2. La direction du renseignement militaire (DRM)
La DRM a été créée peu après la guerre du Golfe, en 1992, pour planifier, coordonner et conduire la recherche et l'exploitation du renseignement militaire.
La loi de programmation a prévu un renforcement progressif des effectifs de la DRM qui doivent augmenter d'environ 20 % sur la période pour atteindre près de 1 800 agents en 2002.
Actuellement, les effectifs de la DRM se répartissent comme suit :
- environ 740 personnes relevant de l'administration centrale et réparties entre Paris et la base de soutien à vocation interarmées de Creil,
- 375 personnes travaillant au sein du pôle de renseignement , situé à Creil et rattaché à la DRM, qui comporte 3 organismes : le centre de formation et d'interprétation interarmées de l'imagerie (CF3I) qui emploie 196 personnes, le centre de formation et d'exploitation des émissions électromagnétiques (CF3E) qui emploie 161 personnes et l'unité interarmées Hélios qui emploie 18 personnes.
- environ 290 personnes relevant de l'école interarmées du renseignement et des études linguistiques de Strasbourg.
- près de 300 personnes réparties dans les détachements avancés de transmissions installés en Afrique et outre-mer et chargés de procéder à des interceptions.
L'augmentation des effectifs d'ici 2002 permettra la montée en puissance du centre de diffusion du renseignement et le renforcement des personnels affectés au renseignement d'origine électromagnétique, que ce soit à Creil au CF3E ou dans les détachements avancés de transmissions qui devraient bénéficier de la création de 2 stations nouvelles en zone Antilles-Guyane et en Nouvelle-Calédonie.
Les crédits de la DRM (hors rémunérations et charges sociales) après une baisse de 11,6 % en 2000, passeront de 91 à 115 millions de francs, soit une hausse de 26 %.
Les crédits de fonctionnement s'élèveront à 39,8 millions de francs, soit 0,7 % de moins que l'an passé, ce qui, compte tenu de la baisse du taux de TVA, permettra un maintien des moyens.
Les crédits d'équipement s'élèveront à 75 millions de francs contre 51 millions de francs en 2000. Sur ce montant, une dotation sera notamment destinée au projet Sirius qui vise à optimiser la gestion et l'exploitation des moyens de recherche électromagnétique.
3. La direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD)
La DPSD est chargée d'assurer les responsabilités incombant au ministère de la défense en matière de protection et de sécurité du personnel, des informations, des matériels et des installations sensibles. Ses attributions couvrent notamment la prévention et la recherche des atteintes à la défense nationale.
Les crédits dévolus à la DPSD (hors rémunérations et charges sociales) se monteront pour 2001 à 70 millions de francs , soit une hausse de 0,6 % par rapport à 2000.
Les crédits de fonctionnement courant diminueront de 1,4 % et se monteront à 43,4 millions de francs.
Les crédits d'équipement (fabrications et infrastructures) se monteront à 26,6 millions de francs, soit 1 million de francs de plus qu'en 2000.
La loi de programmation a prévu une diminution d'environ 10 % des effectifs de la DPSD de 1997 à 2002. Dans cette optique, ceux-ci passeront de 1 543 à 1 490 postes de 2000 à 2001. L'an prochain, 63 postes d'appelés seront supprimés (37 au lieu de 100), ainsi que 3 postes d'officiers et 14 postes de sous-officiers. Les postes de militaires du rang engagés passeront de 68 à 84. En outre 11 postes de personnels civils seront créés (340 postes en 2001).
La plupart des tâches dévolues aux appelés du contingent seront redistribuées soit par un recours à la sous-traitance (sécurité des installations, restauration, entretien des locaux), soit par la mise en place de moyens techniques automatisés (caméras, alarmes) assurant les fonctions de surveillance. Cette politique nécessitera une augmentation des moyens de fonctionnement.