4. Les universités et les organismes de recherche
Votre rapporteur souligne que l'un des enjeux majeurs du développement de l'implication des organismes et universités dans les relations sciences-société tient à la reconnaissance de cette dimension culturelle et sociétale dans le métier de chercheur et d'enseignant-chercheur.
A cet égard, votre rapporteur attirera l'attention de la ministre sur la prise en compte dans l'évaluation par l'AERES de cette mission en matière de partage de la connaissance et du dialogue entre la société et ses chercheurs. Notre collègue Marie-Christine Blandin s'en est inquiétée à plusieurs reprises et son message doit être relayé au nom de notre commission.
Un autre enjeu consiste à conduire ces établissements à travailler en complémentarité dans le cadre des réseaux pour mettre en oeuvre leurs actions de culture scientifique et technique.
- S'agissant des organismes de recherche, cette mission a été réaffirmée à l'occasion des contrats d'établissements signés avec le ministère.
La majorité des organismes ont pris un tournant décisif ces dernières années en abandonnant progressivement les actions généralistes, dites de « culture scientifique » et en orientant la communication sur le résultat de leurs recherches vers des publics spécifiques, identifiés comme prioritaires, qu'il s'agisse du jeune public, du grand public ou des journalistes.
Ainsi, les relations avec les médias se sont amplifiées et élargies aux médias non spécialisés, à la presse magazine grand-public et à Internet, par la voie de dossiers de presse thématiques, l'envoi régulier de communiqués, l'organisation de conférences et de visites de journalistes dans les centres de recherche.
Précisons que les organismes de recherche allouent environ 23,4 millions d'euros à l'ensemble de ces actions.
BUDGETS ALLOUÉS À LA CULTURE
SCIENTIFIQUE
PAR LES ORGANISMES DE RECHERCHE
En euros
Organismes |
Budget |
ADEME |
313 000 |
ANDRA |
90 000 |
ANRS |
60 000 |
BRGM |
618 000 |
CEA1 |
968 000 |
CEMAGREF |
180 000 |
CIRAD |
326 000 |
CNES |
2 500 000 |
CNRS |
3 242 000 |
I CURIE |
420 000 |
IFREMER |
2 129 220 |
IFP |
2 000 000 |
INED |
341 585 |
INERIS |
170 000 |
INRA |
300 000 |
INRETS |
409 000 |
INRIA |
1 351 000 |
INSERM |
580 000 |
I PASTEUR |
6 000 000 |
IPEV |
150 000 |
IRD |
600 000 |
LCPC |
136 100 |
TOTAL |
23 883 000 |
- S'agissant des universités et autres établissements d'enseignement supérieur et de recherche, les priorités, depuis dix ans, concernent le financement des opérations de conservation, d'informatisation et de valorisation du patrimoine scientifique des universités. Les projets de culture scientifique sont soutenus dans la mesure où ils apportent une valeur ajoutée au dispositif existant en développant des opérations originales ou spécifiques dans la région concernée, notamment en l'absence de CCSTI. Les partenariats entre les structures locales et les musées nationaux sont fortement encouragés.
L'objectif est d'informer le grand public sur les recherches actuelles par des projets innovants et de lutter contre la désaffection des jeunes pour les sciences. Il vise également à sensibiliser le public au prestige du patrimoine scientifique, à la biodiversité, à l'environnement et à l'histoire des sciences.
Le nombre d'universités soutenues pour ce type d'actions est passé de 1 en 1995 à 58 en 2008, le volet « soutien à la valorisation du patrimoine scientifique et à la diffusion de la culture scientifique et technique » des contrats quadriennaux apparaissant à partir de 2001. Les subventions à ce type d'actions sont passées de 11 434 euros à plus de 1,28 million d'euros en 2008.