II. L'ACTION AUDIOVISUELLE EXTÉRIEURE
A. LES ORIENTATIONS
Il est
utile de rappeler à titre liminaire le cadre global dans lequel
s'inscrit depuis trois ans l'action audiovisuelle extérieure de la
France.
Le gouvernement avait décidé en 1998 d'accentuer l'effort public
en faveur de la diffusion internationale des chaînes et des programmes
français.
Les marges de progression des dotations de l'État se
révélant étroites, le ministère des affaires
étrangères avait engagé à cette occasion un
rééquilibrage limité du budget de l'action audiovisuelle
extérieure en faveur de la télévision extérieure,
qui ne disposait jusque là pas de moyens financiers à la hauteur
du rôle que joue aujourd'hui ce média.
Les nouvelles priorités de l'action audiovisuelle extérieure,
présentées au Conseil des ministres le 30 avril 1998, demeurent
aujourd'hui le cadre général de l'action du Gouvernement dans ce
domaine.
Il est possible de les résumer ainsi :
1/ Améliorer l'exportation des programmes de télévision
français et leur diffusion sur les antennes des
télévisions étrangères.
Les téléspectateurs de tous pays regardant
généralement la télévision dans leur propre langue,
l'exposition régulière de programmes
télévisés français, doublés ou
sous-titrés, sur les télévisions nationales est un
important vecteur d'influence culturelle.
L'appui aux efforts des exportateurs de programmes audiovisuels français
est a donc été défini comme objectif prioritaire, et un
effort budgétaire continu du ministère des affaires
étrangères a été réalisé depuis 1998.
Les résultats à l'exportation ont de fait connu au cours des
dernières années une progression régulière : 130
millions d'euros (848 millions de francs) de chiffre d'affaires à
l'exportation en 2000 pour les programmes télévisés
français, contre 114 millions d'euros (748 millions de francs) en 1998,
ce qui représente une progression de 13,4 %.
2/ Encourager l'internationalisation des entreprises audiovisuelles
françaises.
Le Gouvernement a décidé de soutenir le développement
international des entreprises audiovisuelles sur les marchés mondiaux.
La création de marques mondialement connues, l'exportation de concepts
de chaînes ou de formats de programmes, la prise de participation dans
des réseaux de distribution locaux sont en effet des enjeux importants
pour la présence des programmes français. L'aide des pouvoirs
publics a pris depuis 1998 la forme d'un soutien financier aux chaînes de
télévision présentes dans des bouquets satellitaires
diffusés à l'étranger.
En Afrique subsaharienne, où le marché de la
télévision par satellite est beaucoup moins avancé, les
pouvoirs publics ont choisi une démarche plus volontariste en
constituant un bouquet satellitaire francophone d'une dizaine de chaînes,
géré depuis juin 2000 par CFI.
3/ Assurer la présence mondiale de programmes français et en
français.
Le gouvernement a décidé de s'appuyer sur TV5 pour fournir dans
l'ensemble du monde un regard français sur l'évolution du monde,
une ouverture sur la culture de notre pays ainsi que, à nos compatriotes
expatriés, un lien permanent avec la France.
Pour répondre à cette ambition,TV5 a
bénéficié depuis quatre ans d'un effort budgétaire
soutenu du ministère des affaires étrangères (+78 %
entre 1998 et 2002), qui lui a permis de moderniser son antenne au début
de 1999, ce qui a assuré la progression significative de l'audience dans
les zones sous la responsabilité du pôle parisien de la
chaîne.
B. LE FINANCEMENT
Depuis
l'exercice 1999, la totalité des financement apportés à
l'audiovisuel extérieur par le ministère des affaires
étrangères est imputée sur le chapitre 42-14 du budget du
ministère.
Une relance significative de l'effort budgétaire est intervenue en 1999,
avec une augmentation nette des moyens de 14,48 millions d'euros
(95 millions de francs), financée par une partie des
économies réalisées sur l'onde courte radiophonique et par
redéploiement au sein du budget de l'action culturelle, scientifique et
technique du ministère des affaires étrangères.
Cet effort s'est poursuivi en 2000 et 2001 avec une nouvelle augmentation des
moyens de TV5, par redéploiement dans le budget du ministère des
affaires étrangères de 3,81 millions d'euros (25 millions de
francs) en 2000 et de 1,52 million d'euros (10 millions de francs) en 2001, ce
qui a permis à la chaîne de poursuivre la mise en place de son
plan de modernisation et de financer les premières conséquences
du règlement du dossier de TV5 Amériques. L'évolution des
subventions du ministère des affaires étrangères aux
autres opérateurs a subi en revanche une évolution moins
favorable, conformément au rééquilibrage
décidé en faveur de la télévision extérieure.
La réforme des structures de TV5 décidée en juin 2001
augmente mécaniquement la contribution annuelle de la France de 3,22
millions d'euros (21,1 millions de francs), la modification des clés de
répartition des coûts représentant +2 millions d'euros
(13,1 millions de francs) et les surcoûts techniques s'élevant
à +1,22 million d'euros (8 millions de francs).
En 2001, le coût de TV5 Monde sur la période de lancement
(août-décembre) sera absorbé grâce à des
reliquats budgétaires disponibles en provenance de TV5 USA et
grâce à un complément de subvention de 1,98 million
d'euros (13 millions de francs) versé par anticipation à la fin
2000 par le ministère des affaires étrangères par
redéploiement de reliquats disponibles sur le chapitre 42-14.
