E. INFRASTRUCTURE
En
dépit de la contraction du format de l'armée de terre, le
renouvellement des matériels majeurs, la modification de l'organisation
de forces, les restructurations et la professionnalisation engendrent des
besoins supplémentaires en termes d'acquisitions immobilières, de
constructions nouvelles, d'adaptation des casernements et d'entretien des
infrastructures.
Trois évolutions distinctes contribuent à faire des
infrastructures un élément déterminant du budget des
forces terrestres pendant la période de transition.
Afin
d'améliorer les conditions de vie offertes au personnel
engagé
et ainsi de faciliter le recrutement et la
fidélisation de la ressource, gages de succès de la
professionnalisation, il est nécessaire de
modifier les normes
d'hébergement offertes aux EVAT ainsi qu'aux jeunes sous-officiers
célibataires.
Cet effort se traduit par un accroissement de la
surface mise à la disposition du personnel (42 m2 pour les chambres
destinées à 4 engagés volontaires, avec lavabos
individuels, 18 à 24 m² pour les sous-officiers célibataires
avec sanitaires et kichenettes individuelles). Un plan pluriannuel de
réalisation de ces nouvelles capacités d'hébergement,
doté en moyenne à hauteur de 600 millions de francs par an, a
été lancé en 1997 (
plan VIVIEN
: valorisation
de l'infrastructure de vie des engagés volontaires). En 2001, 44 % des
EVAT/militaires du rang sous contrat et volontaires de l'armée de terre
et 13 % des sous officiers seront logés en milieu militaire, pour un
objectif d'ici 2006 de 65 % et 25 %.
Le renouvellement des matériels majeurs nécessite la
réalisation d'infrastructures techniques
(ateliers de maintenance,
simulateurs d'instruction, enceintes de stockage à hygrométrie
contrôlée, igloos de stockage de munitions...) dont l'entretien se
révèle beaucoup plus coûteux que celui
précédemment réalisé sur des bâtiments ne
présentant pas de spécifications particulières.
Enfin la
modification de l'organisation des forces
, du commandement
ainsi que de la structure et de l'implantation des formations engendre des
besoins supplémentaires
en terme d'acquisitions
immobilières, de constructions nouvelles, d'adaptation des casernements
et d'entretien des infrastructures. Ceci conduit à densifier les
emprises conservées par l'armée de terre en édifiant, puis
en entretenant les bâtiments nécessaires à
l'hébergement du personnel ainsi qu'au stockage et à la
maintenance des matériels correspondants. Un certain nombre
d'acquisitions devrait être réalisé afin de permettre
l'extension de casernements pour lesquels il n'existe plus de
possibilité de densification au regard des plans d'occupation des sols
et de terrains d'exercice, autrefois prévus pour la manoeuvre de petites
unités motorisées ou faiblement mécanisées, mais
aujourd'hui inadaptés à l'instruction et à
l'entraînement des unités blindées.
Face à ces besoins, les crédits d'infrastructure sont toujours
calculés au plus juste
et la dotation inscrite au chapitre 54-41
(Infrastructure) connaîtra une
baisse sérieuse en 2002
de 7
millions d'euros (- 2,32 %). La situation est aggravée par les dommages
dus aux tempêtes qui s'élèvent à 25 millions d'euros
et qui n'ont pas pu être tous résorbés par faute de
ressource.
Compte tenu de l'augmentation du coût des opérations
d'infrastructure et du moindre attrait de la commande publique pour le secteur
du bâtiment et des travaux publics, aucune mesure d'économie ne
paraît envisageable en 2002.