D. LES EFFORTS EN MATIÈRE DE FORMATION ET D'INFORMATION MARQUENT LE PAS
1. Assurer la confiance dans le système de sécurité sanitaire
L'action « information et formation » reçoit enfin 10,3 % des crédits du programme « veille et sécurité sanitaires » soit, en 2007, 10,8 millions d'euros.
Cette action a pour finalité d' établir une relation de confiance entre les citoyens, qu'ils soient directement ou non concernés par un risque identifié, et le système de sécurité sanitaire. Il s'agit de réduire les risques par une amélioration des pratiques professionnelles, de prévenir l'exposition aux dangers par une modification des comportements du public et de faire mieux connaître les dispositifs réglementaires.
A cet effet, les moyens qui sont alloués à cette action sont destinés à :
l'élaboration et la diffusion , en direction des professionnels comme du grand public, des informations nécessaires à la gestion ponctuelle d'un risque.
Il s'agit notamment d'informer sur la conduite à tenir le public et les professionnels en cas de retrait du marché d'un produit, d'événement inopiné potentiellement grave ou d'une situation exceptionnelle. Hors des périodes de crise, l'objectif est de rendre disponible, en particulier par voie électronique, une information de fond sur les facteurs de risque sanitaire.
Les mesures prises en direction du grand public peuvent notamment prendre la forme d'une campagne de communication à la presse, comme récemment sur les dangers de l'exposition prolongée au soleil, les risques auditifs avec les musiques amplifiées, le risque de saturnisme en lien avec les peintures anciennes dégradées dans les habitations, la réglementation sur l'amiante ou encore les risques parasitaires liés à certaines activités de plein air. Dans le cadre spécifique du plan de lutte contre la grippe aviaire, une campagne d'information du public et de formation des professionnels de santé a, en outre, été lancée à partir du mois d'avril 2006.
La mise en place d'une messagerie électronique ou d'une ligne téléphonique peut également être envisagée, notamment en cas de risque épidémique (méningite, Sras) ou d'épisode caniculaire. Le nombre des appels comptabilisés lors de ces crises sanitaires confirme que ce type de dispositif répond à une demande sociale forte : plus de 35.000 appels ont été reçus en 2005 sur l'ensemble des plates-formes spécialisées.
Par ailleurs, en 2005, dix-neuf messages ont été élaborés et diffusés aux 25.000 professionnels de santé abonnés au système d'information « DGS Urgent » créé en 2003 et aux 40.000 qui sont inscrits au réseau sanitaire et social. Un système permettant de joindre les médecins libéraux sur leur téléphone portable en cas d'alerte sanitaire est aussi à l'essai.
Ces situations peuvent enfin nécessiter de rechercher individuellement les personnes qui ont pu être ou sont exposées à un risque sanitaire lorsque celui-ci est identifié a posteriori ;
l'organisation de formations pour permettre à tous (citoyens, professionnels, médias) d'acquérir des compétences en matière de gestion du risque sanitaire et, plus largement, de développer une culture partagée du risque auprès de l'ensemble des acteurs.
Concernant la formation des professionnels, des colloques et des modules sont régulièrement proposés, en lien avec l'école des hautes études en santé publique (EHESP), certains organismes de formation et quelques universités. Des réunions publiques (conférences de consensus, conférences citoyennes, etc.) sont également organisées sur des sujets d'actualité concernant la sécurité sanitaire.
Les partenaires du ministère de la santé pour la mise en oeuvre de ces actions sont les ministères de l'agriculture, du travail, de l'industrie, de la consommation et de l'environnement, l'EHESP, les établissements de santé, les médias, les associations de consommateurs, les industriels et les professionnels de santé, par le biais des ordres, des sociétés savantes, des syndicats et des associations professionnelles.
Les opérateurs directs sont également multiples. Il s'agit, en premier lieu, de la DGS avec les services responsables des communiqués de presse, du site Internet et de la messagerie « DGS Urgent » et le service de l'information et de la communication (Sicom) pour l'édition des documents, l'organisation des colloques et la mise en place des services de téléphonie. Y participent en second lieu les agences de sécurité sanitaire sous tutelle du ministère (InVS, Afssaps, Afssa, Afsset), l'Inpes et l'EFS.