Le ministère des affaires étrangères a ainsi choisi de
faire à nouveau de l'opérateur francophone la priorité
absolue du projet de budget 2002. Outre les ajustements évoqués
ci-dessus, cette priorité se traduira par un double effort
budgétaire, à nouveau intégralement financé par
redéploiement au sein du budget du ministère des affaires
étrangères :
- une mesure nouvelle de 3,87 millions d'euros (25,4 millions de
francs), dévolue en totalité à TV5, abondera le chapitre
42-14 ;
- un redéploiement complémentaire de 1,22 million d'euros
(8 millions de francs) au sein du chapitre doit permettre par ailleurs de
maintenir les améliorations de programmation déjà en place
(sport, cinéma, sous-titrage) et si possible de les renforcer.
Par ailleurs, la politique de soutien à la diffusion internationale des
chaînes françaises sera poursuivie mais devrait être
concentrée sur les projets déjà lancés, pour la
plupart encore très fragiles et dépendants du maintien de l'aide
publique. Compte tenu du principe de dégressivité adopté
pour la gestion de cette aide, son enveloppe budgétaire enregistrera une
réduction significative, ce qui permettra de procéder aux
redéploiements arrêtés en faveur de TV5. Les crédits
alloués à CFI seront reconduits à l'identique.
Les tableaux suivants retracent l'évolution des dotations de
l'audiovisuel extérieur (hors radio).
(en millions d'euros)
BENEFICIAIRE |
1999 |
2000 |
2001 |
PLF 2002 |
part MAE dans le financement public français |
|
LFI |
exécution |
|||||
TV5 1( * ) |
53,28 |
56,03 |
57,55 |
58,92 |
62,64 |
93,5% |
CFI |
23,32 |
22,52 2( * ) |
22,52 |
22,52 |
22,52 |
100% |
diffusion internationale de France Télévision |
2,03 |
0,96 |
0,96 |
0,96 |
0,96 |
100% |
Diffusion Maghreb |
- |
1,98 |
1,98 |
- |
- |
- |
Bouquets satellitaires |
9,30 |
10,69 |
10,38 |
10,35 |
10,35 |
64,8% |
Portinvest (Le Sat) |
3,09 3( * ) |
1,95 |
1,95 |
1,65 |
1,65 |
100% |
Euronews 4( * ) |
3,26 |
3,20 |
3,20 |
3,20 |
3,20 |
19% |
Appui aux exportations |
2,79 |
3,35 |
3,66 |
3,66 |
3,96 |
53,3% |
TOTAL |
97,08 |
100,68 |
100,02 |
102,20 |
105,28 |
88,5% |
(en millions de francs)
BENEFICIAIRE |
1999 |
2000 |
2001 |
PLF 2002 |
part MAE dans le financement public français |
|
|
|
|
LFI |
exécution |
|
|
TV5 5( * ) |
349,5 |
367,5 |
377,5 |
386,5 |
410,9 |
93,5% |
CFI |
153,0 |
147,7 6( * ) |
147,7 |
147,7 |
147,7 |
100% |
diffusion internationale de France Télévision |
13,3 |
6,3 |
6,3 |
6,3 |
6,3 |
100% |
Diffusion Maghreb |
- |
13,0 |
13,0 |
- |
- |
- |
Bouquets satellitaires |
61,0 |
70,1 |
68,1 |
67,9 |
67,9 |
64,8% |
Portinvest (Le Sat) |
20,3 7( * ) |
12,8 |
12,8 |
10,8 |
10,8 |
100% |
Euronews 8( * ) |
21,4 |
21,0 |
21,0 |
21,0 |
21,0 |
19% |
Appui aux exportations |
18,3 |
22,0 |
24,0 |
24,0 |
26,0 |
53,3% |
TOTAL |
636,8 |
660,4 |
656,1 |
670,4 |
690,6 |
88,5% |
C. LES ORGANISMES
1. TV5
a) La poursuite de la mise en oeuvre du plan d'entreprise
Ces
douze derniers mois, TV5 a consolidé l'acquis de la numérisation
de sa diffusion, de la régionalisation de ses signaux et de la refonte
des programmes.
La chaîne a enregistré entre juin 1998 et mars 2001 une
progression de 48 % de son initialisation dans le monde. Pour les signaux
gérés depuis Paris, la progression a été de 56
%durant la même période.
TV5 est ainsi la quatrième chaîne internationale, après
MTV, Eurosport et CNN sur la zone Europe, Afrique, Proche et Moyen-Orient. Sur
l'ensemble du monde, elle conserve sa troisième position après
MTV et CNN.
Avec ses signaux diffusés sur une quarantaine de transpondeurs
satellitaires, une présence négociée sur 6000
réseaux câblés, sur plus de 25 bouquets et sur
plusieurs millions de paraboles individuelles ou collectives, TV5 est
actuellement disponible sur l'ensemble de la planète et peut atteindre
plus de 130 millions de foyers.
Les études d'audience menées ces derniers mois font par ailleurs
apparaître des chiffres en forte croissance dans de nombreux pays, dont
la France. Les tableaux établis par la chaîne sur la base des
résultats obtenus au travers de 56 sondages par 23 instituts
différents montrent que 30 millions de téléspectateurs
regardent au moins une fois par semaine TV5 dans 26 pays d'Europe et d'Afrique
du Nord, près de 3 millions de personnes dans 10 pays d'Afrique
sub-saharienne, plus de 3 millions au Proche et Moyen Orient, et 700 000 au
Cambodge et en Thaïlande. Ces chiffres concernent près de 60 %
du total des téléspectateurs de TV5 à travers le monde,
soit près de 77 millions de foyers, dont plus de 37 millions
regardent TV5 chaque semaine, et près de 10 millions chaque jour. Les
tableaux des pages suivantes présentent pays par pays les
résultats de ces sondages.
