2. La confirmation des moyens alloués au secteur de la pêche
Avec 60,5 millions d'euros mobilisés en autorisations d'engagement comme en crédit de paiement, soit une progression de près d'un million d'euros, les moyens alloués à la pêche pour 2008 sont confirmés, ce qui doit être souligné connaissant les contraintes s'exerçant sur le budget du ministère.
a) Le développement durable de la filière halieutique et aquacole
Le projet de budget 2008 du ministère en charge de la pêche mobilise les deux tiers des fonds destinés au soutien du secteur -soit 39 millions d'euros- au profit de cet objectif, qu'il décline en trois axes :
- la modernisation de la filière en vue d'améliorer la traçabilité des produits, leur qualité gustative et sanitaire ainsi que leur valorisation sur le marché national et international ;
- la réduction de la facture énergétique -qui fera l'objet d'un développement thématique dans le présent avis-, l'amélioration de la sélectivité et la diminution de l'impact de la pêche sur l'environnement ;
- enfin, la préservation d'un tissu socio-économique suffisamment varié et riche tout le long du littoral français.
b) Une gestion responsable de la ressource
Afin de parvenir à réaliser l'objectif, auquel elle s'est engagée lors du sommet de Johannesburg en 2002, d'atteindre d'ici 2015 le rendement maximum durable des ressources halieutiques, la France se doit d'investir en vue d'une meilleure connaissance desdites ressources.
Aussi, un quart des crédits totaux alloués au secteur de la pêche -soit 15 millions d'euros- seront consacrés en 2008 au financement d'une partie des actions des instituts de recherche impliqués dans l'expertise halieutique et des programmes d'observateurs embarqués sur les navires de pêche.
Ces crédits seront également employés à la surveillance de la qualité sanitaire des ressources aquacoles et à la gestion des sorties de flotte des navires les plus en difficulté.
c) Un contrôle des pêches conforté
Un contrôle efficace et équitable des pêches est une des conditions à satisfaire pour garantir les objectifs précédemment évoqués de développement durable de la filière et de gestion responsable des ressources.
Ainsi, 5 millions d'euros seront mobilisés en vue du développement des technologies de l'information et de la communication au service du contrôle des pêches.
Ces moyens s'ajouteront à ceux dégagés par d'autres administrations centrales, comme les ministères en charge de l'écologie, de la défense et des finances.