TRAVAUX DE LA COMMISSION
I. AUDITION DE MME ELISABETH GUIGOU, MINISTRE DE L'EMPLOI ET DE LA SOLIDARITE
Cette audition, fixée le 20 novembre 2001, ayant dû être annulée en raison de l'indisponibilité de la ministre, la commission s'est prononcée définitivement le 21 novembre 2001 sans avoir pu entendre le Gouvernement (voir ci-après examen de l'avis).
II. EXAMEN DE L'AVIS
Réunie le mercredi 21 novembre 2001 sous la
présidence de M. Nicolas About, président, la commission a
procédé à l'
examen
du rapport pour avis
de
M. Gilbert Barbier
sur le
projet de loi de
finances
pour 2002
(crédits consacrés
à la
santé).
M. Gilbert Barbier, rapporteur pour avis,
a présenté les
grandes lignes de son rapport (cf. exposé général).
Rendant hommage à la qualité des analyses du rapporteur pour
avis,
Mme Nelly Olin
a mis l'accent sur l'insuffisance des
crédits consacrés à la santé scolaire.
M. Gilbert Barbier, rapporteur pour avis,
a fait valoir que ces
crédits étaient inscrits au budget du ministère de
l'éducation nationale et ne relevaient donc pas du champ de
compétence de la commission.
M. Paul Blanc
a rappelé que le Gouvernement avait promis, lors de
l'examen de la proposition de loi relative à la contraception d'urgence,
des moyens supplémentaires en faveur de la prévention dans les
établissements scolaires. Il a constaté que ces moyens
étaient toujours attendus. Evoquant la situation de l'AFSSA, il a fait
observer que la commission d'enquête du Sénat sur les farines
animales, à laquelle il avait participé, avait regretté
que cette agence soit financée pour l'essentiel par le ministère
de l'agriculture, lequel apparaissait en la matière quelque peu juge et
partie. Il a rappelé que la commission d'enquête avait
souhaité que l'AFSSA devienne véritablement une agence
indépendante, rattachée au Premier ministre et dotée de
ressources propres.
M. Roland Muzeau
a fait part de l'insatisfaction du groupe communiste
sur le projet de budget de la santé. Evoquant la situation de
l'hôpital, il a considéré que l'action menée par le
groupe communiste de l'Assemblée nationale avait permis des
avancées non négligeables, même si bien des interrogations
subsistaient concernant notamment les différences de montant entre les
annonces du Gouvernement et les crédits effectivement disponibles.
M. André Vantomme
a rappelé que le système de
santé français avait été classé au premier
rang mondial par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce qui
amenait à relativiser les critiques formulées par le rapporteur
pour avis. Il a indiqué que le groupe socialiste soutiendrait pour sa
part le projet de budget.
En réponse aux différents intervenants,
M. Gilbert Barbier,
rapporteur pour avis
, a précisé que les critiques qu'il avait
exprimées portaient sur les crédits de la santé, et non
sur le système de santé français. Soulignant que l'enjeu
du débat portait sur le rôle de l'Etat en matière de
santé publique, il a regretté que le projet de loi de finances
fasse supporter à l'assurance maladie le poids des mesures
gouvernementales.
Comparant l'inertie du système de santé à celle d'un
paquebot,
M. Nicolas About, président,
a
considéré que les résultats de notre pays en
matière de santé étaient avant tout le fruit des
politiques passées. Il s'est demandé si notre pays conserverait
à l'avenir le rang envié qui était le sien aujourd'hui.
A l'issue de ce débat, la commission a émis un
avis
défavorable à l'adoption des crédits de la santé
pour 2002.
La commission a ensuite examiné l'article 71 ter, rattaché au
budget de la santé.
M. Gilbert Barbier, rapporteur pour avis
, a indiqué que cet
article additionnel introduit par l'Assemblée nationale en
première lecture résultait d'un amendement présenté
par le Gouvernement. Il a fait valoir que cet article créait deux taxes
au profit de l'AFSSAPS, l'une sur les demandes d'autorisations d'importation de
médicaments, l'autre sur le chiffre d'affaires de ces
médicaments. Il a considéré que la création de ces
taxes constituait le moyen de préserver l'égalité dans le
régime de taxation des différents médicaments puisqu'elle
soumettait les médicaments bénéficiant d'une autorisation
de mise sur le marché (AMM) d'un État membre de l'Union
européenne à des prélèvements équivalents
à ceux pesant sur les médicaments qui disposent d'une AMM
communautaire ou française.
Il a proposé par conséquent à la commission de donner un
avis favorable à cet article, sous réserve d'une rectification
formelle que la commission des finances ne manquerait pas de faire par voie
d'amendement.
La commission a émis un
avis favorable à l'adoption de
l'article 71 ter
, rattaché à l'examen de ces
crédits.
Au cours de sa réunion du 21 novembre 2001, la commission des
Affaires sociales a émis un avis défavorable à l'adoption
des crédits de la santé pour 2002. Elle a émis un avis
favorable à l'adoption de l'article 71
ter
rattaché à ces crédits.