Les objectifs stratégiques définis en 1998 dans le plan
d'entreprise triennal de la société ainsi atteints, la
société a axé en 2001 ses principaux efforts sur la
programmation. L'amélioration de la programmation cinéma a
notamment été rendue possible par un prélèvement
sur les stocks constitués à la fin de 2000 grâce à
des ressources non reconductibles. Une mesure nouvelle de 1,52 million d'euros
(10 millions de francs) a été accordée par ailleurs en
2001 à TV5 par le ministère des affaires
étrangères, pour lui permettre de renforcer sa programmation
« jeunesse » sur la grille TV5 Orient.
Les autres améliorations réalisées dans divers secteurs
d'intervention ont nécessité des redéploiements
budgétaires internes.
TV 5 - RÉSULTATS D'AUDIENCE DISPONIBLES
Pays |
Foyers recevant TV5 (estim TV5 juin 01) |
Maîtrise du français |
Notoriété assistée TV5 |
Population de référence |
AC hebdo ( %) |
AC hebdo (individus) ** |
AC quot (%) |
AC quot (individus) |
Sources |
||||||||||
EUROPE FRANCOPHONE |
|||||||||||||||||||
Belgique |
1 745 545 |
|
|
15 ans et + |
nc |
1 760 000 |
15,3 % |
5 11 000 |
CIM 01 |
||||||||||
France |
4 302 000 |
|
51 % |
15 ans et + |
20,9 % |
2 000 357 |
5,7 % |
547 731 |
BVA 01, Médiacabsat 01* |
||||||||||
France |
8 271 252 |
|
|
15 ans et + |
20,9 % |
3 845 886 |
5,7 % |
1 053 068 |
Estimation TV5 |
||||||||||
Suisse |
2 249 470 |
|
|
15 ans et + |
37,3 % |
606 000 |
13,6 % |
224 600 |
IHA 01 |
||||||||||
*
l'étude Médiacabsat ne prend pas en compte les abonnés
câble service antenne (1/3 du parc câble) et les
équipés d'antennes paraboliques recevant gratuitement TV5
|
|||||||||||||||||||
EUROPE DE L'OUEST |
|||||||||||||||||||
Allemagne |
21 302 794 |
|
|
3 ans et + |
2,0 % |
1 325 000 |
0,4 % |
229 000 |
AGF GfK jan 01 |
||||||||||
Danemark |
1 343 251 |
|
|
4 ans et + |
4,4 % |
226 000 |
0,9 % |
46 000 |
TN Sofrès Gallup jan 01 |
||||||||||
Espagne |
1 795 215 |
|
|
4 ans et + |
1,0 % |
420 000 |
0,2 % |
86 800 |
TN Sofrès AM Jan 01 |
||||||||||
Grèce |
51 401 |
|
|
6 ans et + |
5,0 % |
454 000 |
1,2 % |
110 200 |
AGB Hellas jan 01 |
||||||||||
Norvège |
538 845 |
|
|
3 ans et + |
2,8 % |
102 000 |
0,7 % |
25 300 |
TN Sofrès Gallup jan 01 |
||||||||||
Pays-Bas |
6 319 029 |
|
55 % |
6 ans et + |
6,9 % |
1 000 000 |
1,4 % |
203 700 |
Intromart jan 01 |
||||||||||
Portugal |
930 421 |
|
|
4 ans et + |
4,7 % |
97 000 |
0,9 % |
18 000 |
Marktest Audimetria jan 01 |
||||||||||
Suède |
525 763 |
|
|
4 ans et + |
nc |
539 000 |
nc |
124 000 |
MMS jan 96 |
||||||||||
Pays |
Foyers recevant TV5 (estim TV5 juin 01) |
Maîtrise du français |
Notoriété assistée TV5 |
Population de référence |
AC hebdo ( %) |
AC hebdo (individus) |
AC quot (%) |
AC quot (individus) |
Sources |
||||||||||
EUROPE DE L'EST |
|||||||||||||||||||
Bulgarie |
645 798 |
4 % |
43 % |
15 ans et + |
6,0 % |
415 000 |
1,0 % |
69 000 |
Oxford Research 00 |
||||||||||
Estonie |
83 067 |
0,3% |
24 % |
15 ans et + |
1,9 % |
22 000 |
0,5 % |
5 000 |
Oxford Research 00 |
||||||||||
Hongrie |
1 676 013 |
2 % |
55 % |
4 ans et + |
4,9 % |
441 800 |
1,2 % |
109 890 |
AGB Hungary jan 01 |
||||||||||
Lettonie |
60 153 |
1 % |
29 % |
15 ans et + |
2,0 % |
40 000 |
0,5 % |
10 000 |
Oxford Research 00 |
||||||||||
Lituanie |
146 287 |
2 % |
36 % |
15 ans et + |
4,7 % |
138 000 |
1,8 % |
53 000 |
Oxford Research 00 |
||||||||||
Macédoine |
20 550 |
8 % |
48 % |
15 ans et + |
11,9 % |
175 000 |
2,8 % |
41 000 |
Oxford Research 00 |
||||||||||
Moldavie |
33 460 |
9 % |
14 % |
