troubles psychiatriques sévères.
Pour les pensions de famille, l'aide à la gestion locative sociale et l'accompagnement vers et dans le logement, les crédits se stabilisent ou connaissent une très légère hausse. 11 000 places de pensions de famille devraient pouvoir être financées en 2012.
En revanche, l'hébergement d'urgence et les centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) voient leurs crédits diminuer. Cette évolution est pour le moins contestable. En premier lieu, la crise économique conduit à une augmentation des besoins d'hébergement. En second lieu, un nombre croissant de demandeurs d'asile, ne trouvant pas de places dans les centres d'accueil des demandeurs d'asile (Cada), sont orientés vers l'hébergement d'urgence. Selon la direction générale de la cohésion sociale, 20 % des personnes accueillies dans les centres d'hébergement d'urgence sont des demandeurs d'asile pour qui une offre suffisante devrait être prévue dans le cadre des structures financées par la mission « Immigration, asile et intégration ».
Selon les données fournies par le projet annuel de performances, la dotation pour 2012 devrait permettre de financer :
- 14 522 places d'hébergement d'urgence auxquelles s'ajoutent 3 453 places hivernales (sur cinq mois) ;
- 4 397 places de stabilisation hors CHRS ;
- 15 016 nuits d'hôtel ;
- 39 442 places en CHRS.
Enfin, la contribution de l'Etat au financement de l'ALT1 est en diminution. Financée par l'Etat et la caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf), l'ALT 1 devrait s'élever au total à 77,5 millions d'euros en 2012. Accordée aux associations à but non lucratif et aux centres communaux d'action sociale (CCAS) qui ont conclu une convention avec l'Etat, cette aide doit leur permettre de loger temporairement des personnes sans solution d'hébergement et ne pouvant pas bénéficier des aides au logement.