2. La réorganisation des administrations déconcentrées autour des agences régionales de santé.
Le conseil de modernisation des politiques publiques du 4 avril 2008 a décidé la mise en place des agences régionales de santé (ARS) destinées à unifier et responsabiliser le pilotage territorial du système de santé. L'objectif est de décloisonner et coordonner les différentes composantes du dispositif de soins intégrant la médecine ambulatoire, l'hôpital et le secteur médico-social.
Organisation et missions des agences régionales de santé Selon les termes du projet de loi portant réforme de l'hôpital et relatif aux patients, à la santé et aux territoires adopté en conseil des ministres le 22 octobre dernier :
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La création des ARS et l'intégration du seul pôle sanitaire et médico-social des Ddass et des Drass aboutiraient à la disparition de ces structures et confirmeraient la dissociation entre administrations sociales au sens strict et administrations sanitaires et médico-sociales . Cela se traduirait dès 2009 par :
- au niveau régional, la répartition des personnels et des moyens des Drass entre les ARS 21 ( * ) et les futures directions régionales de la cohésion sociale et de la jeunesse (DRCSJ), issues du regroupement du volet « social » des Drass avec les directions régionales de la jeunesse et des sports ;
- au niveau départemental, le regroupement, au sein des directions départementales de la cohésion sociale, des Ddass avec les directions départementales de la jeunesse et des sports et les délégations aux droits des femmes et à l'égalité.
Ainsi, la mise en oeuvre des politiques sanitaires et médico-sociales serait envisagée à l'échelon régional, échelle territoriale retenue pour la définition des politiques de santé (« projet régional de santé »), tandis que les politiques en faveur de la cohésion sociale et de la jeunesse relèveraient de l'échelon déconcentré départemental.
Cette évolution pourrait conduire, dès 2010, à la remise en cause du présent programme « Conduite et soutien des politiques sanitaire et sociale ».
Si votre commission est favorable dans son principe à une meilleure coordination de l'offre de soins et des services, elle s'est montrée sensible aux inquiétudes formulées par les associations sur les conséquences que pourrait avoir cette restructuration pour le secteur médico-social. A ce titre, votre commission souhaite attirer l'attention du Gouvernement sur plusieurs points qui méritent une attention particulière :
- les conditions d'application du principe de fongibilité asymétrique, encore mal définies et qui devront garantir une préservation des places en établissements sociaux et médico-sociaux ;
- la création d'une commission consultative d'appels à projets qui ne doit pas se traduire par des contraintes trop lourdes pour les associations qui gèrent les établissements et qui font la richesse du secteur médico-social ;
- l'équilibre des instances chargées de piloter les ARS, qui devront inclure des représentants du secteur médico-social (conférences régionales de santé et comité de surveillance) ;
- la compatibilité des plans régionaux de santé avec les programmes interdépartementaux d'accompagnement des handicaps et de la perte d'autonomie (Priac) ;
- les modalités de regroupements des établissements dans le cadre des groupements de coopération sanitaire, qui ne doivent pas remettre en cause la logique de préservation des moyens alloués au secteur médico-social ;
- enfin, l'application aux établissements et services médico-sociaux du principe de convergence tarifaire par analogie aux mesures qui ont été prises dans ce domaine pour les établissements de santé.
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Considérant que les crédits consacrés aux politiques de solidarité et aux actions en faveur des personnes handicapées et dépendantes sont de nature à permettre la mise en oeuvre des priorités fixées dans ces domaines, au vu des observations formulées dans le présent avis, votre commission s'est déclarée favorable à l'adoption des crédits de la mission interministérielle « Solidarité, insertion et égalité des chances » pour 2009 et des articles 74 à 76 bis qui lui sont rattachés.
* 21 Celles-ci devraient conserver deux tiers des effectifs des Drass.