15 ans et + |
2,3 % |
73 190 |
0,5 % |
16 000 |
Intermédia 00 |
||||||||||
Pologne |
5 961 277 |
3 % |
36 % |
4 ans et + |
3,4 % |
1 261 591 |
0,8 % |
299 000 |
AGB Polska jan 01 |
||||||||||
Rép. Tchèque |
1 077 636 |
3 % |
17 % |
15 ans et + |
3,2 % |
268 000 |
1,0 % |
81 000 |
Oxford Research 00 |
||||||||||
Roumanie |
2 460 394 |
22 % |
56 % |
15 ans et + |
13,7 % |
2 488 000 |
2,6 % |
467 000 |
Oxford Research 00 |
||||||||||
Russie |
797 976 |
2 % |
10 % |
15 ans et + |
0,7 % |
850 000 |
0,4 % |
453 000 |
Oxford Research 00 |
||||||||||
Serbie |
41 619 |
7 % |
38 % |
15 ans et + |
4,7 % |
177 000 |
1,7 % |
63 000 |
Oxford Research 00 |
||||||||||
Slovaquie |
467 508 |
1 % |
21 % |
15 ans et + |
2,6 % |
110 000 |
0,8 % |
34 000 |
Oxford Research 00 |
||||||||||
Ukraine |
928 009 |
2 % |
15 % |
15 ans et + |
1,5 % |
609 000 |
0,4 % |
162 000 |
Oxford Research 00 |
||||||||||
Oxford Research : fréquence d'écoute (tous les jours / au moins1 fois par semaine) |
|||||||||||||||||||
TOTAL EUROPE |
63 774 733 |
|
|
|
|
17 443 467 |
|
4 494 558 |
|
||||||||||
Pays |
Foyers recevant TV5 (estim TV5 juin 01) |
Maîtrise du français |
Notoriété assistée TV5 |
Population de référence |
AC hebdo ( %) |
AC hebdo (individus) |
AC quot (%) |
AC quot (individus) |
Sources |
||||||||||
MAGHREB |
|||||||||||||||||||
Algérie |
3 093 350 |
|
|
16 ans et + |
|
7 296 317 |
9,4 % |
1 880 000 |
Immar 99 |
||||||||||
Maroc (urbain) |
2 031 596 |
|
|
12 ans et + |
|
3 852 610 |
10,4 % |
992 680 |
Créargie 01 |
||||||||||
Tunisie |
503 610 |
|
|
16 ans et + |
|
1 485 402 |
4,1 % |
382 735 |
Immar 99 |
||||||||||
AFRIQUE SUB-SAHARIENNE (spontané) |
|||||||||||||||||||
Sénégal (Dakar-Pikine) |
141 350 |
45 % |
60 % |
15 ans et + |
50,0 % |
568 500 |
17,4 % |
198 000 |
TN Sofrès jan 01 |
||||||||||
Bénin (Cotonou, Port-Novo, Parakou) |
13 098 |
|
|
15 ans et + |
14,0 % |
78 000 |
5,0 % |
28 300 |
TN Sofrès jan 01 |
||||||||||
Cameroun (Douala, Yaoundé) |
146 542 |
|
|
15 ans et + |
43,3% |
555 500 |
14,7% |
188 200 |
HPCI 00 |
||||||||||
Côte d'Ivoire (Abidjan) |
28 904 |
52 % |
51 % |
15 ans et + |
21,6 % |
338 000 |
3,3 % |
51 600 |
HPCI 00 |
||||||||||
Gabon (Libreville) |
24 993 |
|
|
15 ans et + |
9,8 % |
24 990 |
3,3 % |
9 500 |
Sofrès 99 |
||||||||||
Madagascar (Antananarivo) |
10 938 |
|
|
15 ans et + |
|
31 863 |
2,0% |
11 300 |
Immar 00 |
||||||||||
Guinée (Conakry) |
99 000 |
67 % |
72 % |
15 ans et + |
22,4 % |
825 397 |
60,4 % |
398 000 |
HPCI 01 |
||||||||||
Ile Maurice |
|
|
|
15 ans et + |
|
184 973 |
nc |
65 600 |
Médiamétrie 96 |
||||||||||
Mali (Bamako) |
21 767 |
|
|
15 ans et + |
26,1 % |
117 450 |
9,5 % |
42 750 |
HPCI 97 |
||||||||||
Rép. dém. Congo (Kinshasa) |
844 218 |
|
|
15 ans et + |
23,2% |
569 100 |
7,4% |
181 500 |
RMS 99 |
||||||||||
Togo (Lomé) |
16 316 |
|
|
15 ans et + |
12,9 % |
43 500 |
2,6 % |
8 800 |
Sofrès 98 |
||||||||||
TOTAL AFRIQUE |
6 975 682 |
|
|
|
|
15 971 602 |
|
4 438 965 |
|
b) Le règlement du dossier de TV5 Amérique
Devant
l'échec de TV5 Amérique qui diffusait à partir de
Montréal un signal vers le Canada, les Etats-Unis et l'Amérique
latine, le nombre des abonnés étant très faible et les
programmes critiqués, les ministres responsables de TV5 avaient
décidé le 27 octobre 2000, lors d'une réunion
ministérielle tenue à Vevey en Suisse, la création au
niveau mondial d'une entité multilatérale éditrice d'un
« programme réseau », ce qui impliquait l'existence
d'une seule structure de programmes et d'un seul habillage d'antenne.
L'objectif était d'étendre aux Amériques la dynamique
impulsée par Satellimages-TV5 dans le reste du monde, de porter
remède aux problèmes de management constatés à
Montréal, d'opérer une remise à plat budgétaire et
une nouvelle ventilation des clés de répartition du financement
en tenant compte du poids de chacun des gouvernements.
Les ministres ont finalisé cette orientation en signant le 22 juin 2001
un accord décidant le rapatriement à Paris, sous la
responsabilité de Satellimage-TV5, rebaptisée TV5 Monde, des
signaux destinés aux États-Unis et à l'Amérique
latine. Le consortium de télévision de Québec et du Canada
(CTQC) conserve seulement la charge de gérer à Montréal le
signal TV5 sur le territoire canadien, ainsi que la facturation et le
sous-titrage pour les États-Unis et l'Amérique latine.
La société TV5 Amérique Latine, société de
droit canadien, est dissoute et ses droits et obligations dévolus
à TV5 Monde. En revanche, la société TV5 USA,
société de droit américain, est maintenue au moins
temporairement avant clarification des possibilités juridiques
existantes, mais devient filiale à 100 % de TV5 Monde. TV5
Québec-Canada devient totalement autonome dans son administration et son
financement. Le Consortium de Télévision du Québec et du
Canada, qui gère ce signal, est désormais intégralement
financé par les gouvernements du Québec et du Canada ainsi que
par le produit des abonnements perçus sur ces territoires.
Pour répondre à un souci de cohérence globale, la
répartition des contributions des partenaires aux frais communs de
l'ensemble des signaux a été alignée sur la composition de
l'actionnariat et la composition du conseil d'administration de TV5 Monde.
Les radio-diffuseurs français disposent de 6 sièges au conseil
d'administration de TV5 Monde. La Suisse, la Communauté Française
de Belgique, et le Québec-Canada, qui détiennent chacun un
neuvième du capital, disposent chacun d'un siège au conseil.
Le Canada et la province du Québec finançaient jusqu'ici
35 % de TV5 Amérique latine et 30 % de TV5 USA, la France en
finançait 50 %, la Suisse et la Communauté Française
de Belgique contribuaient chacune à hauteur de 7,5 % pour
l'Amérique Latine et 10 % pour les États-Unis.
Le rééquilibrage des pouvoirs dans TV5 États-Unis et TV5
Amérique latine a pour conséquence de ramener la part de
financement du Québec-Canada au même niveau que celle de la
Communauté Française de Belgique ou que la Suisse.
La France, désormais majoritaire sur l'ensemble du dispositif, finance
six neuvièmes du budget (frais communs), comme elle détient six
neuvièmes du capital. Il convient de rappeler à cet égard
que le financement de TV5 comporte deux volets, d'une part les frais communs,
correspondant aux opérations communes techniques, de structure et de
marketing, de fonctionnement de l'antenne, à certaines productions
propres, d'autre part les frais spécifiques, correspondant pour
l'essentiel aux coûts d'acquisition des droits, aux frais de recopie et
de remontage, aux achats de films, de fictions et de documentaires, et
financés par chacun des pays associés dans le projet TV5 pour ce
qui concerne leurs images.
Succédant à M. Jean Stock dont les trois années de mandat
ont vu la relance de TV5, M. Serge Adda a été nommé le 23
octobre 2001 président de TV5, de CFI et de Portinvest.
Le nouveau président a préparé à l'intention de la
conférence ministérielle qui aura lieu le 28 novembre des
propositions d'axes stratégiques 2002-2004 destinées à
poursuivre la relance de TV5. Ces axes s'inscrivent dans la continuité
du précédent plan d'entreprise et entendent tirer les
conséquences de la réforme instituant TV5 Monde. En ce qui
concerne les Etats-Unis, il est proposé de diffuser TV5 sur un satellite
supplémentaire afin de « caler » la diffusion sur
les horaires de la côte Est, et non plus seulement sur les fuseaux
californiens. A l'achèvement du contrat en cours avec un mandataire
commercial chargé de contracter avec les réseaux
câblés, TV5 se réservera la possibilité de
prospecter elle-même les câblo-opérateurs pour
étendre la commercialisation de son signal.
En ce qui concerne l'Amérique latine, l'introduction de TV5 sur le
bouquet Mexique de DirecTV devrait permettre d'améliorer un taux de
pénétration actuellement insuffisant.
En Europe, la priorité est d'introduire TV5 en Grande-Bretagne, dont
elle est aujourd'hui absente, en rejoignant l'offre de BskyB.
Une attention accrue sera aussi donnée aux programmes pour la jeunesse
et aux programmes consacrés à la littérature.
Pour l'ensemble des signaux, il est enfin proposé de renforcer en volume
et en nombre de langues le sous-titrage, essentiel pour favoriser
l'accès du public non francophone aux programmes de TV5. Il ne concerne
à présent que les films de cinéma et les fictions,
sous-titrés en français à l'intention des francophones
approximatifs, des apprenants, et des malentendants. Sur 5 signaux
régionaux, certains films et fictions ont en outre un sous-titrage dans
une autre langue. Sur deux signaux, le journal de 20 heures de France 2
est sous-titré en anglais. Le budget actuellement prévu pour le
sous-titrage est de 11 millions de francs (1,68 million d'euro) en 2002. Dans
la perspective du nouveau plan stratégique, TV5 fait l'inventaire des
langues qui pourraient faire l'objet d'un sous-titrage des films et fictions,
et étudie la possibilité de sous-titrer l'ensemble des journaux.
Le coût de ces développements est évalué à 25
millions de francs (3,81 millions d'euros).
2. CFI
a) Les orientations
La
modernisation de Canal France International (CFI) a suscité deux
novations importantes : l'abandon hors l'Afrique de toute activité
de diffusion directe, et la renonciation à la fonction de vente de
programmes, cette fonction concurrençant les efforts des distributeurs
et producteurs français regroupés dans TV France International
(TVFI).
• En premier lieu, CFI a ainsi concentré ses efforts sur son
activité de banque de programmes à destination des chaînes
étrangères.
Désormais dénommée CFI-Pro, la banque de programmes
poursuit le double objectif de resserrer le champ géographique de ses
interventions aux pays où n'existe pas aujourd'hui une réelle
perspective de marché et d'améliorer la qualité du service
rendu par la généralisation du procédé de
« preview-broadcast », la mise en place d'un contrôle
électronique des reprises par les télévisions partenaires,
l'amélioration de la grille diffusée grâce à l'achat
de programmes susceptibles de faire l'objet de doublage ou de sous-titrage.
CFI-Pro Afrique dessert 46 télévisions francophones et
anglophones, touchant potentiellement un public de 82,3 millions de
téléspectateurs dans 40 pays.
CFI-Pro PECO dessert 21 pays pour 35 télévisions touchant
potentiellement 175 millions de téléspectateurs.
CFI-Pro Monde arabe dessert 11 pays pour 29 télévisions touchant
potentiellement 90,6 millions de téléspectateurs.
CFI-Pro Asie dessert 7 pays à l'intention de 20
télévisions touchant potentiellement 34,7 millions de
téléspectateurs.
Le tableau ci-après rassemble quelques données statistiques sur
l'activité de CFI-Pro.
PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE |
AFRIQUE FRANCO-PHONE |
AFRIQUE ANGLO-PHONE/LUSO-PHONE |
EUROPE CENTRALE |
MONDE ARABE |
ASIE |
NOMBRE D'HEURES DE PROGRAMMES TRANSPORTÉS |
2 521 |
751 |
1 588 |
2 176 |
2 550 |
NOMBRE D'ACCORDS AVEC LES ÉTATS |
20 |
20 |
18 |
11 |
7 |
NOMBRE DE TÉLÉVISIONS PARTENAIRES |
25 |
21 |
30 |
29 |
19 |
REPRISE MOYENNE ANNUELLE |
13 480 |
4 800 |
4 |
1 944 |
2 496 |
NOMBRE DE PAYS OBSERVÉS |
21 |
19 |
11 |
5 |
4 |
MOYENNE PAYS/AN |
641,9 |
252,6 |
222,4 |
388,8 |
624,0 |
TAUX DE REPRISE PAR PAYS |
29,5 % |
33,6 % |
31,7 % |
32,0 |
59,4 % |
BASSIN DE POPULATION DESSERVIS PAR VOIE HERTZIENNE (EN MILLION DE TÉLÉSPECTATEURS 15 ANS ET +) |
26,5 |
55,6 |
165,6 |
90,6 |
34,7 |
• Le deuxième axe stratégique
assigné
à CFI a été le repositionnement de sa chaîne grand
public sur l'Afrique.
En juillet 1999, CFI relançait sa chaîne de
télévision en Afrique sur le satellite NSS 803 avec l'objectif
d'occuper une place dans le paysage audiovisuel africain, notamment
auprès du public des jeunes urbains.
La grille de programmes, généraliste, comprend 30 % de
programmes à contenu africain.
Aujourd'hui, CFI TV reçue par réseaux câblés ou MMD,
en réception directe satelliaire ou, dans certains pays, par voie
hertzienne, est regardée par 8 millions de
téléspectateurs en Afrique dont 2,4 millions suivent les
programmes quotidiennement. Entre 1998 et 2000, l'audience de CFI TV a ainsi
connu une progression de 65 %.
Des études financées par les diffuseurs internationaux publics
dans 6 villes d'Afrique francophone font ressortir notamment que CFI TV
est regardée quotidiennement par 26,5 % de
« catégories socio-économiques
aisée/moyenne/supérieure » et qu'elle est sur cette
cible la première chaîne internationale à Dakar, Conakry,
Douala et Yaoundé.
• Un troisième objectif de CFI reste l'ingénierie
audiovisuelle et le développement de partenariats avec le secteur
privé
C'est ainsi que trois actions communes ont été mises en oeuvre
avec TVFI :
- les « avant-premières TVFI-CFI », programmes
de deux heures multidiffusés, adaptés région par
région, exposant de larges extraits (non exploitables commercialement)
de la production française ;
- la production, à prix coûtant, d'une bande de
démonstration du savoir faire audiovisuel français ;
- un programme volontariste de doublage ou sous-titrage en arabe des
produits français.
• Enfin, CFI assume depuis juin 2000 le gestion du bouquet satellitaire
africain « Le Sat »
L'opérateur du bouquet, la société Portinvest,
anciennement filiale de la Sofirad, a en effet été repris
à cette date par CFI. La rationalisation de la gestion de Portinvest,
les efforts faits pour améliorer le recouvrement des créances
dues par les réseaux MMDS africains et pour lutter contre la
sous-déclaration du nombre effectif d'abonnés par certains
d'entre eux, le développement commercial du bouquet, avec l'utilisation
de l'antenne de CFI-TV pour sa promotion, ont eu un effet positif sur le
résultat d'exploitation de Portinvest en 2000 et 2001.
Le Sat propose actuellement CFI-TV, TV5-Afrique, Canal+Horizons, MCM Africa,
Planète, Mangas, Euronews, RTL9, Festival et Tiji, ainsi que plusieurs
chaînes de radio. Il touche environ 75 000 foyers par réseaux
MMDS, câble, ou en réception directe individuelle et collective.
La progression du chiffre d'affaires depuis 1999 semble indiquer que l'objectif
d'une rentabilisation de l'exploitation n'est pas irréaliste, le
principe de dégressivité de la subvention publique à
périmètre constant ayant pu être appliqué pour la
première fois en 2001.
Cependant, l'offre de programmes du Sat ne peut concurrencer efficacement le
bouquet sud-africain Multichoice, qui propose une trentaine de chaînes,
sans s'améliorer. C'est pourquoi le canal satellitaire analogique
occupé actuellement par CFI-TV vient d'être
numérisé, ce qui permet d'accroître les capacités de
diffusion du Sat. Les négociations menées avec les ayants droit
concernés permettent en outre d'envisager l'intégration de
France 2, d'Arte et de La Cinquième dans le bouquet.
b) Le financement
L'exercice 2000 fait apparaître, pour la deuxième
année consécutive, un bilan légèrement positif.
Cependant, il apparaît que les marges de manoeuvre de l'entreprise sont
très faibles et que, alors que la subvention publique n'a pas
augmenté depuis 1999 et ne pourra évoluer à court terme
compte tenu des besoins prioritaires de TV5, le volume de programmes acquis
pour l'activité de banque de programmes est devenu la seule variable
d'ajustement, ce qui risque de mettre à terme en cause le coeur du
métier de CFI.
Au cours des trois dernières années, l'entreprise a d'ores et
déjà réalisé, à la demande du
ministère des affaires étrangères, un effort de
rationalisation des charges, en ce qui concerne notamment le dispositif
satellitaire. Ces efforts, accompagnés d'une recapitalisation, ont
permis d'assainir la situation financière de CFI et de faire face
à l'augmentation de ses coûts (glissements salariaux, inflation,
effet-change) malgré le gel du niveau de la subvention publique depuis
1999.
3. RFI
a) Les orientations
RFI a
entrepris depuis plusieurs années la modernisation de ses programmes et
de ses moyens de diffusion afin de conforter sa position de troisième
radiodiffuseur international, après la BBC et Voice of America et
à égalité avec la Deutsche Welle. On estime
généralement qu'avec sa filiale RMC Moyen-Orient, RFI compte plus
de 45 millions d'auditeurs réguliers dans le monde.
RFI a poursuivi en 2000 l'extension de sa diffusion, notamment en montant sur
des satellites de diffusion directe, sur l'Afrique avec Afristar (Worldspace),
au Canada avec Starchoice ainsi que sur l'Amérique Latine avec Sky
Bresil et DirecTV Latin America.
Au total, RFI est actuellement présente sur 28 satellites de diffusion
directe, sur 81 relais FM et bénéficie de 34 reprises sur les
réseaux câblés. Quelque 170 radios
étrangères reprennent ses programmes en direct et 340 ses
programmes enregistrés.
Le ministère des affaires étrangères a identifié
deux zones de développement prioritaires pour la station, l'Afrique et
le Moyen-Orient.
En Afrique, où le réseau FM de RFI est déjà
très dense, l'effort a porté principalement sur l'installation de
relais dans les grandes villes de province des pays francophones et sur le
développement de sa présence en zone anglophone, avec l'ouverture
d'un émetteur dans la ville d'Accra et le projet d'une installation
à Lagos.
Par ailleurs, du fait des évènements internationaux, un effort
particulier a été mené en direction des Balkans et aussi,
tout récemment, de l'Asie centrale (avec le renforcement de la diffusion
en persan).
RFI a aussi mis l'accent sur Internet en développant en 2000 un nouveau
site d'actualités en français et dans ses 19 langues
étrangères, afin d'étoffer son offre d'informations mais
aussi de programmes musicaux, et d'accroître une audience
déjà très significative.
Le ministère des affaires étrangères a demandé
à RFI de poursuivre la remise en cause du dispositif de diffusion en
ondes courtes en identifiant les zones où ce dispositif serait
surdimensionné ou inutile. RFI estime à cet égard que la
diffusion en ondes courtes vers l'Amérique latine, à partir de
l'émetteur de Montsinéry en Guyane (coût annuel : 3,5
millions d'euros soit 23 millions de francs), est devenue obsolète
compte tenu des habitudes des auditeurs de la zone, et pourrait être un
important gisement d'économies, cette perspective se heurtant cependant
aux conditions des contrats en cours avec TDF.
RFI est par ailleurs engagée dans un processus d'évolution vers
le numérique qui représente un investissement important, pesant
notamment sur la masse salariale du fait de l'effort de formation qu'elle
implique.
b) Les perspectives budgétaires
Il
convient de rappeler que le ministère des affaires
étrangères a demandé à RFI de mener ses
développements à effectifs constants, estimant en particulier que
les investissements entrepris en matière de numérisation des
processus de production devraient conduire à des économies sur la
masse salariale. La direction de RFI estime cependant que la forte augmentation
de la masse salariale enregistrée depuis 2000 du fait de la
réduction du temps de travail et de l'accord sur les résorptions
des disparités salariales dans l'audiovisuel public continue
d'obérer le développement de l'entreprise dans l'avenir
immédiat.
En 2001, RFI avait bénéficié d'une augmentation de
redevance de 3,90 millions d'euros (25,58 millions de francs).
L'augmentation accordée correspondait en fait au surcoût annuel
direct de la réduction du temps de travail et de l'accord sur les
résorptions des disparités salariales dans l'audiovisuel public,
et ne permettait guère de financer les glissements et ajustements
« normaux » liés à l'évolution du
coût de la vie.
Pour sa part, le ministère des affaires étrangères n'avait
pu que reconduire sa dotation à hauteur de 68,91 millions d'euros (452
millions de francs), en demandant à nouveau à RFI de s'engager
dans une politique de maîtrise de sa masse salariale et de
redéploiement de certaines dépenses jugées non
prioritaires.
Les moyens supplémentaires attribués à RFI par la loi de
finances rectificative 2000 (5,78 millions d'euros soit 37,91 millions de
francs) au titre du ministère de la culture et de la communication ont
cependant permis de couvrir les charges supplémentaires résultant
pour 2000 et 2001 des accords de réduction du temps de travail et de
réduction des disparités salariales dans l'audiovisuel public.
En outre, ils ont permis le financement de la première tranche du
renouvellement de la licence de diffusion depuis Chypre des programmes de
RMC-MO.
Par ailleurs, le ministère des affaires étrangères a
attribué fin 2000, par redéploiement, une subvention
complémentaire de 0,69 million d'euros (4,5 millions de francs) à
RFI, qui pourra en tout ou partie être mobilisée pour financer la
seconde tranche payable fin 2001.
En ce qui concerne 2002, les ministère de tutelle ont
décidé d'accorder un montant supplémentaire de 6,1
millions d'euros (40 millions de francs), dont 4,57 millions d'euros (30
millions de francs) sont à financer dans le cadre du projet de budget de
2002. Le ministère des affaires étrangères prendra en
charge une mesure nouvelle de 0,76 million d'euros (5 millions de francs)
exclusivement destinée à la mise en place d'actions nouvelles
(relais FM, etc.). Le ministère de la culture et de la communication
apportera 3,81 millions d'euros (25 millions de francs)
supplémentaires sur la redevance, le solde de 1,52 million d'euros (10
millions de francs) devant être financé dans le collectif
budgétaire par un prélèvement sur les excédents de
la collecte de redevance 2000.
Recettes |
2001(Me) |
2002(Me) |
Redevance |
47,41 |
52,75 |
Subventions d'exploitation dont subvention MAE |
68,90 |
69,67 |
Publicité |
1,06 |
1,06 |
Produits financiers |
0,0 |
0,0 |
Recettes diverses |
1,15 |
1,15 |
TOTAL |
123,52 1 |
124,633 |
D. L'AIDE À LA DIFFUSION INTERNATIONALE DES CHAÎNES FRANÇAISES
Dans la
communication sur l'évolution de l'action audiovisuelle
extérieure de la France présentée au conseil des ministres
du 30 avril 1998, le ministre des affaires étrangères a
défini comme l'une de nos priorités la diffusion satellitaire des
chaînes françaises en dehors du territoire national. Dans un
secteur où les réseaux de distribution jouent un rôle
essentiel, il apparaissait que la création de « marques
audiovisuelles » mondialement connues et la présence
d'opérateurs français au niveau mondial seraient à moyen
et long termes un puissant vecteur d'influence. Il fallait donc encourager les
chaînes françaises à tenter d'exporter leur savoir-faire
sur les marchés étrangers.
L'État a donc décidé de prendre à sa charge une
partie des frais de diffusion ou de « localisation »
(doublage ou sous-titrage) de certaines chaînes françaises
désireuses de conquérir une audience internationale, les
entreprises intéressées se chargeant d'acquérir les droits
de diffusion.
Souhaitant procéder à une évaluation de l'action ainsi
entreprise depuis 1999 et en tirer les enseignements pour l'avenir, le
ministère des affaires étrangères a organisé en
février 2001 un séminaire de réflexion avec l'ensemble des
professionnels et des administrations concernés. Les constats suivants
ont été faits :
- la difficulté d'exporter des chaînes thématiques
françaises : leur économie est déficitaire et la
concurrence internationale pour l'accès aux réseaux de
distribution et aux téléspectateurs est rude, notamment de la
part des chaînes américaines ;
- la présence internationale est très insuffisante en dehors
de l'Afrique subsaharienne : elle est quasi nulle en Asie, aux
États-Unis ou en Amérique latine ;
- la modicité des moyens publics mis en oeuvre au regard de
l'ambition des objectifs : les opérateurs privés demandent
que l'État considèrent l'exportation des images françaises
comme une priorité financée intégralement sur fonds
publics ;
- le retour sur investissement est long et incertain. Les
opérateurs privés ont donc demandé aux pouvoirs publics de
maintenir les aides ;
- la contrainte croissante que représente l'acquisition des droits
de diffusion, alors que le coût du transport satellitaire a plutôt
tendance à décroître. De ce fait, les chaînes
estiment aujourd'hui que le soutien accordé au seul transport
satellitaire ne correspond pas à leurs besoins. Elles jugent
indispensable une aide à l'acquisition des droits ;
De son côté, le ministère des affaires
étrangères, considérant que la période
écoulée n'était pas suffisante pour tirer des conclusions
définitives, a décidé de maintenir le système
d'aide. Un nouvel appel à projets a été lancé pour
l'année 2001 dans des conditions globalement analogues à celles
des années antérieures. Les dossiers de candidatures sont
actuellement à l'étude.